Essai Kawasaki ER-6f 2012 : et pour quelques euros de plus...

Il fait frais, il fait gris, les routes sont sales, ma moto aussi... Il ne s'agit pas d'une comptine pour enfant de motards, mais bel et bien du résumé - ou plutôt de la caricature - de notre dernier essai Kawasaki en date : celui de la troisième version de l'ER-6f !

En effet, contrairement à l'ER-6n 2012 présentée dès le mois d'octobre 2011 à l'ensemble de la presse européenne dans le paradis pour motard qu'est la côte d'Algarve (dans le sud du Portugal), sa soeur carénée a dû se contenter de lancements presse nationaux plus tardifs et moins fastueux.

"Si en France, la version "f" ne représente qu'environ 20% du volume total des ER-6 vendues (soit 800 unités, NDLR), sur les autres marchés majeurs le ratio est plutôt de l'ordre de 35 "f" pour 65 "n", à l'exception notable du Royaume-Uni où il se vend 60% de "f" pour 40% de "n"", illustre pourtant le responsable presse français.

Pour découvrir l'ER-6 habillée, moins importante que le "top modèle" dénudé - en termes de ventes -, Kawasaki France nous avait donc concocté un petit roulage dans la région nantaise.

Las. En raison du mauvais temps - et parfaitement conscient que les journalistes sont des bêtes à caresser dans le sens de leurs poils soyeux et délicats... -, la filiale française de Kawasaki a préféré annuler cet essai prévu plus tôt ce mois-ci !

Il faut admettre que la neige amassée sur la côte ouest aurait fortement compromis le test dynamique de cette quatrième nouveauté Kawasaki de l'année... "Comment ça, la bulle réglable ne descend pas suffisamment pour faire office de chasse-neige ?"

Le pare-brise est justement l'élément qui retient en priorité l'attention de MNC au moment de découvrir "pour de vrai" cette ER-6f 2012. Sur le modèle noir mis à notre disposition, la bulle est clairement plus haute que sur les deux autres modèles d'essai de couleur verte.

"Il existe trois positions pour la bulle et l'amplitude entre les deux extrêmes atteint 6 cm", nous expose un membre de l'équipe technique Kawasaki. Inutile malheureusement de tirer ou de pousser la bulle pour en modifier la hauteur : elle est fixé par quatre vis à la tête de fourche et ne peut être déplacée qu'au moyen d'une clé Allen !

"Généralement les gens ne jouent pas longtemps avec les réglages de leur bulle, ils choisissent avant tout celui qui convient à leur gabarit, quel que soit le parcours envisagé", croient savoir les Verts... Mais l'argumentation ne nous séduit pas complètement : une bulle plus facilement réglable - comme sur la Z1000SX, par exemple ! - aurait été la bienvenue !

L'habillage de la nouvelle petite moto routière, en revanche, s'inspire délibérément de ceux de ses illustres grandes soeurs : "l'avancée du carénage frontal reprend les lignes héritées de la Z1000SX", décrivent les Japonais, tandis qu'en haut des flancs "de profondes ouvertures rappellent la ZZR1400, nouveau fleuron de la gamme Ninja".

Les autres modifications effectuées entre le millésime 2011 de l'ER-6f (2009 en fait, lire notre Essai MNC du 9 mars 2009 : la nouvelle Verte est bien mûre !) et celui de 2012 sont identiques à celles réalisées sur le modèle "n".

Dans sa grande bonté, MNC vous rappelle les principaux changements : couple moteur renforcé à bas et moyens régimes, nouveau cadre plus fin, nouveau bras oscillant double tubes, débattements des suspensions allongés, selle plus confortable et nouvelle console de bord.

Facturée 500 euros de plus que l'ER-6n 2012 - mais également 500 euros de plus que l'ER-6f 2009 à sa sortie (ah, l'inflation, la parité yen-euro, etc.) -, qu'apporte de plus cette Er-6f 2012 ? Éléments de réponse en pages suivantes !