Peugeot Motocycles lance une nouvelle finition Sport de ses scooters Satelis et Geopolis : beaucoup de noir, un peu de rouge et une signature RS comme "Résolument Sport". L'occasion de tester les versions 250 et 500 cc. Avec de bonnes surprises à la clé !
Un peu plus de deux ans après le lancement de la gamme étendue de scooters Satelis et Geopolis (lire Moto-Net.Com du 4 octobre 2005), Peugeot s'est taillé la part du Lion grâce à son 125 qui occupe la troisième vente de la catégorie en France.
Début mai 2008, le constructeur sochalien lance une déclinaison "Résolument Sport" (RS) de sa gamme : après les routes champêtres de sa Franche-Comté natale au printemps dernier (lire notre Essai Moto-Net.Com du 20 juin 2007), retour sur le bon vieux bitume parisien pour une journée de présentation de la gamme RS sur le terrain de prédilection des scoots : la ville, son tourbillon, ses promesses, ses pavés, ses pièges...
Sont concernés par cette finition RS les Satelis 125, 250, 400 et 500, ainsi que les Geopolis (les grandes roues) 125, 250 et 400. Et si l'on ne voit que très peu de Geopolis dans nos rues, c'est que les scooters grandes roues se vendent très peu en France mais davantage en Italie, auprès de la gente féminine en particulier.
Esthétiquement, la gamme RS est incontestablement une réussite grâce à un heureux mariage entre le noir et quelques touches de rouge, notamment les liserés de selle et les étriers de freins.
La tonalité est bel et bien sportive, avec le choix judicieux des jantes noires à bâtons, le saute-vent fumé sport et la petite griffe RS (à ne pas confondre avec Renault Sport, SVP !).
Bref, chacun se fera sa propre opinion sur le look de cette nouvelle série, mais l'ensemble nous est apparu très cohérent esthétiquement. Quant à la touche sportive, elle reste plutôt classe et sans excès.
Cette nouvelle gamme RS n'est pas d'ailleurs sans rappeler la version Blacksat du fameux Peugeot Satelis 125 Compressor, apparue en septembre dernier : la robe était noire aussi, agrémentée de rappels de couleurs non pas rouges mais orange.
Hormis cette nouvelle peinture, on retrouve sur la nouvelle gamme RS les qualités déjà connues de ces scooters et qui ont fait le succès du Satelis en France, à savoir une présentation soignée et des aspects pratiques de première catégorie.
Le tableau de bord est toujours aussi complet et lisible et se marie bien avec la nouvelle découpe de la bulle sport, légèrement fumée. Les espaces de rangements constituent un des gros avantages concurrentiels de la gamme Satelis, puisque outre la boîte à gants pouvant accueillir une bouteille d'eau d'un litre, un rangement sur le guidon et l'accroche sac, le coffre sous la selle à ouverture automatique par vérins (télécommande en option) permet toujours d'accueillir deux casques intégraux.
Enfin, la housse anti-pluie pour recouvrir la selle, livrée d'origine, est une super idée bien pratique également. Seul bémol, l'antivol intégré avec crochet d'attache dans la coque arrière, un des gros atouts de la gamme Satelis, a disparu de cette série RS... Pour Frédéric Bart, responsable des relations presse chez Peugeot Motocycles, "cela s'explique par le concept, l'esprit résolument sport qui a prévalu à la réalisation de cette gamme, et qui exclut naturellement le système de freinage ABS et l'antivol intégré. Cela nous permet également de proposer une gamme attrayante à prix contenu". Si ABS et antivol vous sont indispensables, il vous faudra donc oublier les versions RS et vous orienter vers les versions Executive, 500 euros plus chères.
Mais revenons à nos moutons : le test dans la circulation parisienne des modèles Satelis 250 cc RS et Satelis 500 cc RS. La gamme RS bénéficie bien sûr de la facilité de prise en main déjà constatée sur le scooter Satelis. La position de conduite très naturelle et l'accessibilité des commandes fait que quiconque ayant déjà piloté quelque scooter que ce soit (ce qui est tout de même souhaitable avant d'enfourcher un 250 ou 500 cc en ville !) se sentira immédiatement comme à la maison au guidon d'un scooter Peugeot Satelis.
250 cc pour jouer...
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Incontestablement, il se vendra très peu de Satelis 250 RS en France, où l'essentiel des ventes est trusté par les 125 cc, puis par le Yamaha Tmax 500. La cylindrée 250 cc rencontre plus de succès en Italie, du fait d'une règlementation avantageuse pour les quarts de litre. Et c'est bien dommage, car dans la circulation parisienne, le 250 cc s'est avéré très convaincant !
Le surplus de puissance sur le 250 par rapport au 125 (22 ch au lieu de 15) suffit à s'extraire du flot de la circulation avec vivacité mais sans violence. La certaine douceur ressentie à son guidon, due à la position de conduite confortable et à la puissance contenue par rapport à un 500, ne doit pas faire oublier l'efficacité diabolique du Satelis 250 RS en ville ! On se retrouverait vite 20 à 40 km/h au dessus de la limite légale sans s'en rendre compte, dans l'hypothèse bien sûr où l'on se permettrait de quitter le compteur des yeux, par exemple pour assurer sa sécurité et celle d'autrui.
Le sentiment qui prévaut sur la version 250 cc est de piloter en centre-ville la version idéale, avec un équilibre parfait entre une motorisation et une partie cycle manifestement faits pour se rencontrer.. Le tout pour un poids total de 160 kg, le même que le 125 cc !
De plus, le rayon de braquage des scooters Satelis est très satisfaisant : un effort a été fait dans ce sens pour faciliter le faufilement dans les embouteillages, ce qui compense bien le gabarit de l'engin. La vitesse maximum annoncée par le constructeur sochalien est de 130 km/h, ce qui facilitera les dépassements sur les voies rapides par rapport au 125 cc donné pour 110 km/h à fond, sans pour autant perdre vos précieux points de permis. Son prix de vente sera de 4599 euros en version Satelis et de 4249 euros pour le Geopolis à grandes roues.
500 cc pour chasser !
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Passer du Peugeot Satelis 250 RS au 500 RS, c'est changer de monture pour un monde résolument plus sportif : le 500 déploie une artillerie bien plus lourde qui se ressent dès les premiers mètres à son guidon ! Non seulement les accélérations sont bien plus franches (37,4 ch et 42,1 Nm de couple à 5250 tr/mn), mais l'ambiance à bord est plus sportive.
Il faut dire que les suspensions offrent un ressenti bien plus ferme que sur la version 250 cc, accentué sans doute par le châssis renforcé avec système D-S-L de renforcement des suspensions couplé avec la vitesse. Quant à la selle Sport à double coutures rouges avec insert alcantara s'il vous plaît - la même que sur le 250 mais avec en plus un dosseret pour le passager tout à fait judicieux -, son beau volume la rend spacieuse, tout en restant assez ferme elle aussi.
Bref, la rigidité ambiante respire la sportivité et permettra au guidon du Satelis 500 RS d'exploiter la vivacité de son moteur avec des velléités sportives en pouvant compter sur le châssis qui va bien, manifestement taillé et réglé pour ça.
Le freinage couplé avant / arrière au levier gauche et avant au levier droit est également excellent car franc et efficace, sans blocage intempestif des roues qui n'interviendra qu'après une réelle insistance de l'essayeur !
A ce stade et sur ce registre sportif, l'ombre de la star de la catégorie, le Yamaha 500 T Max, plane lourdement au-dessus de notre vaillant représentant national... Tout dans le Peugeot Satelis 500 RS le rapproche du T-Max, et particulièrement les sensations sportives qu'il distille à son guidon.
Au feu vert et sur les premiers mètres, le monocylindre 4-temps 4 soupapes Piaggio qui équipe le scooter sochalien semble pouvoir rivaliser avec la star nippone. Très vite, l'efficacité légendaire de la partie cycle et les performances du bicylindre du T-max feront la différence en mode arsouille. Mais grâce à son excellente partie cycle et à son moteur vif, le scooter Satelis 500 RS n'a pas à rougir de ses prestations sportives et suivra de près le nippon !
La bonne affaire
Surtout, les acheteurs potentiels qui n'auraient pas les moyens de débourser plus de 8500 euros pour s'offrir un T-max trouveront dans ce scooter une excellente alternative, offrant des prestations légèrement inférieures mais dans le même esprit avec un véhicule exempt de tout reproche majeur, pour 2499 euros de moins tout de même (le Satelis 500 en finition RS s'affiche à 6099 euros dans les concessions Peugeot). A ce prix là, vous aurez même droit au nouveau silencieux en inox poli.
Le T-max Yamaha en offre également un peu plus que le Satelis 500 RS Peugeot côté qualité des matériaux et finition, le français marquant le pas à cause de certains plastiques un peu plus mous et qu'on devine plus fragiles que sur le japonais.
A noter également que le compte-tours du Satelis 250 neuf prêté pour notre essai avait déjà rendu l'âme. Mais au final, le très rationnel rapport prix/prestations semble pencher en faveur du scooter Peugeot Satelis 500 RS. Même si dans le registre du résolument sportif, il s'agit peut-être plus de passion que de raison... Surtout à propos de scooters, dont la justification est initialement utilitaire.
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