Tombé étrangement alors qu'il occupait la tête de la course australienne de World Supersport , Kenan Sofuoglu évoquait dès son retour au stand l'explosion de son pneu arrière. Pirelli confirme et a promis d'enquêter sur cet incident... Quelques minutes après sa chute, Sofuoglu postait une photo sans équivoque de son Pirelli : " Il y aurait…
Tombé étrangement alors qu'il occupait la tête de la course australienne de World Supersport, Kenan Sofuoglu évoquait dès son retour au stand l'explosion de son pneu arrière. Pirelli confirme et a promis d'enquêter sur cet incident...
Quelques minutes après sa chute, Sofuoglu postait une photo sans équivoque de son Pirelli : "Il y aurait beaucoup de choses à dire mais je ne peux pas m'exprimer ici !!!", légendait le quadruple champion du monde Supersport passablement contrarié.
Le lendemain, Kenan postait une seconde série de photo du incident certes regrettable du point de vue du championnat (25 points d'envolés !), mais pas malheureux puisque le pilote s'est relevé indemne de sa chute et promet de "revenir encore plus fort".
Mauvaise - place pour la bannière de - publicité...
Le double champion SSP, Andrew Pitt, soulignait de son côté la cruelle ironie de la photo publiée par son successeur : une bannière "Pirelli Diablo Corso III" - le pneu utilisé en championnat Supersport - se trouve en effet dans l'arrière plan du cliché. Il faut avouer que cela fait un peu désordre !
Fin observateur, l'australien observait par ailleurs que les vainqueurs des courses Supersport (Krummenacher) et Superbike (Rea) disputées en ouverture de la saison 2016 étaient tous deux partis de la 3ème place sur la grille. Les "Polemen" Sykes et Sofuoglu, sur Kawasaki également pourtant, ont été moins vernis...
"Je pense que je suis tombé sur un mauvais pneu", estime Kenan dans le compte rendu de course officiel du team Kawasaki Pucetti, "j'ai pourtant fait le même choix qu'en qualifications, où j'ai décroché la pole position et au warm-up où j'ai pu tourner rapidement".
"J'ai sélectionné le même pneu pour la course, mais la moto manquait de grip et vibrait et le pneu a explosé à mi-course, dans une sortie de courbe. Il n'y avait pas surchauffe", estime le Ninja Turc, "je m'étais montré bien plus agressif aux essais et au warm-up. Dès le premier tour, il m'était presque impossible de piloter".
Interrogé par Paolo Gozzi, notre confrère de la Gazetta dello sport, Giorgio Barbier avoue son désarroi : "c'est inexplicable à première vue, aucun autre pilote Supersport n'a souffert de problèmes de "blistering" (décollement de la bande de roulement, ndlr) pendant la course".
Après avoir rappelé le caractère très exigeant du tracé de Phillip Island - avec de longues courbes très rapides qui laminent le flanc gauche des pneus - et la singularité du problème - un pneu ne devrait jamais exploser de la sorte ! -, le directeur de la compétition chez Pirelli Moto tache de comprendre, et se défendre...
"On peut élaborer plusieurs hypothèses, comme un fort impact sur un vibreur ou un débris coupant sur la piste", imagine l'ingénieur milanais. Ou bien était-ce "le pilotage trop agressif pour le pneu, alors que nous recommandons toujours de ne pas trop stresser la gomme, déjà durement éprouvée par les caractéristiques du circuit" ?
"Sofuoglu attaquait très fort, il venait de signer le meilleur tour en course.Il se peut qu'avec Krummenacher sur ses talons, il ait dépassé les limites du pneu", analyse l'italien qui regrette par ailleurs que Kenan soit parti sans s'expliquer avec lui...
"C'est étrange, parce que Kenan est un pilote généralement très précis. Nous allons mener une enquête approfondie", promet le responsable italien. Affaire et conclusion de l'étude à suivre sur Moto-Net.Com : restez connectés !
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