L'équipe officielle Kawasaki inscrite en World Superbike s'est rendue sur la piste d'Aragon pour y effectuer deux journées d'essais. Comme leurs camarades du MotoGP à Barcelone, Sykes et Baz ont eu chaud sur la piste espagnole, mais ils ont tourné vite !
Trois semaines séparent la sixième épreuve WSBK 2013 de Portimao de la prochaine, programmée à Imola (Italie) le 30 juin. Les Verts ont donc décidé de mettre à profit cette petite pause dans le calendrier 2013 du World Superbike pour rejoindre le circuit d'Aragon en Espagne.
Sélectionnée en début de saison par l'équipe Kawasaki, cette piste a réservé un accueil "chaleureux" à Tom Sykes et Loris Baz : une trentaine de degrés dans l'air et plus de 50°C au sol durant la majeure partie du roulage effectué jeudi et vendredi derniers !
Mais ni ces très hautes températures, ni l'apparition de la pluie jeudi midi n'ont entamé le moral - au beau fixe - des deux pilotes officiels, et elles n'ont pas plus perturbé leur programme d'essais minutieusement élaboré par les ingénieurs japonais et l'équipe technique espagnole Provec.
"Les tests se sont très bien déroulés", résume Tom Sykes qui avait initié à Aragon sa série ininterrompue de Superpole 2013 ! "Ils étaient tout à fait représentatifs de l'approche positive de Kawasaki : ils ont réagi à mes commentaires et nous avons eu un programme d'essais très bien structuré".
Auteur de 156 tours sur l'ensemble des deux journées (63 puis 93 d'après son chef mécano Marcel Duinker), le Ninja anglais en aurait bouclé un grand nombre dans les 1'57, soit sous le record du tour établi par le "King" Chaz Davies lors de l'épreuve d'Aragon en avril dernier (lire notre Analyse MNC du WSBK 2013 à Aragon).
"Tom est devenu un très bon pilote d'essai", se réjouit Marcel Duinker : "c'est facile de travailler avec lui car il comprend très facilement la moto et parce qu'il attaque à 99,9% à chaque fois qu'il sort, si bien qu'il valide chaque nouvelle pièce à travers son chrono".
"Dans la plupart des cas", complète le chef mécano du pilote anglais, "je peux voir à son visage quand il rentre dans le garage si ça lui plaît ou non. C'est très agréable d'avoir une coopération comme ça".
"C'était bon pour moi de remonter sur la moto et de me changer les idées après ma chute dans le tour de formation lors de la dernière course à Portimao", avoue pour sa part le n°66, actuel "n°2" du championnat, 28 points derrière notre Sylvain Guintoli national.
"J'ai été très dur avec moi même depuis", explique le vice-champion du monde 2012, "et pour être honnête j'y ai trop pensé. C'était un accident bizarre au Portugal et le tout est d'apprendre de cette erreur". À l'avenir, c'est certain, Sykes évitera soigneusement de couper les trajectoires durant les tours de chauffe...
De l'autre côté du box, Loris Baz a été un soupçon moins productif que son illustre coéquipier : 90 tours, dont une majorité bouclée dans les 1'58. Cela demeure néanmoins très satisfaisant pour le pilote de tout juste 20 ans, grand espoir de la vitesse pour la France... et pour la firme d'Akashi !
"Nos chronos étaient solides comparés à ceux de la course et Loris a fait de grand progrès", affirme Pere Riba, son chef mécano. "À chaque sortie, il comprend de mieux en mieux la moto", poursuit-il, visiblement impressionné.
Rapide et appliqué, le pilote français se montre aussi particulièrement hardi : "depuis l'Australie, Loris n'est pas tombé une seule fois et sa seule chute à Phillip Island était due à un autre pilote qui lui est rentré dedans", souligne l'ancien pilote espagnol. Cela aide à progresser !
Preuve indéniable que notre "Bazooka" est excellent : il lui a suffi d'une journée et demie pour boucler ses essais espagnols ! "Nous avons essayé tout ce que nous voulions et toutes les choses auxquelles mon chef d'équipe Pere Riba avait pensé".
Fourche, amortisseur arrière, géométrie, cartographies moteur... Tous les points stratégiques ont été passés en revue. "Nous avons travaillé essentiellement sur le ressenti général avec la moto en configuration course et j'étais nettement plus rapide que je ne l'avais été à Aragon il y a quelques mois", se réjouit Loris.
"Après ces trois ou quatre dernières courses, je pense qu'il était important pour Loris de faire des tests", estime Pere Riba, "car il est difficile d'essayer de nouvelles choses et de faire de grands changements durant un week-end de course".
Débarrassé de toute pression, Loris Baz a ainsi pu travailler sereinement ses gammes - et les monter ?! - en vue des deux prochaines courses à Imola, qui marqueront - déjà - le franchissement de la mi-saison 2013 ! Actuellement sixième du classement provisoire, le n°76 peut-il prétendre au Top 5 général ? Affaire à suivre sur Moto-Net.Com bien évidement : restez connectés !
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