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RETOUR EN FORCE
Paris, le 8 août 2016

WSBK : Guintoli bientôt de retour sur sa R1... et après ?

WSBK : Guintoli bientôt de retour sur sa R1... et après ?

Vidéo à l'appui, Sylvain Guintoli prouve qu'il s'est fait plaisir sur R1M ''stock'' à Donington Park. Sur la R1 de World Superbike qu'il retrouvera dans six semaines au Lausitzring, le champion du monde 2014 est un peu moins heureux. Il s'explique...

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Champion World Superbike cherche bon guidon

En fin de semaine dernière, Sylvain Guintoli publiait sur sa chaîne officielle YouTube la vidéo d'un tour de Donington Park, filmée en caméra embarquée à l'occasion d'une journée de roulage privé : visiblement, le pilote français s'éclate sur cette R1M de série (voir la vidéo en page suivante).

Sur sa R1 préparée par le team Yamaha Pata Crescent pour le World Superbike, le champion du monde 2014 s'est aussi "éclaté"... Mais dans le mauvais sens du terme : victime d'un lourd high-side lors de la Superpole à Imola, Sylvain n'a plus couru depuis fin avril (lire MNC du 5 juillet 2016 : pour Sylvain Guintoli, le WSBK 2016 c'est pas l'Amérique).

Trois mois après sa grosse chute, "je vais beaucoup mieux", confie le pilote Yamaha à WorldSBK. "Les blessures sont remises à 100% et je suis de nouveau prêt à reprendre la piste. La prochaine course est en septembre et je suis impatient de retrouver la grille de départ".

Remplacé par Cameron Beaubier puis Niccolo Canepa, "Guinters" retrouvera sa Yamaha officielle n°50 vendredi 16 septembre au matin, pour la première séance d'essais libres de l'épreuve allemande de retour dans le calendrier WSBK 2016, sur le circuit du Lausitzring.

"Sur la première partie de la saison, nos résultats ont été constants", rappelle Sylvain. "J'ai montré que la moto était toujours rapide durant les qualifications (2ème du classement Tissot-Superpole jusqu'à Imola), mais nous avons rencontré quelques limites pour l'être réellement sur la durée d'une course".

Arrivé sixième puis cinquième des deux manches d'ouverture en Australie (à 2,439 secondes du vainqueur !), notre champion n'a pas réussi par la suite à réintégrer le Top 5 en course. En 16 courses, son coéquipier Alex Lowes n'y est arrivé qu'à deux reprises : sur le mouillé à Sepang et sur le sec à Laguna Seca.

"Depuis mes premiers tests en novembre dernier, je persiste à dire que la moto a une très bonne base de châssis", analyse Sylvain. "Nous manquons seulement de vitesse et il y a encore un gros travail à faire sur la partie électronique, point sur lequel Ducati et Kawasaki ont beaucoup d'avance".

Or la blessure du "Frenchie" et celle - un peu moins longue et pénalisante - de son coéquipier n'ont pas simplifié la principale tâche de leur team anglais : régler l'électronique Magneti Marelli, dont la centrale est installée sur l'ensemble des motos du plateau World Superbike depuis l'an dernier.

Guintoli veut de nouveau battre les Britanniques

En début de saison, Guintoli a démontré que la R1 ne manquait pas de vitesse sur un tour lancé... et sur une piste dégagée pendant les épreuves de Superpole ! Cet été, Lowes a prouvé en compagnie de Pol Espargaro et Katsuyuki Nakasuga que la R1 pouvait également s'imposer en course... d'endurance !

Pour la seconde année consécutive en effet, Yamaha a imposé son modèle Superbike aux 8 Heures de Suzuka (lire MNC du 1er août 2016. "Le niveau et le règlement du championnat WorldSBK ne sont pas les mêmes, observe cependant Guintoli. "De même, il faut noter que l'équipe Yamaha qui a participé aux 8H de Suzuka était directement soutenue par le Japon".

À demi-mots, le pilote français déclare donc qu'il apprécierait un soutien plus important des Bleus d'Iwata dans le projet WSBK... à la hauteur, par exemple, de celui des Verts d'Akashi envers leurs "Ninjas" Rea et Sykes ? Rappelons au passage que contrairement à Yamaha, Honda et Ducati, Kawasaki ne concourt pas en MotoGP...

"Guinters" is online

Pour trouver un meilleur guidon en 2017, Sylvain Guintoli peut compter sur sa grande vélocité... mais aussi sur l'extrême sympathie qu'il suscite auprès de ses fans, en répondant à la majorité de leurs questions posées sur sa page officielle Facebook.

Quels choix de pneus sur tel ou tel circuit, prends-tu le temps de regarder la vitesse sur ton compteur, avec quel vélo t'entraînes-tu, as-tu besoin de désactiver l'ABS lorsque tu attaques sur ta R1M ?... Les réponses du champion du monde sont toujours claires et précises. La marque des grands !

Yamaha débloquera-t-il les budgets suffisants et libéra-t-il les ingénieurs nécessaires au bon développement de la R1 en World Superbike ? L'avenir de Sylvain Guintoli en dépend. "Mon objectif pour la saison prochaine est de trouver une équipe et une machine qui me permettent de gagner", affirme le pilote. "J'ai gagné le titre en 2014 et mon niveau de pilotage n'a pas baissé. Je me sens fort", poursuit notre compatriote.

Exilé depuis de nombreuses années en Angleterre - d'où est originaire sa femme -, notre "Guinters" tient à défendre ses - nos ! - couleurs en World Superbike. "Le championnat est dominé par les Britanniques depuis deux ans et je veux ramener les couleurs de la France sur le podium et vers la victoire", note Sylvain.

"J'espère pouvoir bousculer la domination des pilotes anglais (25 victoires en 26 courses en 2015 et 17 sur 18 en 2016 à ce jour, NDLR !) et des Kawasaki, et pour ça j'ai besoin d'une équipe et d'une machine qui soient performantes", conclut Mister Guintoli...

"J'explore toutes les possibilités"

Or un bon guidon ne court pas - jamais, nulle part - les paddocks ! En World Superbike, BMW ne souhaite pas s'impliquer officiellement et soutient des teams privés. Les usines Ducati et Kawasaki ont déjà désigné leurs duos pour 2017 - voire 2018 - avec Rea et Sykes d'un côté, Davies et Melandri de l'autre. Enfin, Honda Ten Kate a sélectionné Bradl pour courir aux côté de Hayden...

Chez Yamaha, Van der Mark aurait déjà mis les gants sur une R1 officielle... Si Guintoli n'obtient - ne retient ? - pas le second, quelle autre piste se profile devant lui : celle d'une Aprilia préparée par un team privée et/ou l'usine de Noale ?

"J'explore toutes les possibilités", répond Sylvain interrogé par Moto-Net.Com sans entrer dans les détails. Pour connaître l'avenir de notre champion du monde WSBK 2014, une seule solution donc : rester connecté à MNC !

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