Loris Baz sur R1 et Sylvain Barrier sur Panigale V4R, Jules Cluzel, Corentin Perolari et Andy Verdoïa sur R6, Lucas Mahias sur ZX-6R : la France sera représentée par six pilotes cette saison en World Superbike et World Supersport. Ils se préparent activement pour la première course, dans un mois en Australie.
La 33ème saison de WorldSBK, "l'autre championnat" du monde de vitesse moto (avec ses motos dérivées du commerce, par opposition au MotoGP et ses prototypes) débutera le 1er mars prochain, sur le magnifique et exigeant tracé australien de Phillip Island !
Les pilotes des deux principales catégories y sont convoqués : ceux du Superbike qui domptent des machines de 1000cc et ceux du Supersport qui chevauchent des 600cc 4-cylindres (et quelques 675cc 3-cylindres). Les jeunes du World Supersport 300 se joindront à eux fin mars, à Jerez en Espagne.
C'est sur ce même circuit andalou que de grandes équipes du WSBK et du WSSP ont repris le travail, après une longue - et festive, on l'espère pour eux - trêve hivernale. Quatre de nos six pilotes tricolores étaient présents : Baz et Barrier sur leur Superbike, Cluzel et Perolari sur leur Superport. Ne manquaient que Mahias... et Verdoïa !
L'hiver a été un peu tardif cette année, mais Loris Baz a tout de même pu travailler sa glisse ! Le "Guépard haut-savoyard" - soutenu par la station de ski Chatel, située sur le domaine des Portes du Soleil - s'en est donné à coeur joie au guidon de sa petite bécane de cross.
Il n'était donc pas trop perdu mercredi matin en posant les roues de sa Yamaha R1 de Superbike sur le tarmac glacial(!) et détrempé de Jerez ! En tête des temps la majeure partie de la journée, notre n°76 préféré a terminé cinquième du premier jour, à une demi-seconde du leader surprise : Leon Haslam sur la nouvelle Fireblade !
Hier, les chronos sont tombés à la faveur de quelques timides éclaircies : "deuxième journée malchanceuse avec la météo qui ne savait pas sur quel pied danser !", conclue Loris, toutefois satisfait du travail accompli avec son team Ten Kate. Or le boulot continuera dimanche et lundi, à Portimao !
"Bazooka" et sa Yamaha privée terminent finalement septièmes de ces premiers essais de l'année 2020, entre les deux Honda officielles de Haslam et Bautista. Le meilleur chrono revient, sans grande surprise, aux champions du monde Jonathan Rea et Kawasaki...
Le "Number One" de la discipline - depuis 2015 ! - n'a pas roulé le premier jour et n'a parcouru que 19 tours le second, soit deux fois moins que ses principaux rivaux. Le Ninja nord-irlandais est cependant le seul pilote à être descendu sous les 1' 41 : Razgatlioglu, Redding, Lowes et Van der Mark qui complètent le Top 5 sont maintenus sous pression.
Quatorzième mercredi et seizième hier, Sylvain Barrier est de retour en World Superbike ! Expatrié aux États-Unis (AMA SBK 2017) puis en Grande Bretagne (BSB 2018-2019), il retente sa chance au niveau mondial en compagnie de son équipe anglaise Brixx Performance et sur sa Ducati Panigale V4R.
À l'instar de Quartararo - vous savez, le meilleur rookie du MotoGP en 2019 ?! -, Barrier espère que cette année "double-vingt" sera un grand cru pour lui. Pour rappel, "Syl'20" s'était illustré en remportant deux années de suite la coupe de Superstock 1000 européen, alors sur BMW S1000RR. À surveiller...
Troisième en WSSP 2019, Jules Cluzel ne désespère pas de décrocher son premier titre mondial. Ses nombreux fans et Moto-Net.Com non plus, d'ailleurs ! Le palmarès qu'il s'est bâti en sept saisons et 80 courses parle pour lui : 46 podiums, 21 poles et 20 victoires.
Pour mémoire, notre "Coq supersportif" avait déjà fini troisième du championnat Supersport en 2018 et 2017. Il a même terminé vice-champion du monde en 2012, 2014 et 2016 ! Mais c'est en 2015 qu'il est passé le plus près du sacre, "Julo" courrait alors pour l'écurie d'usine MV Agusta...
Quoiqu'il advienne en 2020, le pilote de pointe de l'équipe GMT94 sera comblé d'un point de vue personnel : il deviendra papa le mois prochain ! Sur le plan sportif en revanche, seul la première place au général pourra le satisfaire "il me manque encore quelque chose, mais soyez sûrs que je n'abandonnerais jamais !", déclarait-il au nouvel an...
Dans le même box, Corentin Perolari cherchera à franchir un nouveau cap cette saison : après avoir signé sa première pole en 2019 et avoir fréquemment roulé aux avant-postes en course, le n°94 doit désormais hisser sa Yamaha R6 sur le podium, à l'aspi de la n°16 !
Les deux coéquipiers et copains ont bien bossé cet hiver, mieux encore qu'il y a un an : "trial, motocross, ski, vélo, course à pied, tous les ingrédients ont été réunis par les pilotes du GMT94, pour être au mieux de leur forme avant leurs premiers tours de roues", signalait leur team en début de semaine.
"Le design de la moto reste semblable à 2019, tout comme la préparation moteur et châssis des motos", précisait Guyot "and co". "Seul Jules connaît une évolution supplémentaire, puisqu’il bénéficiera d’un levier de frein arrière sous son embrayage, pour plus de ressenti lors de son utilisation à la suite du changement de côté de sa sélection".
Crédité du troisième meilleur temps des - rares - pilotes Supersport, Jules a tourné près de deux secondes moins vite que son grand rival Randy Krummenacher, le champion du monde en titre qui a troqué cet hiver sa R6 contre une F3. Corentin est sept dixièmes de seconde plus loin.
Les lecteurs de Moto-Net.Com - qui, comme chacun sait, ont un peu plus de chance que les autres - ne s'inquiètent pas outre mesure : Lucas Mahias "himself" leurs a expliqué l'an dernier qu'en test "les chronos ne servent à rien, c'est une connerie !"
Notre champion du monde 2017 et son équipe Kawasaki Puccetti n'ont d'ailleurs pas participé à ces essais de Jerez... mais ils ont roulé le week-end dernier à Valence ! Un circuit que le n°44 semble modérément apprécier depuis sa malheureuse pige en MotoE, qui lui a coûté un petit doigt...
Gêné début décembre lors de tests effectués en soufflerie, Mahias se montrait très rassurant à l'issue de ses essais privés, en dynamique cette fois ! "Super sensation avec ma nouvelle main, je ne perds ni ma vitesse, ni ma motivation !", déclarait le pilote Kawa qui rejoindra ses petits camarades dimanche et lundi, à Portimao.
Vainqueur de l'ultime course à Doha et de celle de Magny-Cours, Lucas n'est pas descendu du podium de toute la seconde moitié de la saison 2019. Malheureusement pour lui, ses débuts sur la ZX-6R avait été autrement plus compliqués, réduisant à néant ses chances de jouer le titre. En 2020, on pourra compter sur lui !
Quatrième "mousquetaire" inscrit cette saison en World Supersport : Andy Verdoïa, logiquement récompensé pour sa superbe première saison complète en WSSP 300 l'an dernier ! Quatrième du championnat, il était le premier pilote de la "Blu Cru" et premier Yamaha, tout simplement.
Le n°25 monte donc cette année en World Supersport "tout court" sur une R6 bien évidemment, alignée par l'équipe espagnole MS Racing... qui a profité du jour des Saints Innocents (le 28 décembre, "poisson d'avril" de l'autre côté des Pyrénées) pour annoncer qu'il feraient rouler Jorge Lorenzo en World Superbike. Marrant, non ?!
Enfin, ajoutons que Xavier Navand est inscrit en ESS : pour rappel, la coupe d'Europe Supersport a été remportée l'an dernier par l'expérimenté et britannique (sic) Kyle Smith ! Les pilotes de cette sous-catégorie participent aux manches européennes du Supersport : pas d'Australie ni de Qatar pour eux donc !
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