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WSBK AUSTRALIE (1 SUR 14)
Paris, le 27 février 2012

Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Vidéos, déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

La première épreuve du World SBK 2012 s'est disputée hier à Phillip Island. Pour compléter nos comptes rendus en direct, voici les déclarations des pilotes SBK, nos analyses et les résumés vidéo des courses Superbike et Supersport.

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Analyse du Mondial Superbike à Phillip Island

La saison de World Superbike 2012 ne fait que débuter, mais Moto-Net.Com tient d'ores et déjà à décerner des "prix" aux pilotes qui ont offert un superbe spectacle aux Australiens, et ont dignement récompensé les lève-très-tôt européens !

Après tout c'est de saison... Si la France se réjouit des cinq Oscars amassés hier soir à Los Angeles par Jean Dujardin et le film The Artist de Michel Hazanavicius, l'Italie de son côté applaudit la performance livrée par Max Biaggi et son Aprilia officielle hier matin à Phillip Island !

Chaud time

"Samedi, les températures étaient de 36 à 37°C dans l'air, amenant la piste à monter jusqu'à 62°C !", nous apprend Giorgio Barbier, Directeur de la Compétition Moto Pirelli. "Les pneus, qui opèrent habituellement aux alentours de 115 à 120°C sur la majorité des circuits, ont atteint des températures de 140 à 150°C lors de la première course de la saison World Superbike. En tenant compte de ceci, il convenait de s'acquitter parfaitement de ces conditions de compétition, et nous sommes satisfaits de la façon dont le week-end s'est déroulé". Les gommes utilisées en Supersport ont bien moins convaincu : la course des 600 a même été limité à 15 tours au lieu des 21 prévus à l'origine !

La victoire du Champion 2010 de la discipline en première manche a été nette et sans bavure : en instaurant le nouveau record du tour en course dans le 4ème tour - l'ancien de Corser sur Yamaha datait de 2007 ! -, Max mettait une pression énorme sur les épaules de Carlos Checa placé juste devant lui...

Le Grand Prix pour Biaggi

Tant et si bien que le n°7 - mais "numero uno" de l'année 2011 pour rappel - s'est envolé trois minutes plus tard en ouvrant un peu trop tôt et un peu trop fort les gaz de sa Ducati 1198 dans le grand gauche commandant la ligne droite du circuit dans laquelle l'Aprilia avait clairement l'ascendant...

Car dans les faits d'armes du Corsaire ce week-end figure également la meilleure vitesse de pointe enregistrée : 324,6 km/h à l'aspi' de la Ducati dans le 5ème tour, un tour avant le "drame" donc. Une fois la piste "dégagée", Biaggi ne s'est d'ailleurs pas contenté d'un simple convoyage jusqu'à la victoire...

Ainsi l'Aprilia n°3 déboulait dans la ligne droite constamment à 319 km/h, alors que Checa plafonnait à - bien - moins de 310 km/h en route vers sa victoire lors de la seconde manche, ou que Marco Melandri Himself ne dépassait que rarement les 316 km/h.

C'est néanmoins son incroyable remontée en seconde manche qui valent incontestablement à Biaggi le "Grand Prix" du jury Moto-Net.Com ! Le Max de 2011 souvent fébrile, parfois irrespectueux (des règles et envers Melandri !) n'est plus : celui de 2012 se bat comme un lion - de Noale bien sûr - au guidon de sa moto au format de 250 cc de GP mais à la puissance de MotoGP !

La RSV4 en excès de vitesse ?

Le Champion de 2010 semble donc bel et bien de retour et ses 45 points lui permettent de trôner en haut du classement provisoire. Mais attention, car les vieux démons et les adversaires de Max ne sont jamais bien loin.

Ainsi Checa a fort bien riposté en seconde manche. Concernant Carlos toutefois, on se souviendra avant tout de son magistral highside en première manche. Son vol plané à 180 km/h - sans conséquence heureusement - lui permet de remporter la catégorie "meilleure cascade" haut la main, les pieds, les fesses et tout le reste !

De son côté, le manager du Team Ducati Althea retient davantage la fabuleuse pres(tidigi)tation de Biaggi et de sa RSV4 : "j'étais déçu de voir que des pilotes (un seul en fait, NDLR !) peuvent partir de la dernière position et terminer deuxième, quand d'autres (les pilotes Ducati, NDLR) sont pénalisés par un excédant de six kilogrammes".

"Il sera difficile de surmonter cette difficulté cette saison, même avec un pilote, un champion, de la trempe de Carlos", conclue l'Italien... Biaggi - et Laverty lorsqu'il se sera remis de sa chute lors des tests hivernaux - écraseront-ils trop facilement la concurrence lors des prochaines courses ?

L'oscar du meilleur "comeback" - non pas en course, mais bien sur "l'Ile de Philippe" - revient, lui, à notre star nationale Sylvain Guintoli. Car le retour du n°50 français à Phillip Island était loin d'être évident : sa mésaventure de 2011 avait lourdement marqué son début de saison.

"Souviens-toi l'année dernière"

"Sylvain a effectué une première course fantastique", constate son chef mécano Luca Ferraccioli, "monter sur le podium après une bataille au coude à coude face à Tom Sykes puis Marco Melandri était la meilleure manière d'aborder la nouvelle saison, surtout après la mauvaise chute qu'il a faite l'an dernier".

Parti jardiner en seconde manche et contraint à l'abandon après avoir étalé trop brutalement sa Ducati par terre, Guintoli repart néanmoins d'Australie le moral au beau fixe ! Le Frenchie est accessoirement crédité de 16 points, synonyme de 6ème place au classement général. Good Job Syl' !

Le petit gars bien de chez nous, Maxime Berger, se voit logiquement décerner le César du "meilleur espoir". En effet, le n°121 n'a pas déçu son nouveau team - Effenbert Liberty, le même sur Guintoli et Smrz - en égalant dès sa deuxième sortie son meilleur résultat de la saison dernière !

On lui pardonne volontiers sa bourde en première manche : bouchonné par Jonathan Rea, notre "Mad Max" national s'est loupé en forçant dans un freinage. Pointé à la 20ème position au début du 12ème tour, le bougre est parvenu à remonter à la 13ème place, terminant à deux secondes du Top 10 et dans l'aspi' de Leon Haslam.

Un Leon Haslam qui ne démérite pas non plus, puisque jeudi dernier - soit la veille des premières séances d'essai ! - le n°91 se faisait fixer deux vis dans le bas du tibia : la photo "gazouillée" sur son compte Twitter se passe de commentaire !

Patient anglais et Anglais patient

Tout juste opéré et déjà opérationnel, le "Pocket Rocket" du team officiel BMW s'est même permis de devancer son véloce coéquipier Marco Melandri en seconde manche, obtenant une encourageante 5ème place. L'an dernier Leon atteignaient fréquemment le Top 5 au top de sa forme sur son ancienne S1000RR. Qu'en sera-t-il cette année, au guidon de la nouvelle BMW ?

De son côté, Tom Sykes a davantage joué l'Anglais patient, un rôle dans lequel on l'attendait depuis longtemps, celui de pilote réfléchi ! Certes, avant dimanche le Ninja n°66 avait prouvé son extrême rapidité autour du tracé australien, mais sur un seul tour...

De même, l'an dernier Tom avait démontré que la Kawasaki était bien née en signant à son guidon une Superpole à Misano et une victoire au Nürburgring, mais sur le mouillé... Il lui fallait confirmer sur l'ensemble d'une course par beau temps : c'est désormais chose faite !

Sykes est le premier à le reconnaitre : pour grimper sur le podium en seconde manche, il a fait fonctionner ses méninges autant que son poignet droit ! L'exploit ne se limite pas à ça : "Tom a offert à Kawasaki son premier podium sur le sec depuis la troisième place de Fonsi Nieto à Magny-Cours en 2007", souligne l'entourage du pilote.

Avec sa 4ème place obtenue en première manche, Tom Sykes récolte 29 points et se poste à la troisième place du provisoire devant Carlos Checa (25 pts) et Jonathan Rea (22). Devant le Vert anglais se trouve Biaggi bien sûr (1er avec 45 pts), mais également un certain Marco Melandri (2ème avec 30 pts)...

L'oscar du meilleur second rôle revient donc au fameux n°33. Bien loin de se contenter du second plan, Marco figure sans l'ombre d'un doute parmi les grands animateurs du week-end (ainsi que l'un des pilotes plus affectés par la mort du jeune Oscar McIntyre, le bouquet sur la photo est le sien...).

Lors des essais hivernaux pourtant, l'Italien se plaignait ouvertement d'un manque de ressenti et de confiance envers le train avant de sa toute nouvelle monture. À l'écouter, ses fans devaient se préparer à un début de saison timide.

Finalement, le comédien pilote transalpin a brillamment réussi son baptême du feu. Dès sa première sortie, Marco s'est empressé d'enregistrer le meilleur résultat de la bombe munichoise. Une nouvelle preuve de l'efficacité du vice-champion de WSBK (et de MotoGP !)... et la première concernant l'évolution 2012 de la BMW ? Affaire à suivre dans un mois à Imola... Restez connectés !

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