C'est dans les moments difficiles que l'on voit sur qui l'on peut compter... Nos deux trails routiers du jour sont de parfaits alliés pour affronter toutes les situations : pénurie, embouteillages, pluie, etc. Essai... contre vents et marées !
Si nos deux trails routiers répondent très bien à une utilisation moto-boulot-dodo, ils sont aussi très doués pour tailler la route, qu'elle soit petite et viroleuse ou large et très roulante. La Kawa comme la Suz' proposent toutes deux un savoureux mélange de qualités routières et de confort qui fait que plus on roule, plus on les apprécie !
A la limite du gros supermotard, la nouvelle Versys se veut bien plus sportive que la V-Strom. Sa partie cycle rigide et efficace comme son moteur qui ne demande qu'à être cravaché incitent largement à s'amuser dans les virages.
Mais attention ! La V-Strom n'est pas en reste et cache bien son jeu. Sous des abords très placides et dans un confort de pacha, elle se montre à peine moins efficace à l'arsouille que sa concurrente.
La teigneuse
Il faudra donc vraiment sortir la grosse attaque au guidon de la Versys pour distancer la nonchalante V-Strom, chacune faisant habilement valoir ses arguments.
La Kawa est presque aussi rigide et affûtée que sa très joueuse cousine ER-6. La taille de ses jantes (17 pouces à l'avant comme à l'arrière) ainsi que les dimensions standard de ses pneumatiques lui autorisent d'adopter les montes les plus sportives.
Le train avant est aussi vif dans le serré que rassurant dans les grandes courbes. L'amortisseur arrière, déporté à droite du moteur et en position horizontale, est plus un atout en termes de motricité que de confort. Quant à la sonorité du moteur, elle rappelle un peu (trop ?) celle de l'ER-5, sur laquelle beaucoup de motards ont passé leur permis.
Mais le twin Kawasaki répond présent à toutes les sollicitations. Bien qu'il avoue sur la fiche technique 3 chevaux de moins que celui de la Suzuki, il paraît plus puissant grâce à son caractère agressif. De plus, la Kawa est plus légère de 11 kg : ça aide !
Une Suz' qui cache bien son jeu
En comparaison, la V-Strom semble plus mollassonne ! Quasi identiques à ceux de la Versys (à 5 mm près à l'arrière), les débattements de suspension de la Suzuki paraissent pourtant deux fois supérieurs tant la fourche plonge au freinage et l'arrière se tasse lors des grosses accélérations.
Malgré cela, la V-Strom fait preuve d'une facilité bluffante et surtout d'une stabilité absolument imperturbable, propre à rassurer les moins expérimentés.
Le brillant V-twin hérité de la SV fait preuve de moins de caractère que sur le roadster, mais se montre plus doux et plus coupleux à bas régime. La boîte de vitesses de la Suzuki cumule aussi les qualités : douce, précise et rapide...
On déplorera seulement de légers à-coups d'injection à la coupure comme à la remise des gaz. C'est anecdotique en ligne droite, mais un peu plus déstabilisant sur l'angle en sortie de courbe !
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