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Paris, le 15 août 2010

Valentino Rossi chez Ducati en 2011 : c'est officiel !

Valentino Rossi chez Ducati en 2011 : c'est officiel !

Comme prévu, la rumeur qui enflait depuis plusieurs mois dans le paddock MotoGP s'est confirmée ce soir à Brno en marge du Grand Prix de République tchèque (lire notre compte rendu complet MNC du 15 août 2010 ) : Valentino Rossi quittera bien Yamaha l'an prochain pour rejoindre les rangs de Ducati en 2011 et 2012 ! Le célébrissime n°46…

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Comme prévu, la rumeur qui enflait depuis plusieurs mois dans le paddock MotoGP s'est confirmée ce soir à Brno en marge du Grand Prix de République tchèque (lire notre compte rendu complet MNC du 15 août 2010) : Valentino Rossi quittera bien Yamaha l'an prochain pour rejoindre les rangs de Ducati en 2011 et 2012 ! Le célébrissime n°46 s'apprête donc à écrire une nouvelle page de sa formidable carrière... Vivement l'an prochain !

"Même les plus belles histoires d'amour ont une fin"

En attendant, Valentino a rédigé une lettre manuscrite très émouvante pour expliquer son départ de Yamaha, qu'il conclut par cette simple citation de "sa" M1 à son attention en 2004, lors de sa première victoire sur Yamaha : "je t'aime"...

Rossi chez Ducati : l'adieu à Yamaha...

"C'est très difficile d'expliquer en seulement quelques mots quelles étaient mes relations avec Yamaha ces sept dernières années", commence le Docteur. "Beaucoup de choses ont changé depuis cette année lointaine de 2004, mais surtout "elle", ma M1. A l'époque, c'était une pauvre moto de milieu de grille, méprisée par la majorité des pilotes et des équipes MotoGP. Maintenant, après l'avoir aidée à grandir et à progresser, vous pouvez la voir sourire dans son box, courtisée et admirée, traitée comme la star des stars".

"La liste des gens qui ont rendu cette métamorphose possible est très longue, mais je voudrais remercier Masahiko Nakajima et "mon" Hiroya Atsumi, en tant que représentants de tous les ingénieurs qui ont travaillé dur pour changer l'allure de notre M1. Puis Jeremy Burgess et tous mes gars du box, qui en ont pris soin avec amour sur tous les circuits du monde, et aussi tous les hommes et les femmes qui ont travaillé au sein du team Yamaha durant ces années".

Valentino Rossi chez Ducati : c'est officiel !"Maintenant, le moment est venu de chercher de nouveaux défis. Mon boulot chez Yamaha est terminé. Malheureusement, même les plus belles histoires d'amour ont une fin mais elles laissent de merveilleux souvenirs, comme quand ma M1 et moi nous sommes embrassés pour la première fois sur la pelouse de Welkom (lire MNC du 19 avril 2004, NDLR), quand elle m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit : je t'aime !"...

Nouveaux défis...

L'homme aux 104 victoires en Grands Prix - toutes catégories confondues - n'est donc pas prêt de raccrocher le cuir, contrairement à ce que certains observateurs avaient pu croire au lendemain de sa chute en Italie... Après quatre années passées chez Aprilia, quatre autres chez Honda puis sept chez Yamaha, Vale retrouve une marque italienne : Ducati. Histoire de boucler la boucle ?

Valentino ne quitte pas Yamaha en mauvais termes, mais il aura été vivement piqué dans son orgueil par le véloce Jorge Lorenzo : l'espagnol lui a volé la vedette, subtilisé les victoires et très certainement la couronne mondial d'ici la fin de l'année.

"Au nom de Yamaha Motor Group, je souhaite exprimer notre sincère gratitude pour les sept années fantastiques que nous avons passées ensemble", a pour sa part déclaré Lin Jarvis, responsable de Yamaha Motor Racing en précisant que Rossi restait pilote Yamaha jusqu'à la fin de la saison 2010. "Tout en regrettant la volonté de Vale de partir, nous respectons pleinement sa décision de chercher un nouveau défi et nous lui souhaitons le meilleur pour 2011 et au-delà".

Blessé à la jambe lors des essais de "son" Grand Prix d'Italie au Mugello (lire MNC du 6 juin 2010 et notre Analyse MNC du 7 juin 2010), cette saison MotoGP 2010 restera pour le Doctor une "annus horribilis" : après sa victoire lors de l'ouverture du championnat, le n°46 n'est plus jamais monté sur la plus haute marche du podium, soit la plus longue période de disette - neuf courses, dont trois non disputées - de sa carrière depuis sa première victoire à Brno il y a... 14 ans !

"Un concurrent si exceptionnel qu'il a toujours donné un relief particulier à nos victoires"

"Nous avons le plaisir d'annoncer que Valentino Rossi sera avec nous à partir de 2011", a de son côté indiqué Gabriele Del Torchio, président de Ducati Motor Holding, confirmant ce qu'il avait déjà annoncé il y a dix jours avant de se rétracter (lire MNC du 4 août 2010). "C'est un symbole de l'excellence dans le monde de la moto, en cohérence avec notre entreprise italienne qui est un standard pour l'excellence "made in Italy". Ce sont des valeurs clés pour le succès en technologie, en design et en sportivité. Outre la forte volonté et la passion de chacune des deux parties, cet accord a été rendu possible par l'implication et le soutien de notre actionnaire Investindustrial et tous les sponsors associés au team Ducati Marlboro, qui ont cru en cette opportunité et ont soutenu nos choix".

"Valentino est un grand fan de motos et ça a donc toujours été un plaisir pour moi d'écouter son avis", a pour sa part ajouté Filippo Preziosi, directeur général de Ducati Corse. "Jusqu'au Grand Prix de Valence il restera un concurrent, un concurrent si exceptionnel qu'il a toujours donné un relief particulier à nos victoires, mais dès l'instant où il pilotera une Ducati pour la première fois, on travaillera ensemble sur chaque détail pour développer une moto capable de montrer son immense talent. Travailler avec Valentino est l'une des choses les plus excitantes qui soit pour tous les ingénieurs et c'est bon de savoir que nous aurons cette formidable opportunité la saison prochaine".

Son passage chez Ducati aux côtés de son ancien partenaire Repsol, Nicky Hayden, lui permettra-t-il de relancer sa carrière et de battre - pourquoi pas ! - le record de victoires en grand Prix (122) toujours détenu par son aîné Giacomo Agostini ? Avec Lorenzo et Spies chez Yamaha, Pedrosa et Stoner chez Honda, la mission s'annonce difficile. Mais à coeur vaillant... Restez connectés !

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Bonjour à tous! Bon, force est de constater qu'il y a de l'ambiance sur le forum, aujourd'hui... La sagesse voudrait que l'on soit moins catégorique lorsqu'il s'agit de sports mécaniques, qui plus est, à hauts risques. Personne ne sait encore ce que vaudra la Yamaha en 2011, et à fortiori ce que vaudra la Ducati. Il est déjà arrivé par le passé qu'une machine qui avait tout raflé les années précédentes soit à la ramasse l'année suivante, et inversement. Pour l'instant, si Rossi a développé avec succès la Honda 990cc et les Yamaha M1 990cc et 800cc, il n'en a jamais rien été en ce qui concerne Lorenzo, qui a conquis 3 titres et s'apprête à en coiffer un quatrième sur des motos développées par d'autres, que ce soit chez Derbi, Honda, Aprilia ou Yamaha. L'avenir nous dira donc s'il est capable de partir d'une feuille blanche, pour définir toutes les bases d'une moto à sa mesure. Souhaitons qu'il y parvienne, et comme on dit: "C'est au pied du mur que l'on reconnait le maçon". Pour l'instant, toute autre affirmation n'est que supputation. En attendant de savoir à quoi ressembleront les machines 2011, il reste quand même un championnat à finir avec des cartes déjà redistribuées. Ce dont nous sommes sûrs, c'est que Suzuki continue à patauger, que Honda jouera le jeu avec ses deux pilotes actuels pour préparer 2011, en attendant l'arrivée de Stoner, puisque, si Dovi ne reste pas dans le team officiel, son contrat lui promettrait une machine officielle ailleurs. Nous savons également que Yamaha axe tout désormais sur Lorenzo et sur Spies, mais nous imaginons qu'il n'en sera plus de même avec Rossi, au même titre que Ducati avec Stoner et Suzuki avec Capirossi. Il est dommage que pour le spectacle, le championnat soit déjà en partie tronqué, du fait des intérêts économiques et sportifs des constructeurs. Outre l'aspect mécanique, il reste le facteur humain qui nous ramène aux pilotes et aux risques qu'ils prennent. L'an dernier, deux des 4 acteurs majeurs ont, soit chuté lourdement (Lorenzo), soit accumulé des pépins de santé (Stoner). Le premier a perdu une partie de sa confiance à mi championnat, alors que le second l'a retrouvé à la fin. Etait il pour autant, rationnel de les enterrer tous les deux pour 2010 ? Force est de constater que non, au moins pour l'un des deux. Cette année, Stoner n'a pas confiance en son matériel et végète près des podiums ou sur la troisième marche, Pedrosa dispose d'une Honda en meilleure santé et améliore ses résultats, Rossi est blessé depuis le début de saison (épaule + jambe) et se trouve plus ou moins dans la situation de Lorenzo l'an dernier. Quand à lui, c'est le seul des quatre qui a réussi à passer entre les chutes sévères et les blessures, et qui a accumulé comme Rossi l'an dernier, un maximum de confiance. Tout cela ajouté à un talent naturel sur une excellente moto, et il est rationnel de le voir dans la stratosphère du classement. N'enterrons surtout pas Rossi trop vite, car à le voir depuis son retour, il a gardé la même agressivité au guidon, preuve en sont, ses dépassements en bagarre. Dispose-t-il depuis son retour et l'annonce d'un départ vers la concurrence, d'un matériel équivalent à son binôme ? Nous, Pékins Lambda, ne le sauront jamais. Le bonhomme est fier, et il y a fort à parier qu'il fera encore parler la poudre un bon moment. Un certain Biaggi nous a démontré récemment qu'avec la bonne machine en SBK, les petits jeunes voyaient encore sa roue arrière, et pas plus tard que l'an dernier, Troy Bayliss nous a prouvé qu'il n'avait cure de son âge pour remporter un nouveau titre. Alors Rossi, fini, avec 7 ou 8 ans de moins qu'eux, il ne faut y croire que très modérément. Le mieux pour nous passionnés, est de continuer à prendre les courses comme elles viennent et de les savourer jusqu'à la dernière. Il y aura forcémment un nouveau champion cette Automne, et cette année, il y a fort à parier que c'est parce qu'il aura été plus fort que les autres, en allant vite, en ne chutant pas et en étant régulier. Malgré tout, les légendes se construisent dans la durée, et elles sont oubliées bien plus vite qu'il ne faut de temps pour les construire. Le Monde ne change, pas et comme dans l'Antiquité: Pas de pitié pour les perdants...

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