Une mystérieuse Fraction nationaliste armée révolutionnaire (FNAR), qui revendique l'explosion de dix radars automatiques, vient de demander pêle-mêle l'expulsion de tous les sans-papiers, la baisse de la fiscalité et une rançon de 4 millions d'euros...
Dans un courrier adressé à Paris Match, qui devrait être publié dans l'hebdomadaire demain, une mystérieuse Fraction nationaliste armée révolutionnaire (FNAR) revendique l'explosion de dix radars, dont la dernière début mars.
Car même si elles sont beaucoup moins médiatisées qu'au début (lire notre Dossier spécial radars automatiques), les destructions de radars continuent régulièrement à alimenter l'actualité, notamment dans les journaux locaux.
Pour cesser son action, la FNAR réclame toujours 4 millions d'euros mais elle ajoute dans ce courrier de nouvelles exigences : "l'expulsion de tous les clandestins, la baisse de la fiscalité et l'arrêt de la répression de la délinquance routière", indique le ministère de l'intérieur...
Sur les dix attentats revendiqués, "on lui en attribue huit, établis toujours dans la même région des départements de l'Oise et des Yvelines", précise cet après-midi la place Beauvau.
Qui se trouve derrière cette mystérieuse mouvance ? "On trouve une sorte de mélange faisant penser à la fois à l'extrême droite et à l'extrême gauche", indique à l'AFP le ministère de l'Intérieur, semblant renvoyer dos à dos les sympathisants de Jean-Marie Le Pen et ceux d'Olivier Besancenot...
Mais face "à des gens qui manient des explosifs, on ne peut qu'être vigilants et prendre cette affaire au sérieux", indique la Place Beauvau. Une enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la Direction centrale de la police judiciaire, qui semble disposer "d'un certain nombre d'éléments de police technique et scientifique", qui n'ont pas été précisés.
A toutes fins utiles, rappelons tout de même aux enquêteurs que l'expulsion des sans-papiers et la baisse de la fiscalité sont plutôt des thèmes liés historiquement à l'extrême droite, voire à la droite tout court !
Mais dans le même temps, le courrier reçu par Paris Match indique que la FNAR se pose en défenseur des "classes travailleuses pillées par nos politiciens" et demande "un pouvoir du gouvernement sur le patronat et non pas l'inverse, ainsi que la transparence sur la santé financière des grands groupes industriels", qui peuvent faire plutôt penser à des thèmes traditionnellement défendus par la gauche...
La confusion des genres est-elle sciemment entretenue afin de brouiller les cartes ? Mystère... Quant au fond du problème - les radars automatiques -, leur destruction à l'explosif et les dégradations qu'ils subissent ici et là risquent de n'avoir pour effet que de stigmatiser leurs adversaires, en les faisant passer pour de vulgaires extrémistes bas du front...
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