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ESSAI
Paris, le 14 novembre 2008

Un Monstre de facilité

Un Monstre de facilité

Ducati, constructeur italien champion du monde de MotoGP en 2007 et de Superbike en 2008, est réputé pour ses sportives et ses roadsters au gros coeur. Toutefois, sa meilleure vente demeure le petit Monster entièrement revu en 2008 : le 696 ! Essai.

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Un monstre facilement domptable...

Une fois enfourchée, le Monster 696 surprend par son poids résolument léger : cette sensation correspond parfaitement aux 163 kg à sec indiqués sur la fiche technique. Avec sa selle installée à 770 mm du sol, le roadster se montre très facile à manier à l'arrêt : un bon point pour les petits gabarits !

Essai Ducati Monster 696 : Un monstre de facilité

Par rapport à sa devancière, la position de conduite de la 696 a été revue - selle rapprochée du guidon et repose-pieds descendus et avancés -, mais ne s'avère pas aussi "reposante" que l'annonçaient les italiens. Le guidon demeure large et relativement bas, si bien qu'on adopte de facto une attitude un brin contractée, genre "calé dans les starting blocks et prêt à bondir".

Cette impression de "tenir le taureau par les cornes" est accentuée dès le réveil du bicylindre : les nouveaux pots laissent échapper des vocalises plutôt flatteuses pour une moto de moyenne cylindrée et les novices seront sans doute impressionné(e)s. Ah, la sonorité du Twin !

Essai Ducati Monster 696 : Un monstre de facilité Essai Ducati Monster 696 : Un monstre de facilité

Pour s'élancer sans soubresaut, il faut faire patiner l'embrayage - exercice rendu délicat par le levier qui embraye juste en fin de course - car la première est relativement longue et le moteur peu enclin à tracter dès le ralenti. Ainsi, il faut le maintenir au-dessus de 3 000 tr/min pour ne pas subir ses hoquets.

Essai Ducati Monster 696 : Un monstre de facilité

À partir de 3 000 tours donc, les accélérations et reprises se font sans souci, sans vibrations ni coups de pied au cul excessifs... Là encore, le mécontentement pourra gagner les puristes qui réclament à Ducati des "monstres" indomptables !

Dans le cas présent, le moulin de 695,4 cc se montre au contraire particulièrement sage et n'effrayera pas les débutants. La nouvelle injection Siemens et le travail effectué sur la culasse y sont certainement pour beaucoup. Et pour une moto d'entrée de gamme, n'est-ce pas là un atout certain ?

Essai Ducati Monster 696 : Un monstre de facilité

La partie cycle est tout aussi commode : légère et agile, la 696 met son pilote très rapidement en confiance... et en joie, pour peu que la route s'y prête !

Paradoxalement, le freinage brille par son mordant modéré : contrairement à la plupart des italiennes, le petit monstre offre une attaque raisonnable et une puissance à toute épreuve.

Les amateurs de sensations fortes pourront être un brin déçus par ses étriers au look ravageur, mais à l'efficacité moins "dévastatrice". Mais pour une moto destinée à rouler sur tous types de revêtements - y compris les pavés auto-glissants parisiens ! -, ce léger manque de mordant tourne à l'avantage de la 696.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • 350 km
  • Ville, départementales et nationales
  • Conso moyenne : 5,6 l/100 km
  • Problèmes techniques rencontrés : aucun

POINTS FORTS

  • Son côté Monstre "gentil"
  • Partie cycle rigoureuse
  • Twin rageur
  • Look modernisé

POINTS FAIBLES

  • Tarif pour une entrée de gamme
  • Suspensions sur routes dégradées
  • Aspects pratiques
  • Réservoir casse-bonbons

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