Un début d'année 2014 animé pour la moto en France

Sur le créneau des "moyennes cylindrées" (500 à 750 cc) en effet, "de nombreuses nouveautés commencent tout juste à être livrées", analyse Éric de Seynes, "tandis que d'autres belles nouveautés de 850, 1000 ou 1200 cc sont arrivés dès le début de l'année"... voire avant !

D'après le patron des Bleus, "cela nous permet d'illustrer à quel point les clients sont réceptifs aux nouveaux produits. Pendant des années, les ventes de véhicules neufs représentaient 60 à 65% du marché moto en France. La tendance s'était complètement inversée depuis trois ans, mais cela se rééquilibre... doucement".

"L'adaptation des marques aux évolutions du marché est frappante", poursuit Eric de Seynes : "beaucoup ont cessé de jouer aux malins, sont revenus aux fondamentaux... d'où le regain d'intérêt des motards pour des offres très cohérentes".

Jean-Luc Mars, directeur de Triumph France, tient à saluer le travail de fond accompli par l'ensemble des constructeurs : "la crise de 2008-2010 a pris tout le monde par surprise... De grands économistes s'excusent même aujourd'hui de ne pas l'avoir anticipée !"

"Les constructeurs de motos et de scooters ont donc été contraints d'établir des stratégies très différentes de celles programmées en 2008", poursuit Mister Mars, "et de développer entre 2010 et 2013 des produits en phase avec notre nouvel environnement".

"Aujourd'hui, l'élan favorable sur le plan macroéconomique - au niveau mondial - et la réorientation des plans produits se traduit par une reprise"... Reprise dont la vigueur en France tient pour beaucoup à la météo, insiste le boss Triumph !

"Nos prévisions en interne font état d'un marché 2014 (+ de 500 cc) à la hausse entre 0 et +3%"", estime Jean-Luc Mars, "car le climat économique français reste morose et le soleil des premiers mois nous a fait prendre un peu d'avance".

Gérard Staedelin, directeur général de Harley-Davidson, partage cet avis et se montre "tout aussi prudent, surtout en ce qui concerne les motos "loisir" comme les nôtres car les gens se sont fait plaisir dès février, mars ou avril... il faut voir ce que la rentrée nous réserve".

"Le second semestre sera moins favorable car fin 2013 avait déjà été positif", prévient justement le président de la CSIAM Éric de Seynes, "et le marché ne pourra certainement pas maintenir ses +10 ou +12% toute l'année".