Trois balles rouges déboulent chez Derbi !

Sur la piste de kart du complexe Parcmotor, le moteur 125 cc semble mieux rempli : les 27 petits virages que compte ce tracé correspondent mieux au monocylindre que les treize courbes du circuit de vitesse ! "C'est exactement le même moteur", certifie toutefois Luc Jaguelin, importateur en France de Derbi.

"La Senda DRD possède la meilleure hauteur de selle du marché", prévient de son côté Piero Soatti, responsable Recherche et Développement chez Derbi.

Et effectivement, une fois enfourchée, la supermotard et sa selle postée à 880 mm de haut permettent au pilote de poser ses deux pieds - voire ses deux talons - de chaque côté.

Évidente de prise en mains, la DRD SM permet de se faire plaisir dès les premiers tours de roue, à condition de toujours cravacher le moteur en jouant de la boîte de vitesses ! Les minots vont adorer, mais ceux qui utiliseront cette moto pour aller bosser - y en aura-t-il vraiment ? - beaucoup moins...

À l'instar de la partie cycle de la GPR, celle de la DRD SM se révèle parfaitement apte à suivre - et même dépasser - le rythme du vaillant monocylindre 4-temps.

Campé sur sa solide fourche Paioli de 41 mm, la DRD ne plonge pas excessivement lorsque le pilote active le frein avant. Dans leur étrier à montage radial, les doubles pistons pincent efficacement le disque de 300 mm et stoppent sans peine les 124 kg (à sec) de la bête.

La suspension arrière se montre elle aussi parfaitement capable : "progressive" - contrairement à l'amortisseur de la GPR qui lie directement le bras au cadre, l'amorto Ollé du supermotard est monté sur biellette suivant le schéma "Pro-link" cher à Honda -, elle gomme les aspérités de la piste route et encaisse sans aucun souci la charge des 15 poulains !

On s'aperçoit rapidement que certains enchaînements du circuit passent "gaz en grand" et même les essayeurs les plus accomplis se prennent au jeu : la DRD SM devrait offrir leurs doses d'adrénaline aux accros de la Playstation !

Côté satisfaction personnelle, sans attaquer sur piste ni même arsouiller sur route, mais simplement posée sur sa béquille latérale - attention à son retour automatique -, la nouvelle Senda a de quoi satisfaire les jeunes motards.

Esthétiquement, la Senda DRD en jette avec "son look inspiré des moto cross de Freestyle". Elle séduira nombre de gamins déjà avides de reconnaissance sociale : la plastique de la nouvelle Derbi est travaillée et le résultat irréprochable.

Face à sa sœur, la Senda Baja - 2 soupapes, refroidissement par air, suspension arrière dépourvue de biellette, étrier avant et fourche "classiques" -, la Senda DRD SM joue la carte du "haut de gamme" via des éléments et équipements efficaces, beaux... et plus onéreux !

La Senda DRD SM s'affichera dans les concessions françaises à 4 099 € dès le mois de juillet (puis 4 199 € à partir d'août) et sera disponible en noir ou en blanc.