En 2001, l'arrivée de la GSX-R 1000 met le feu à la catégorie des Hypersports ! En léger retrait face aux avancées technologiques de ses rivales, la Gex a mobilisé toute l'attention de Suzuki et revient affûtée comme jamais ! Essai route et piste !
En bonne sportive, la Suz' appelle à profiter de son potentiel sur circuit : une invitation à laquelle Moto-Net.Com n'a pas manqué de répondre en l'emmenant sur le circuit de La Ferté Gaucher à l'occasion de notre participation aux excellents FMA Day's (lire Moto-Net.Com du 3 juillet 2009) !
Grâce aux précieux conseils de Laurent Brian (6ème du championnat de France 600 Supersport 2008 et instructeur de la De Radriguez Rider School www.deradiguesschool.com) et de Sébastien Charpentier himself - tant qu'à faire ! -, l'exercice s'est révélé instructif sur les velléités sportives de la GSX-R 1000. Intuitive et bien équilibrée, la Suz' avance un récital de bonnes manières : la selle offrant une belle latitude de mouvements, alors que la boîte de vitesse se montre d'une docilité et d'une précision à toute épreuve !
Vitesse, régime moteur et rapport engagé sont bien visibles entre deux courbes avalées tambour battant grâce à la stabilité sans faille et à la motricité bluffante, malgré les nombreuses relances en première qu'imposent le circuit ! Suzuki a d'ailleurs ajouté trois leds orangées en bas du complet tableau de bord (cf fiche technique) qui s'allument progressivement avant le shift-light blanc. Sauf que, sur la version bridée, le passage des rapports entre la première et la seconde led se révèle plus approprié...
Dans le même registre, si les ingénieurs ont déplacé la commande du SMDS - qui permet de choisir entre trois cartographies d'injection en roulant - en dessous du commodo gauche, l'accessoire tient plus du Gogo-gadget (voire du gadget à gogos...) en 106 ch. Bien que pétrie de couple (11,9 m/kg à 10 000 tr/min en Full et 9.6 m/kg à 7 500 tr/min en France), la Gex ne nécessite pas vraiment d'abaisser sa courbe de puissance sur piste sèche...
Bien que plus prompte à se jeter à la corde, la Suz' n'a pas l'agilité éclaire d'une Aprilia RSV4 Factory (lire notre essai Moto-Net.Com du 18 mai 2009), mais elle s'avère plus facile à emmener sereinement à bon rythme de par sa position moins contraignante et son caractère moteur plus lisse : des atouts clairement issus de sa moisson de titres en Endurance !
Ultra-précise et comme posée sur un rail jusqu'au point de corde, la GSX-R accepte les rétrogradages saignants en entrée de courbe grâce à un anti-dribble bien calibré. A ce moment précis toutefois, apparaissent deux légers défauts : malgré un accastillage de qualité, les étriers monoblocs se montrent trop timorés à la prise du levier droit et imposent de l'actionner avec conviction pour solliciter une puissance au demeurant redoutable.
Pénalisante, car nuisant au feeling lors de gros ralentissements, cette relative faiblesse est heureusement restée constante au fil des sessions. D'autre part, avec sa course importante et son taux de compression élevé, la machine requiert une entrée en courbe finement ciselée : en cas d'optimisme, l'inertie du moulin au lâcher de gaz a tôt fait d'entraîner vers l'extérieur ! Commun à la plupart des 1000 cc, le phénomène demande un minimum de "poigne", notamment sur les changements d'angle rapides.
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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