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MADAME IRMA
Paris, le 28 mars 2008

Sur qui faut-il parier dimanche à Jerez ?

Sur qui faut-il parier dimanche à Jerez ?

Après une première épreuve étonnante au Qatar, difficile de prédire l'issue du Grand Prix d'Espagne qui se dispute ce week-end à Jerez... Mais Moto-Net.Com vous donne les tuyaux essentiels pour établir votre hiérarchie gagnante ! Analyse.

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De retour en Europe après une première confrontation nocturne mouvementée à Losail (lire Moto-Net.Com du 10 mars 2008), les pilotes de MotoGP attendent l'épreuve de Jerez avec impatience... Tout comme les spectateurs, aficionados et autres lecteurs de Moto-Net.Com !

La bible des pronostiqueurs

Podium Pole
2007 1. Rossi (Yamaha-M)
2. Pedosa (Honda-M)
3. Edwards (Yamaha-M)
Pedrosa
1'39.402
2006 1. Capirossi (Ducati-B)
2. Pedrosa (Honda-M)
3. Hayden (Honda-M)
Capirossi
1'39.064
2005 1. Rossi (Yamaha-M)
2. Gibernau (Honda-M)
3. Melandri (Honda-M)
Rossi
1'39.419
2004 1. Gibernau (Honda-M)
2. Biaggi (Honda-M)
3. Barros (Honda-M)
Rossi
1'40.818
2003 1. Rossi (Honda-M)
2. Biaggi (Honda-M)
3. Bayliss (Ducati-M)
Capirossi
1'41.983
2002 1. Rossi (Honda-M)
2. Kato (Honda-M)
3. Ukawa (Honda-M)
Rossi
1'42.193

Première course de la saison à se disputer de jour, le Grand Prix de Jerez devrait permettre de mieux jauger les forces en présence cette année : les pilotes vont retrouver une piste qu'ils connaissent sur le bout des gants, avec des conditions météo idoines.

Théâtre des traditionnels essais IRTA, le circuit de Jerez de la Frontera, situé dans une vallée du sud de l'Espagne, bénéficie d'un tracé technique et d'un revêtement rénové en 2005 : pas de surprise à attendre du côté de l'usure des pneumatiques pour ce classique du calendrier, intégré au championnat du monde en 1987.

Profitant des reliefs de la magnifique campagne andalouse, le circuit mesure 4423 m et compte treize virages : cinq gauches et huit droits départagent les cadors de la vitesse qui peuvent faire preuve d'improvisation grâce à une largeur de piste qui peut atteindre 11 m !

Apprécié des pilotes pour sa diversité technique, l'un des trois rendez-vous espagnol peut aussi s'enorgueillir d'une affluence record (près de 250 000 spectateurs sont attendus !) et d'une ambiance de folie : feux d'artifices, olas, pétards et "vivas" rythment chaque tour bouclé !

Grand Prix d'Espagne à Jerez : sur qui faut-il parier dimanche ?

Autant d'atouts qui font du GP de Jerez une des courses les plus belles et les plus disputées : le public espagnol se souvient encore du dépassement "musclé" de Valentino Rossi sur Sete Gibernau, lorsque le Doctor avait fait tâter du gravier au pilote catalan afin de remporter le premier GP de la saison 2005...

Depuis son arrivée en catégorie reine en 2000, Vale s'est imposé cinq fois à Jerez ! Et précision de taille dans une catégorie à couteaux tirés : sur les six dernières éditions, Michelin en a remporté cinq...

Misant sur ses nombreux succès à Jerez et sur ses bonnes prestations au Qatar, le manufacturier de Clermont-Ferrand veut continuer sur sa lancée et proposera de nouvelles gommes à ses pilotes à l'issue de la course : "nos pneumatiques du GP d'Espagne seront basés sur les enseignements des tests de Jerez et de la course du Qatar", explique le responsable compétition Michelin, Jean-Philippe Weber : "notre nouvelle génération de 16,5 pouces arrière fonctionne bien. Nous l'avons améliorée, tout en optimisant les gommes pour s'adapter à chacun des circuits. Nos pilotes effectueront des tests à Jerez après la course : ils auront l'opportunité d'essayer notre nouvel avant de 16 pouces, encore plus large, car lorsque vous améliorez les performances du pneu arrière, il convient également de faire progresser l'avant".

Grand Prix d'Espagne à Jerez : sur qui faut-il parier dimanche ?Les pilotes Bridgestone partiraient-ils avec un handicap sur leurs homologues Michelin ? A vérifier, car le record de la piste est toujours détenu par un certain... Loris Capirossi, qui, au guidon de sa Ducati montée en Bridgestone, avait signé la pole position et la victoire en 2006 ! En outre, si Rossi a signé l'an passé la victoire et le record du tour en course (1'40.905) avec sa Yamaha Michelin, Hopkins et sa Suzuki Bridgestone ne pointait qu'à quelques centièmes (1'40.938).

Rassurant aussi pour Bridge, l'insolente forme de l'actuel champion du monde Casey Stoner qui semble insensible aux problèmes pneumatiques avec sa Ducati GP8 : seul pilote à avoir refoulé les attaques de "rookies" survoltés au Qatar, il est aussi le seul représentant de chez Bridgestone à ne pas avoir souffert d'usure prématurée de ses gommes !

Stoner : la grosse cote !

Défendant avec panache sa couronne de n°1 mondial dès la première épreuve, Stoner est "imbattable" selon Livio Suppo, le team manager de l'équipe officielle Ducati !

Et tant pis si l'australien continue à être le seul à savoir tirer le meilleur du bolide rouge : le dirigeant du team fait confiance au talent naturel des autres pilotes de la marque pour s'acclimater à la redoutable et ultra performante Desmo ! Prudent mais déterminé, Casey aborde donc l'épreuve avec son objectif habituel : la victoire !

Grand Prix d'Espagne à Jerez : sur qui faut-il parier dimanche ?

Le champion du monde, qui a essayé à Jerez la Ducati 848 (photo ci-dessus), garde à l'esprit sa superbe prestation de février lors des essais officiels IRTA, qui lui avait valu de repartir avec la BMW offerte au vainqueur... Même si le tracé andalou ne lui a jamais vraiment réussi : collectionnant les cinquièmes places (en 2004 puis 2007) ou les sixièmes (en 2002, 2003 et 2006) depuis son arrivée en Mondial, Casey compte bien effectuer un doublé et arracher sa douzième victoire en catégorie reine !

"Jerez n'a pas été notre piste de prédilection l'an dernier, mais les essais hivernaux s'y sont très bien passés", affirme-t-il : "compte tenu des progrès réalisés, je pense que nous pourrons être très compétitifs ce week-end. Nous avons essayé beaucoup de types de pneus différents et nous devrions pouvoir faire le bon choix pour la course... De nombreux pilotes ont débuté la saison en grande forme, particulièrement les rookies, et parmi eux certains voudront continuer sur leur lancée... Surtout les pilotes espagnols qui courent chez eux et qui seront d'autant plus motivés !"

Aucun doute possible : si l'australien redoute son ancien rival de la 250 Dani Pedrosa, il semble déjà impressionné par l'actuel double champion du monde de la catégorie quart de litre : le bouillant Jorge Lorenzo !

Lorenzo : l'invité surprise sur le podium ?!

A priori, il paraît difficile de désigner un pilote découvrant la catégorie reine comme un candidat potentiel à la victoire de son second Grand Prix... Pourtant, au vu de sa deuxième place lors de la course d'ouverture et de son affection pour Jerez, Jorge Lorenzo pourrait bien s'immiscer dans le groupe de tête dimanche et devrait certainement figurer dans les meilleurs pilotes Michelin ! Ce qui sous-entend qu'en cas de réussite du manufacturier français, l'officiel Yamaha pourrait avoir sa carte à jouer...

Grand Prix d'Espagne à Jerez : sur qui faut-il parier dimanche ?

En attendant, le pilote de 20 ans se réjouit déjà de revenir sur un tracé qu'il apprécie, au sein de cette équipe qu'il rêvait d'intégrer : "la décision (de son arrivée dans le team officiel Yamaha, NDLR) était prise depuis longtemps, depuis septembre ou octobre 2006 je crois", explique-t-il. "C'était pour nous une opportunité incroyable : entrer dans l'histoire de Yamaha et devenir le futur de la marque !"

"Jerez est un circuit particulier pour moi", poursuit le jeune espagnol : "j'y ai fait ma première course en 2002 et j'y ai planté mon premier drapeau "Lorenzo's Land" en 2006 ! C'est un circuit très technique où l'on peut gagner du temps dans les virages sans avoir une grosse puissance moteur et j'aime ça. Malgré tout, je sais que ça sera difficile : lors des tests de novembre, j'ai eu quelques problèmes, mais en février j'ai réalisé l'une de mes meilleurs sessions d'entraînement, malgré le mauvais temps. J'espère pouvoir tourner encore plus vite cette semaine, car nous voulons montrer à tout le monde que nous pouvons assurer le spectacle !"

Objectif avoué du n°48 : essayer au moins de réitérer son exploit du Qatar en terminant devant son "vieux" rival et compatriote, Dani Pedrosa !

Dani Pedrosa : la victoire à tout prix !

En terminant à la troisième place de la première manche au Qatar, l'officiel HRC a rassuré à la fois son employeur et ses fans : sa main douloureuse ne semble plus l'empêcher de tourner la poignée dans le bon sens et sa nouvelle RCV212 tant décriée ne paraît pas si mauvaise !

Hésitant toujours entre le rappel de soupapes pneumatiques ou à ressorts, le premier constructeur mondial a toutefois informé ses pilotes que dorénavant, seul le modèle 2008 serait mis à leur disposition : une mesure qui ne devrait pas gêner le Pedrosa, mais qui devrait plus inquiéter Hayden, encore indécis sur ses préférences entre la RCV 2007 et 2008...

De son côté, le jeune Asimo ne cache pas se prétentions : reconnaissant envers Honda après une première course réussie, Pedrosa veut maintenant s'imposer comme le nouveau patron et non comme un simple accessit... L'objectif est simple, comme le rappelle son emblématique manager : "si nous arrivons à tirer parti de tout notre potentiel, les autres devront en faire de même pour nous battre", prévient Alberto Puig.

Reste à connaître le "potentiel" désigné par Puig : l'intégrité physique de son pilote ou l'équilibre de la Honda ? "Je m'entraîne beaucoup pour être au meilleur de ma condition physique : ma main droite ne me fait plus très mal, par conséquent je suis convaincu que je serai à 100% à Jerez", avance le pilote catalan : "c'est une course très importante pour moi, je me suis toujours beaucoup amusé ici. Le public est exceptionnel et l'atmosphère unique : c'est toujours spécial de venir ici parce qu'on peut vraiment voir le public. La piste est relativement sûre - bien qu'on pourrait encore améliorer certains passages -, il y a quelques bosses, mais globalement on a une bonne adhérence. L'essentiel est d'avoir un châssis bien équilibré pour les gros freinages et être performant aussi bien dans les virages rapides que dans les virages lents", précise celui qui figure sur le podium à la moyenne d'âge la moins élevée de ces 30 dernières années : Stoner, Lorenzo et Pedrosa totalisaient à eux trois une moyenne de 21 ans et 47 semaines sur le podium du Qatar !

Une manière de symboliser le vent nouveau qui semble secouer le MotoGP ? Après le départ de Biaggi, Barros et Checa, la catégorie semble tirer un trait sur ses valeurs d'hier : les trentenaires ou assimilés ne se comptent plus que sur les doigts de la main : Capirossi, Edwards, Nakano et... Valentino Rossi !

Valentino Rossi : le favori peut-il devenir l'outsider ?

A 29 ans, l'as de Tavullia arrive à un tournant de sa carrière : s'il paraît incroyable d'imaginer le roi Rossi sur le déclin, force est de constater qu'après deux années sans titre, le statut de la star a pris du plomb dans l'aile...

Courant après son 100ème podium depuis le GP d'Australie en 2007, Valentino se retrouve dans la posture délicate du pilote qui ne peux plus échouer : un comble pour cet éternel ado souriant qui a toujours pris la course comme un jeu !

Le n°46 a donc absolument besoin de cette victoire qui lui échappe depuis le GP du Portugal... soit cinq courses déjà ! Totalisant sept victoires sur le tracé de Jerez depuis 1997, le septuple champion du monde aborde la course avec réalisme : "nous sommes conscients du travail qui nous attend, surtout après le résultat du Qatar. Là ça va un peu mieux, mais j'attends de voir les résultats des essais de vendredi matin", explique Vale qui ne tarit pas d'éloges sur les performances remarquables de Lorenzo, Dovizioso et surtout Toseland.

"Ce que j'aime surtout sur ce circuit, c'est la foule énorme qui crée une grosse ambiance !", se réjouit le Docteur : "on va apprécier de retrouver des horaires "normaux", même si la course de nuit au Qatar avait son charme. Je me sens un peu comme à la maison en Espagne, et particulièrement à Jerez où c'est la grosse fête !"

Une fiesta à laquelle s'inviterait bien le troisième champion du monde MotoGP du plateau 2008 : l'américain Nicky Hayden !

Nicky Hayden : le boulot finira par payer !

Véritable bourreau de travail, le natif du Kentucky n'en peine pas moins à démontrer la valeur de son titre 2006 : l'année 2007 fut celle de la transition avec son "encombrant" coéquipier, mais il semblerait que le sympathique n°69 bénéficie de plus de considération de la part de ses employeurs cette année.

"En 2008, nous gagnerons en travaillant tous ensemble. Cette saison va être décisive. L'objectif est d'être n°1 et de revenir dans la course au titre", explique Masumi Hamane, le président du HRC. Bien décidé à redresser la barre après sa 10ème place au Qatar, Hayden pourrait compter parmi les prétendants au podium, comme en 2006 : il bénéficiera du tout nouveau châssis confié à Pedrosa pour la course qatarie.

"La course du Qatar n'a pas été un grand week-end pour nous, mais on travaille dur pour faire mieux à Jerez. Notre moto devrait bien fonctionner ici et les Michelin y ont toujours été compétitifs. Il y a une ambiance fantastique ici : aujourd'hui, on peut concevoir un circuit sur ordinateur, mais si le lieu ne possède pas cette atmosphère, l'argent ne peut pas l'acheter ! Jerez est vraiment un de mes circuits préférés", explique le Kid du Kentucky.

Marco Melandri : plus rapide en course qu'en essais ?

A la peine depuis son passage sur la moto championne du monde cet hiver, le Hérisson de Ravenne n'a plus remporté de courses depuis le GP d'Australie... en 2006 !

Maugréant contre une Honda pas assez rapide et pas assez "usine" l'an passé, l'italien a maintenant toutes les cartes en main pour renouer avec le succès : "il faut absolument que je fasse un choix de réglages durant les essais et je m'y tienne jusqu'aux qualifications !", explique le n°33 après son essai de la Ducati 848 sur le circuit de Jerez.

Grand Prix d'Espagne à Jerez : sur qui faut-il parier dimanche ?

Reste que tourner à plus d'une seconde de son coéquipier Stoner ne peut pas être considéré comme une bonne base de réglages pour la course... Heureusement, "Super Marco" explique être plus rapide en course que durant les essais : "la première course a été importante pour moi car elle m'a permis de comprendre certaines choses, plus que pendant les essais... "

Andréa Dovizioso : la nouvelle référence Italienne ?

Après avoir taxé la quatrième place à Valentino Rossi lors du dernier tour du Qatar, l'étoile Dovizioso est sur orbite ! A tel point que son manager a déjà démenti la rumeur qui liait son poulain avec le HRC à la place de Nicky Hayden en 2009 !

Adversaire redoutable sur la piste, l'italien du team JIR Scot fait partie des révélations de ce début de saison et s'annonce comme un challenger de taille pour la suite ! Auteur d'essais concluants à Jerez cet hiver, le nouveau n°4 explique que "Jerez n'est pas ma piste favorite, mais je pense que nous pouvons faire une très bonne course, d'autant plus que j'ai appris beaucoup de choses pendant la première épreuve". Soucieux d'améliorer l'accélération de sa Honda "client" à bas régimes, Dovizioso admet aussi devoir améliorer le freinage : pas sûr qu'un certain Valentino y voit une absolue nécessité !

John Hopkins : même blessé, un battant reste un battant !

Victime d'une déchirure à l'aine pendant les essais hivernaux en Australie, John Hopkins souffre aussi d'une machine plus délicate à manier que sa GSV R, même si son moteur lui offre plus de puissance. "L'adducteur que je me suis déchiré à Phillip Island en janvier n'est pas encore totalement cicatrisé, mais je me sens bien, je me suis entraîné. Je suis resté à Miami, le temps était idéal et j'ai pu prendre soin de moi avant Jerez. J'ai fait des IRM qui ont montré que la blessure était toujours là mais heureusement, ça ne m'a pas empêché de faire de l'exercice. Malgré ce problème musculaire, je me sens vraiment à 100% pour la course que j'attends avec impatience. Je vais sûrement faire mieux qu'au Qatar. Nous devons travailler sur le choix de pneus et sur la mise au point de la machine. En tout cas, je suis très content de revenir en Europe pour une nouvelle course".

De son côté, son coéquipier Anthony West ne peut se réfugier derrière une blessure pour expliquer sa 16ème position du Qatar : "je n'étais pas très content de ma performance au Qatar car je ne suis pas en MotoGP pour courir en queue de peloton ! Ma confiance a été affectée après avoir chuté et je n'ai jamais réussi à trouver mon rythme. Mon objectif ce week-end est de hausser le ton ! Il faut que je sois plus en confiance avec la moto et ses réglages, surtout dans les virages car ça reste mon point faible. Cela dit, j'ai hâte d'être à Jerez ! Je veux démontrer que je peux faire mieux et j'espère y parvenir !"

Loris Capirossi : la Suzuki pour se battre aux avant-postes ?

Très enthousiaste durant les essais hivernaux, Loris n'a pas caché son mécontentement devant sa 8ème place à Losail, mettant en cause un châssis 2008 moins bien équilibré que la version précédente. Difficile dans ces conditions de réitérer son exploit de 2006 (pole et victoire)...

Grand Prix d'Espagne à Jerez : sur qui faut-il parier dimanche ?

"Le Qatar n'a certainement pas été notre meilleure course, mais nous avons appris quelques petites choses qui nous serviront pour la suite du championnat", indique Capi T Rex du haut de ses 19 saisons : "je suis convaincu de notre potentiel et j'espère que nous pourrons franchir une grande étape à la course de Jerez !"

Chris Vermeulen : laisser le Qatar derrière nous !

12ème à Jerez en 2006 et 9ème l'an dernier, l'australien Chris Vermeulen souhaite lui aussi franchir une étape supplémentaire...

Grand Prix d'Espagne à Jerez : sur qui faut-il parier dimanche ?

Un podium serait un bon moyen de conjurer la déconvenue du Qatar ! "Nous devons absolument laisser l'épisode du Qatar derrière nous !", affirme le vainqueur du GP de France 2007 (lire Moto-Net.Com du 21 mai 2007) : "j'adore le tracé de Jerez et nous avons fait d'importantes avancées lors des derniers tests hivernaux. Par conséquent, nous devons continuer sur cette voie pour obtenir de bons résultats !"

Toseland et Edwards confirmeront-ils à Jerez ?

Autres surprises de ce début de saison : l'incroyable vélocité du double champion du monde Superbike James Toseland et la motivation retrouvée de son coéquipier Colin Edwards !

Passant tout près de la pole au Qatar, "JT" s'est battu avec les meilleurs pendant toute la course, terminant dans l'échappement de la Yamaha officielle de Valentino Rossi à qui il rendait pourtant 4 à 6 km/h ! Battu sur le fil, l'anglais dit avoir beaucoup appris de cette première course, tandis que la sympathique "Tornade Texane" n'a de cesse de vanter les mérites de sa nouvelle écurie Tech 3 !

Malgré l'ancienne motorisation à rappel de soupapes mécanique, les deux coéquipiers peuvent prétendre jouer aux avant-postes : Colin Edwards a d'ailleurs terminé l'édition 2007 de Jerez sur la troisième marche du podium !

De Angelis et Nakano veulent se rattraper !

Triste début de saison pour les troupes du San Carlo Gresini Team : entre la chute du rookie De Angelis et la 13ème place finale de Shinya Nakano, sûr que l'envie de mieux faire doit être plus que pressante !

Car si l'italien de 24 ans découvre la catégorie et n'a pas vraiment d'obligations de résultats, il n'en va pas de même pour le n°56 qui depuis son titre de vice-champion du monde 250 a toutes les peines du monde à démontrer son potentiel... Tour à tour classé 10ème, 14ème et 17ème ces trois dernières saisons, Shinya n'a plus le droit à l'erreur !

"Dans un sens, on peut dire que ma saison 2008 démarrera au GP de Jerez !", estime le japonais : "les conditions de course au Qatar étaient très différentes de la normale et mon feeling avec la machine n'était pas à 100%. J'espère faire mieux que ma 13ème place à Jerez ! J'aime le circuit car il est très technique et j'y ai eu de bons résultats, en qualifications comme en course. Mon objectif est de terminer dans le top 6 !"

Pour son coéquipier, le but est plus simple : "nous allons travailler calmement durant les essais de Jerez et nous préparer le mieux possible pour la course. J'aime beaucoup le circuit, nous y avons collecté beaucoup de données durant les essais hivernaux et je suis sûr que nous allons faire un excellent boulot !", prévoit l'homme aux 25 podiums (pour une seule victoire !) en 250 cc.

La Marseillaise peut-elle retentir dimanche ?

Au guidon de sa RCV212 du team Honda-LCR, Randy vise le top 5 en Espagne : et après des essais hivernaux plus que probants sur le tracé andalou, pourquoi ne pas rêver d'un exploit ?

"J'aime bien ce circuit, même s'il ne compte pas parmi mes favoris. C'est très technique, mais les lignes droites ne sont pas longues. Je connais très bien la piste et nous y avons effectué de bons essais cet hiver, mais je ne peux pas affirmer que nous allons être en mesure de renouveler nos bonnes performances... Nous allons surtout travailler sur les réglages de la moto pour essayer de bien se placer sur la grille de départ", explique prudemment Randy, échaudé par sa déconvenue qatarie...

De son côté, Sylvain Guintoli ne cache pas ses doutes sur la faisabilité d'un bon résultat... Le jeune français ne se voile pas la face : il faut encore s'adapter à cette diablesse de Ducati et à ses spécificités ! "L'objectif, c'est de progresser à chaque course. J'ai besoin d'améliorer mes sensations avec la moto pour avoir un meilleur rythme. Nous avons déjà des données et des informations sur ce circuit, mais je pense que les essais libres vont être très importants pour comprendre à quel niveau nous nous situons réellement"...

Une approche prudente étayée par des essais hivernaux pas vraiment concluants et par une 15ème place finale au Qatar : même interrogation du côté de son compagnon d'écurie, lui aussi relégué à près d'une minute de Stoner à la fin de la première course 2008...

"Courir en Espagne est toujours un plaisir !", s'enflamme Toni Elias : "le circuit le plus proche de chez moi c'est Barcelone, mais Jerez reste mon circuit préféré ! Grâce à leur enthousiasme, les supporters créent une atmosphère unique. Au Qatar, rien ne s'est passé comme on l'attendait... Nous allons essayer d'utiliser les trois heures d'essais libres pour améliorer nos performances. Sur les deux dernières courses que j'ai réalisées à Jerez, j'ai terminé à la quatrième position. Ce serait bien de récidiver, même si je sais que le niveau a augmenté ! Mais comme d'habitude, nous ferons de notre mieux !"

Toutes les données doivent maintenant être entre vos mains pour préparer votre classement de cette édition 2008 du GP de Jerez, qui s'annonce riche en enseignements et en rebondissements... On relève les copies lundi, avec le célèbre tour par tour de Moto-Net.Com !

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