Shiver GT, RSV4 et V7 Cafè Classic : Piaggio relance Aprilia et Moto Guzzi

Moto-Net.Com a choisi pour se mettre en jambes la nouvelle V7 Cafè Classic, dévoilée l'automne dernier à Milan (lire Moto-Net.Com du 10 novembre 2008) : hommage à la V7 Sport - les aficionados regretteront peut-être que le cadre de la nouvelle "Café Racer" ne soit pas peint en rouge comme ceux des modèles de 1972 -, cette "nouvelle" Moto Guzzi incarne la moto à l'état pur... et attire davantage l'oeil et la sympathie des passants que la RSV4 !

Outre son coloris - vert, bien sûr - la version Cafè de la V7 ne varie de la "Classic" que par l'adoption d'un guidon bracelet, d'une selle à dosseret et d'échappements pointés plus haut vers le ciel. Mais notre modèle d'essai ne disposait pas de l'instrumentation sur fond blanc, ni des "grippe-genoux" annoncés en novembre dernier.

À peine enfourchée, cette moto replonge son pilote au début des 70's... même si à l'époque il n'était pas né ! Le guidon est étroit et bas mais la selle, encore plus basse, offre une position de conduite agréable.

Une fois démarré, le bicylindre en V de 744 cc ballotte gentiment le réservoir que l'on s'empresse de serrer entre les cuisses. Et cette fois, ce ne sont pas les culasses qui viennent gêner les genoux des plus grands, mais les excroissances du réservoir. Un désagrément qui se fait totalement oublier pendant le roulage mais peut laisser quelques traces !

Sur parcours roulant, les 50 chevaux paraissent un brin fluets. Mais dès que l'on attaque des portions plus viroleuses, on est agréablement surpris par les 54,7 Nm obtenus dès 3 600 tr/min. Cravaché, le moteur 2 soupapes à refroidissement à air et sa boite 5 vitesses permettent de rester au contact des camarades de virée et, soigneusement menée dans les virages, la partie cycle permet de rouler à un rythme insoupçonnable.

Il n'y guère qu'au freinage que la vaillante V7 dépose les armes : son simple disque avant de 320 mm mordu par un étrier 4 pistons - tout de même ! - ne peut rivaliser avec les double disques de ses soeurs et autres cousines : l'attaque du frein, notamment, est faible, mais correspond bien à l'esprit du modèle. La puissance - à condition de serrer convenablement le levier - pourra être qualifiée de "limite" par les plus sportifs, mais s'avérera largement suffisante pour les plus anciens !

Au final, cette V7 Classic Cafè fleure bon les arsouilles à la Joe Bar Team et permettent à ceux qui le souhaitent un retour à l'essentiel : un look sympathique, un moteur attachant et une partie cycle "vivante"... surtout en sortie de virage !

Reste le prix : affichée à 8 690 € (soit 400 € de plus que la Classic), cette V7 Cafè demeure moins chère que ses concurrentes Ducati ou Triumph, mais l'addition est salée rapportée à sa cylindrée.