Rock Machine, Hells Angels, Bandidos, Outlaws, Ghost Riders... Dans le monde entier, des gangs de motards se livrent une lutte sans merci pour le contrôle de diverses activités plus ou moins légales.
A l'occasion du colloque sur le crime organisé tenu à Montréal (Canada) les 2 et 3 avril, de nouveaux développements sont apparus dans la guerre des gangs qui oppose les différentes bandes de motards dans le monde entier pour le contrôle du trafic de stupéfiants et autres activités plus ou moins mafieuses. Surnommés les "Big Four", les quatre principaux gangs de motards dans le monde sont, par ordre d'importance, les Hells Angels, les Bandidos, les Outlaws et les Pagans. Encore peu médiatisé en Europe, le phénomène est particulièrement important aux Etats-Unis et au Canada, où l'on dispose même de forces de police spécialisées dans la "lutte antimotards" (sic !). A l'image des grandes multinationales "légales" qui passent leur temps à se racheter, se revendre et fusionner pour renforcer leur pouvoir, les gangs de motards noyautés par les mafias américaines, asiatiques et européennes se livrent au "jeu" des fusions-acquisitions et aux luttes d'influences pour le contrôle d'un territoire. Ainsi les Rock Machine, qui se battent depuis 1994 contre les Hells Angels pour le contrôle du trafic de stupéfiants à Montréal et à Québec, comptaient sur leur alliance avec les Bandidos scandinaves pour se renforcer sur le plan numérique et tactique. Mais "jusqu'à nouvel ordre, les Rock Machine n'ont plus de statut officiel au sein des Bandidos", vient de révéler l'officier de renseignement Jean-Pierre Lévesque, spécialiste de la lutte antimotards. Tout en multipliant les précautions d'usage, le sergent d'état-major explique au quotidien montréalais La Presse que "l'échec des Rock Machine est probablement le résultat du traité de paix intervenu aux Etats-Unis [en 1998, NDLR] entre les Hells, les Bandidos et les Outlaws". Le patron des Bandidos, Georges Weigers, serait davantage préoccupé par le souci de ne pas se faire damer le pion par les Hells dans la course aux fusions en Europe et dans le monde. En effet, depuis quelques mois, les Hells et les Bandidos s'implantent solidement en Allemagne, pays hautement stratégique en raison de sa proximité avec les mafias d'Europe de l'Est. Les Hells se sont alliés aux Bones, le plus puissant groupe allemand (17 bandes et 270 membres), tandis que les Bandidos s'appuient sur les Ghost Riders (17 bandes et 200 membres en Allemagne) et sur un gang allemand non identifié. Côté asiatique enfin, les Bandidos viennent de réaliser une première en ouvrant des succursales au Japon et en Thaïlande...
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