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Paris, le 26 septembre 2007

Roberts va-t-il devoir renoncer ?

Roberts va-t-il devoir renoncer ?

Qu'il doit lui sembler loin le temps où Kenny Roberts empochait le titre mondial avec Wayne Rainey... C'était le début des années 90 et après une carrière sportive bien remplie, tout semblait réussir à "King Kenny". Puis les années 2000 sont arrivées...

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Qu'il doit lui sembler loin le temps où, en tant que manager de l'équipe officielle Yamaha, Kenny Roberts empochait le titre mondial avec Wayne Rainey... C'était le début des années 90 et après une carrière sportive bien remplie (deux titres en AMA Superbike et trois titres consécutifs en 500 cc !), tout semblait réussir à "King Kenny".

Pourtant en voulant créer son propre team (un peu poussé, il est vrai, par Yamaha qui voulait redevenir une écurie d'usine), l'américain de 56 ans n'a pas rencontré le succès escompté : des débuts chaotiques financièrement, puis l'introduction de la technologie 4-Temps (chère et compliquée à développer) vont plusieurs fois menacer de lui faire jeter l'éponge...

Roberts va-t-il devoir renoncer ?

Mais le tenace Kenny - souvenons-nous de ses légendaires bagarres pour le titre avec Barry Sheene ou Freddy Spencer ! - semblait avoir trouvé un équilibre avec l'adoption d'un moteur Honda et d'un châssis "maison". KR-Tuned est par ailleurs très performant en conception, développement de pièces et de cadre : beaucoup d'écuries, notamment en WSBK, font appel à ses services. Sans oublier son fils Kenny Roberts Junior, champion du monde 2000 avec la 500 Suzuki.

Malheureusement cette année, l'équation moteur Honda + pneus Michelin ne s'est pas révélée aussi prolifique qu'en 2006 : le HRC n'ayant pas réussi à créer un moteur puissant et exploitable, les teams satellites se sont vus privés de développement et contraints de minimiser les dégâts en attendant mieux...

La KR212V - Roberts va-t-il devoir renoncer ?

Or si la RCV semble revenir à la vie depuis quelques courses, l'équipe KR-Honda demeurait la seule à ne pas profiter des évolutions moteur. Une situation inacceptable pour Kurtis Roberts - actuellement 19ème au championnat du monde - qui remplace son frère depuis la mi-saison, celui-ci attendant que la KR212 soit compétitive pour revenir. "Il y a une rumeur selon laquelle Honda aurait quelques chevaux de plus pour nous lors de la prochaine course et j'espère que c'est vrai, car les choses commencent à devenir ridicules !", déclarait le plus jeune du clan Roberts juste avant de s'envoler pour Motegi...

Le père et le fils essaient bien de faire contre mauvaise fortune bon coeur, mais la coupe est pleine et "King Kenny" admet penser sérieusement à une reconversion en Mondial Superbike l'an prochain ! "J'ai essayé d'être positif toute la saison mais ça devient ridicule. Je ne peux prendre l'aspiration de personne, je ne peux pas accélérer avec les autres ou passer en courbe aussi vite que la concurrence", déplorait Kurtis au soir d'Estoril. "Ce qui est sûr, c'est que notre problème d'embrayage au Portugal n'était pas dû à un surplus de puissance", ironise Roberts père...

 Kurtis Roberts - Roberts va-t-il devoir renoncer ?

Mais le week-end dernier au Japon, ce n'est pas sur problème mécanique que le n° 80 doit abandonner : mal qualifié le samedi à cause du problème récurent de manque d'accélération, le pilote rentre après le premier tour de course... Reparti des stands avec sa deuxième machine, il rentre définitivement : "j'ai voulu continuer avec la moto mais je ne savais pas du tout ce qui n'allait pas. Nous avions choisis le pneu de pluie arrière dur et il n'a pas fonctionné du tout. Je suis reparti avec la moto en configuration "sec" et j'ai presque eu un accident à chaque virage ! La piste était juste trop mouillée pour donner aux pneus une chance de bien travailler. C'est malheureux, car je pense que nous pouvions faire une bonne course", regrette Kurtis qui n'a marqué que dix petits points en huit courses...

Kurtis et Kenny Roberts - Roberts va-t-il devoir renoncer ?

Faute de résultats, l'équipe risque de perdre l'appui de ses sponsors et être obligée de mettre la clé sous la porte : impossible selon Roberts Senior, qui veut que son entreprise continue à valoriser son savoir-faire : "nous avons une structure qui emploie 30 personnes. On fait déjà certaines choses en Superbike (Roberts fournit par exemple des bras oscillants pour Honda Ten Kate, NDLR) et si cette catégorie est la seule option qui me reste, je la prendrai".

L'ex-champion du monde étant réputé pour ses ultimatums, faut-il prendre sa menace au sérieux ? Il est clair que la Dorna se passerait bien d'une résiliation supplémentaire : après l'échec d'Ilmor et l'annonce des autres constructeurs de ne pas agrandir leurs structures pour le moment, la grille MotoGP pourrait se réduire à peau de chagrin !

Bureau de KR-Tuned - Roberts va-t-il devoir renoncer ?

En outre, les dirigeants du "Continental Circus" n'ont pas envie de voir leurs pilotes et maintenant leurs teams émigrer dans le giron du concurrent WSBK ! "Nous avons d'autres options que nous étudions", temporise Kenny Roberts...

Des options qui pourraient passer par un retour aux pneumatiques Dunlop, dans la mesure où le manufacturier anglais propose ses services (avec financement) à tous les teams du plateau depuis l'annonce du partenariat entre Tech 3 et Michelin pour l'an prochain... Une alternative intéressante pour le "King", qui lui permettrait sans doute de reprendre le développement d'un nouveau châssis pour sa moto annoncé depuis Donington...

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Le team Roberts est la dernière émanation de l'esprit du Continental Circus. La voir disparaitre de la catégorie reine serait plus que tourner une page, ce serait mettre les scellés sur une pierre tombale. Le plateau déjà famélique du MotoGP se verrait réduit à peau de chagrin. Au lieu de réfléchir à la mise en place d'un manufacturier pneumatique unique, pourquoi la Dorna sous l'égide de la FIM ne cherche pas des solutions pour aider ce genre de team, pour faire en sorte d'amener sur la grille de départ des "préparateurs" sérieux, qualifiés avec obligation pour les grands constructeurs de fournir des "compé-client" comme au bon vieux temps. Des lignes de départ à 4 par ligne pour un total de 30/35 machines ça a quand même une autre gueule. La bataille pour entrer dans les points existerait vraiment ... Comme au bon vieux temps. Je ne suis pas (trop) passéistes mais pourquoi aller chercher des idées forcément nouvelles et ne plus utiliser les bonnes recettes du passé qui ont fait le succès et la légende des grands-prix. L'avantage serait d'amener au plus haut niveau plus de pilotes de talents qui aurait ainsi l'occasion de taper dans l'oeil des usines. C'est intéressant ça aussi. Pourquoi se focaliser toujours sur ceux de devant ? Une belle bagarre pour entrer dans les 15 ... on ne le voit plus ... et pourtant ça veut dire quelque chose lorsque 30 machines & pilotes se défoncent pour ce petit point. L'horizon laisse entrevoir des possibilités : Ducati sort bien son missile de route sur base de son 990 Desmoseidici de course .... Et les autres ? Et des 800cc ? Certes se sont des produits de "niche" .... Mais avec une prépa du feu de Dieu, l'inventivité de sorciers ... ne serait ce pas une base de compé-client ? Et les autres marques, qu'est-ce qu'elles attendent ? Elle ne veulent pas partager le gateau ? Au jour d'aujourd'hui ces propositions sont utopiques certes, mais y a t-il vraiment quelqu'un qui serait prêt à les étudier toute "farfelues" qu'elles puissent être ... Le monde MotoGp est plein de banquiers et de financiers mais où est le visionnaire ? Celui qui a la flamme de voir plus loin que les intérêts communs de ceux qui sont déjà bien assis autour de leur table & avides de déguster leur festin en obèses ...

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