Le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand a prononcé la résolution du plan de reprise de Voxan par MerkerYshima et la liquidation de l'entreprise. Soulagement chez les salariés, malgré les nouvelles incertitudes qui pèsent sur la moto française...
En annulant vendredi la reprise de Voxan par MerkerYshima, le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand a tourné une nouvelle page de l'histoire de la moto française, mais n'a pas forcément signé l'arrêt de mort de la firme d'Issoire.
Pour le liquidateur de l'entreprise, Maître Petavy, il s'agit d'un "redémarrage à zéro". Tout n'est peut-être pas perdu pour la moto française, qui dispose d'environ deux semaines pour trouver un nouveau partenaire. Les offres seront recevables pendant 15 jours à compter de mardi, avant d'être examinées par le tribunal.
A l'annonce de la décision, hier, un net soulagement était perceptible chez Voxan, où l'on déclarait vivre ce moment "comme une libération" malgré le licenciement préventif des 60 salariés.
La défiance à l'égard de Merker, d'abord perçu comme un "sauveur providentiel" à la veille de Noël puis comme un "pilleur de technologie française", s'affirmait de plus en plus ouvertement. A tel point que selon certaines sources proches du dossier, Voxan n'aurait transmis à Merker que des informations inexploitables, comme des plans sans cote ou avec de fausses indications.
Joint par Moto-Net, Didier Tirard, directeur de l'usine d'Issoire, se dit "plutôt optimiste sur l'avenir de Voxan", et estime que "le départ de Merker ouvre la porte sur des perspectives meilleures. Nous allons étudier de nouvelles offres, éventuellement en complément du plan de reprise par les cadres que nous avions proposé en décembre puis écarté au profit de Merker".
Plusieurs contacts ont déjà été noués avec des partenaires français ou limitrophes, pour un projet "mieux adapté à la taille de Voxan, et visant l'équilibre financier avec une production annuelle de 3 ou 4000 motos".
Un objectif partagé par Michel Pagès, directeur commercial de Voxan, qui confirme la nécessité de "recentrer la marque sur des motos haut de gamme, en étant rentable sur chaque modèle mais sans chercher à faire du volume".
En attendant, le Voxan Club de France "maintient jusqu'à nouvel ordre" son projet de rassemblement de soutien à Voxan le 20 avril à Paris.
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