Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Autre signe de la montée en régime de la marque "sino-bourguignonne" : le prochain lancement d'un "Mash Store" à Lyon (69) tenu par le fils de Frédéric Fourgeaud, Jules. Outre l'ouverture de ce magasin dédié aux motos et accessoires Mash (dont des selles à 69 € qui rencontrent un vif succès, y compris auprès de propriétaires d'autres motos), SIMA souhaite lancer des "Mash Corners", des espaces réservés aux seules motos Mash dans les concessions.

"De cette manière, les Mash seront mieux valorisées qu'actuellement dans les magasins, où elles sont parfois entassées pêle-mêle au milieu de motos de marques différentes", projette le boss de la SIMA, très chatouilleux quant à la gestion de son image de marque et ses relations avec le réseau.

"J'exige du respect par rapport à nos produits, car ils ont apporté beaucoup de plus-values à certaines concessions, de petite comme de grosse taille. Mais gare aux opportunistes, car j'en ai assez de faire le flic dans le réseau pour que soient respectées nos méthodes de commercialisation !", tempête Frédéric Fourgeaud : "SIMA possède un savoir-faire incontestable en tant qu'importateur de marques reconnues comme Acess, Gas Gas, TGB et Hyosung. Donc nous avons les moyens d'aider les points de vente, aussi bien sur un plan technique, commercial que dans la gestion de l'après-vente. Et nous le ferons, et même plus encore, à condition de respecter notre marque et notre méthodologie, dont l'instauration de Mash Corners".

Du respect pour les motos Mash

Autre projet important en cours de gestation : la montée en cylindrée de la gamme (entre 500 et 650 cc), à même de séduire une proportion plus importante de la clientèle motarde française. Attention toutefois à conserver un tarif attractif, condition que l'alliance chinoise ne garantit pas forcément : à 5490 €, la Cafe Racer TT 40 dépasse déjà par exemple le prix d'une KTM 390 Duke (5195 €), au tarif "serré" grâce au partenariat avec Bajaj.

Au-delà de l'aspect économique, la KTM dispose d'un monocylindre beaucoup plus moderne (refroidissement liquide, 4soupapes) et puissant (44 ch contre 27,6 ch) ainsi que d'un joli et efficace étrier de frein radial réalisé chez la filiale indienne de Brembo (Bybre). Sans compter que son cadre treillis acier et ses suspensions signées WP (marque KTM) sont clairement supérieurs aux éléments Mash (lire MNC du 6 mars 2015 : comment KTM est devenu un Duke de la route).

Même si la comparaison n'a pas lieu d'être en termes de positionnement, elle apporte un éclairage intéressant. Autre exemple édifiant : les dernières Yamaha MT07 2016 disponibles sans ABS s'affichent à 6199 €, soit 709 euros de plus... mais avec des performances très supérieures (bicylindre de 75 ch).

La qualité de réalisation devra aussi franchir un pas supplémentaire pour accompagner le développement de Mash : outre une finition perfectible par endroits, les motos souffrent encore d'une rigueur de fabrication aléatoire. Pendant cette journée d'essais, une 125 cc a ainsi perdu son feu arrière, sans doute décroché à cause des généreuses vibrations du mono, tandis qu'une durit de frein mal placée s'est endommagée à force de frottements.

Des progrès sont donc à réaliser, comme l'ont par ailleurs fait dans le passé les constructeurs japonais pour s'approprier le leadership du marché moto mondial... Ne dit-on pas que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement ?