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Zicavo (Corse du Sud), le 16 septembre 2016

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Premiers contacts avec les motos Mash 2017

Mash, marque de motos fabriquées en Chine selon le cahier des charges de l'importateur français SIMA basé à Beaune (21), entend poursuivre son phénoménal développement en 2017 avec des modèles inédits et une mise à jour Euro4 de ses best-sellers. MNC est allé en Corse vérifier s'il s'agissait de vraies bonnes Mashines !

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Contacts avec la Black Seven, la Cafe Racer TT40 et l'Adventure 400R

Pour nous faire découvrir sa gamme Mash 2017, SIMA avait prévu deux petites boucles près de Zicavo, un village de montagne situé à une heure d'Ajaccio (sud de la Corse). Le top pour tester des motos de petites et moyennes cylindrées ! Sauf que le programme de la très courte journée d'essai était du genre marathonien, avec un seul passage prévu sur chaque deux-roues de la gamme, soit 15 modèles en comptant les scooters 50 cc !

Faute de roulage suffisant - au mieux 30 km avec chaque moto ! - et d'itinéraires suffisamment variés (pas de circulation en ville ni sur voies rapides, lignes droites de quelques centaines de mètres maxi), impossible de procéder à un essai à proprement parler - à notre grande déception -, mais uniquement de collecter certaines informations de base. MNC s'est particulièrement concentré sur la Black Seven et la Cafe Racer TT40, ainsi que sur le trail Adventure 400 qui nous fait de l'oeil depuis sa sortie en 2015...

Test éclair Mash Black Seven : tremble, Orcal Astor !

Légère (112 kg à sec) et étroite, la Black Seven se prend en mains en quelques mètres seulement, y compris par les petits gabarits. Dotée d'un excellent rayon de braquage, cette nouvelle déclinaison de la Seventy Five se montre plus rigoureuse grâce notamment à ses combinés arrière au tarage plus ferme et à la sensibilité accrue en début de course.

Contacts avec la Black Seven, la Cafe Racer TT40 et l'Adventure 400R

Grâce à son guidon élargi, fixé plus bas et vers l'avant, la Black Seven offre par ailleurs un meilleur contrôle du train directeur, gage d'une précision et d'une stabilité accrues. De quoi profiter plus sereinement du grip correct des pneus Timasun. Sur le sec, du moins... La contrepartie de ces qualités dynamiques - dignes d'une plus grosse cylindrée - se situe au niveau de l'amortissement, sensiblement moins confortable à l'arrière.

Les chocs sont mieux absorbés sur la Seventy-Five, certes plus "ondulante" mais aux réactions moins sèches. Un constat renforcé par sa selle plus moelleuse. Autre aspect en retrait : le nouveau réservoir de la Black Seven cisaille légèrement l'intérieur des cuisses, gâchant une ergonomie autrement sans contrainte. L'indicateur de rapport engagé présent sur la "75" est en outre abandonné sur la "Black 7", qui adopte en revanche un deuxième cadran avec un compte-tours à aiguille.

Le freinage couplé uniquement de l'arrière vers l'avant remplit correctement ses fonctions, même si la seule action sur la pédale droite ne suffit pas lors de forts ralentissements : pas très mordant ni spécialement puissant, le freinage exige le recours à tous les pistons pour s'arrêter rapidement (lorsque le frein arrière est pressé, il active en même temps l'un des trois pistons de l'étrier avant).

Contacts avec la Black Seven, la Cafe Racer TT40 et l'Adventure 400R

Le comportement général sain et naturel de la moto incite à cravacher le mono de 11,6 ch, dont le tempérament assez joueur s'accorde bien à l'exercice. Souple, ce moteur à la jolie sonorité sourde reprend sans un cahot sur son cinquième et dernier rapport à 50 km/h, bien servi par une injection Delphi irréprochable et précise. Euro4 a du bon !

Un peu paresseux en bas du compte-tours et doté d'une sélection et d'un embrayage assez durs, ce bloc monte en puissance à mi-régimes... en même temps qu'il laisse échapper des vibrations assez marquées, typiques d'un "mono" d'antan. Son inertie dans la prise de tours trahit aussi l'âge de ses carters, tout comme son punch en deçà des mécaniques plus modernes.

Principales caractéristiques techniques de la Mash Black Seven

Moteur

  • Monocylindre de 124cc, simple arbre à cames, refroidi par air
  • Alimentation : injection électronique Delphi (Euro4)
  • Puissance maxi : 11,6 ch à 8750 tr/mn
  • Couple : non communiqué
  • Transmission finale : par chaîne
  • Boîte de vitesse : 5 rapports

Châssis

  • Suspension avant : fourche hydraulique télescopique de 37 mm
  • Suspensions arrière : amortisseurs hydrauliques à ressort, bonbonnes séparées
  • Frein avant : disque de 300 mm, étrier 3 pistons
  • Frein arrière : disque de 220 mm (couplage de l'arrière vers l'avant)
  • Pneu avant : 90/9017
  • Pneu arrière : 110/8017
  • Hauteur de selle : 780 mm
  • Poids à sec : 112 kgs
  • Réservoir d’essence : 14 litres

Informations commerciales

  • Prix : 2490 €
  • Disponibilité : mi-octobre 2016
  • Garantie : 2 ans pièces et main d’oeuvre, kilométrage illimité
  • Coloris : noir et or uniquement

Test éclair Mash Cafe Racer TT40

Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce Cafe Racer TT40 tant ses lignes s'avèrent fluides, équilibrées et sans faute de goût. Son minuscule feu arrière surmonté d'une coque de selle arrondie s'accorde à merveille avec son enveloppante tête de fourche, par ailleurs assez convaincante sur le plan de la protection. Sa finition plus soignée trahit également tout l'attachement porté par SIMA à son "bébé".

Contacts avec la Black Seven, la Cafe Racer TT40 et l'Adventure 400R

La position en selle n'est pas aussi radicale que son look d'autrefois pouvait le laisser craindre, en grande partie grâce à des bracelets fixés raisonnablement bas (et par ailleurs réglables en inclinaison et en ouverture). Les repose-pieds reculés n'infligent pas un repli exagéré des jambes (pour un pilote d'1m75), tandis que les rotules semblent presque se toucher tant le long et étroit réservoir de 17 litres est étroit !

Confortable, cette TT40 ? N'exagérons rien : avec sa selle ferme, sa position portée sur l'avant et son rayon de braquage de porte-avion, la nouvelle Mash n'a rien d'une moto routière ! Mais dans le genre Cafe Racer, elle se montre plutôt accommodante. Ses combinés arrière préservent à ce titre une certaine forme de confort, à défaut de convaincre complètement à rythme soutenu.

Même chose pour la fourche, dont la plongée rapide gagnerait à être mieux maîtrisée pour éviter les transferts de masse au freinage. Fort heureusement, le châssis n'intensifie pas le phénomène en se tordant faute de rigidité : la moto conserve son cap, même malmenée par le mouvement et la cohésion perfectible de ses suspensions. Bref, ça pompe, mais ça "Mash" bien !

Contacts avec la Black Seven, la Cafe Racer TT40 et l'Adventure 400R

Le dispositif de freinage est le plus élaboré de la gamme Mash actuelle : l'étrier avant à 4-pistons pince le disque de 320 mm avec suffisamment de conviction pour stopper net cette moto légère (151 kg à sec). Le levier droit, bien qu'un peu spongieux, offre une gestion efficace et aisée de la puissance de freinage, qu'il est possible de renforcer avec le renfort de l'élément arrière, lui aussi assez convaincant.

Malgré sa rassurante stabilité, la Cafe Racer TT40 ne se montre guère récalcitrante pour changer de trajectoire. C'est l'un des atouts des motos de moyenne cylindrée, qui sont en outre moins chères à tous points de vue (essence, assurance, consommables, etc.). Pour autant, son ergonomie typée la rend moins maniable et naturelle que la Five-Hundred et la Scrambler 400, favorisées dans les "petits coins" par leur guidon plus large.

Le "gros" monocylindre 397 cc répond présent dès 2500 tr/mn (en dessous, il cogne), puis exprime son couple maxi (30,5 Nm) à 5500 tr/mn. L'accélération est plutôt vive, avec une crête de puissance sensible au cap des mi-régimes. Elle s'intensifie jusqu'à 7000 tr/mn avant de stagner jusqu'à la coupure d'allumage à 8500 tours : ce regain d'énergie en haut du compte-tours - bien plus marqué que sur le moteur Euro3 - apporte un sympathique caractère sportif, tout à fait dans le programme !

Contacts avec la Black Seven, la Cafe Racer TT40 et l'Adventure 400R

Les reprises qui en découlent sont franches, permettant des dépassements et des sorties de courbes dynamiques : attraper 130 km/h est une formalité, voire plus à condition de disposer d'espace. "Nez dans la bulle, elle prend 150 km/h compteur", nous affirme Jean-Michel Paquient, DG de SIMA. La motricité n'est jamais prise en défaut sur le sec, mais l'inverse aurait été surprenant au regard de la puissance modeste (27,6 ch) !

Malgré un accélérateur au tirage trop important, l'arrivée de puissance se gère finement via la nouvelle injection correctement calibrée, sans aucun hoquet. Petite subtilité de cette injection Delphi : SIMA l'a programmée pour gommer le plus de frein moteur possible, ce qui rassura les débutants mais surprendra les motards plus confirmés. En conduite "coulée", rétrograder ne suffit pas pour se ralentir en entrée de courbe !

De manière plus unanime, le verrouillage ferme des cinq rapports et la difficulté à trouver le point mort desservent ce moteur attachant car loin d'être lisse. Dommage aussi que sa sonorité ne se soit pas plus mélodieuse : ça "ferraille" et ça martèle, surtout à hauts régimes.

Enfin, d'importantes vibrations apparaissent rapidement - sans grande surprise au-regard de l'architecture et de l'ancienneté de la mécanique -, au point de parfois insensibiliser les mains à vitesse constante...

Principales caractéristiques techniques de la Mash Cafe Racer TT40

Moteur

  • Monocylindre de 397 cc, simple arbre à cames, refroidi par air
  • Alimentation : injection électronique Delphi (Euro4)
  • Puissance maxi : 27,6 ch à 7000 tr/mn
  • Couple : 30,5 Nm à 5500 tr/mn
  • Transmission finale : par chaîne
  • Boîte de vitesse : 5 rapports

Châssis

  • Suspension avant : fourche hydraulique télescopique de 41 mm
  • Suspensions arrière : amortisseurs hydrauliques à ressort
  • Frein avant : disque de 320 mm, étrier 4-pistons (ABS)
  • Frein arrière : disque de 240 mm, étrier 2-pistons
  • Pneu avant : 100/ /18
  • Pneu arrière : 130/80/18
  • Hauteur de selle : 780 mm
  • Poids à sec : 151 kg
  • Réservoir d’essence : 17 litres

Informations commerciales

Prix : 5490 €

Disponibilité : octobre 2016

Garantie : 2 ans pièces et main d’oeuvre, kilométrage illimité

Coloris : Rouge avec selle marron, noire avec selle noire ou grise avec selle noire

Test éclair Mash Adventure 400R

Désigné sous l'appellation "Kougar 400R" dans le catalogue du constructeur chinois Shineray, ce trail de 400 cc devient "Adventure 400R" après un passage dans la "Mashine" SIMA ! La base moteur et châssis est celle de la Five Hundred, mais le cadre est sérieusement renforcé au niveau des montants latéraux ainsi que du bras oscillant, plus élégant et costaud.

Contacts avec la Black Seven, la Cafe Racer TT40 et l'Adventure 400R

Autre motif de satisfaction : la fourche de 43 mm et l'amortisseur Fast Ace (manufacturier taïwanais) sont réglables en précharge, mais aussi en détente et en compression. Un raffinement habituellement réservé à des motos haut de gamme. Les disques à pétales, le guidon aluminium, les pare-mains, le feu à LED, les généreuses poignées de maintien et le sabot moteur font aussi forte impression, de même que les valises façon "Touratech" d'origine. Oui, oui : tout est de série !

A l'heure où les trails sont devenus des mastodontes de la route sur lesquels le moindre accessoire est prétexte à option, ça fait plaisir de retrouver une moto abondement équipée d'origine et légère (151 kg à sec, comme la Five Hundred ou le Cafe Racer 400 : à croire que la balance bloque sur cette valeur chez Mash !). Voila pourquoi MNC s'est installé au guidon de l'Adventure, bien qu'elle ne subisse aucun changement pour 2017.

Avec sa selle haut perché (880 mm), le trail Mash ne se livre pas au premier venu : notre 1,75 m suffit à peine pour toucher le sol du bout des pieds, malgré une finesse confondante entre les cuisses. Prudemment, MNC opte par la suite pour la version dotée du kit de surbaissement optionnel (faut pas déconner non plus !) qui permettrait - contre 249 € - de gagner "environ 6 cm" par le biais de suspensions reconfigurées et d'une selle moins large.

Contacts avec la Black Seven, la Cafe Racer TT40 et l'Adventure 400R

Bonne pioche : en sacrifiant un poil de débattement sur des suspensions généreusement pourvues à ce niveau (210 mm à l'avant et 200 à l'arrière d'origine), l'amortissement Adventure gagne indubitablement en rigueur. La fourche - surtout – offre une meilleure retenue hydraulique sur route, mais aussi en tout-terrain où cette Adventure excelle.

Bien aidé par son faible encombrement, sa motricité de premier ordre et ses pneus étroits qui le rendent ludique et intuitif (90/90/21 et 130/80/18), ce trail Mash autorise toutes sortes de fantaisies dont des franchissements dignes d'une petite moto d'enduro. Autre similitude avec une vraie moto de tout-terrain : la sonorité caverneuse dégagée haut et fort par ses silencieux intégrés dans la coque arrière. Broaap, broaopp !

Doté de l'ancienne génération d'injection, plus chaotique, ce monocylindre délivre une courbe de couple généreuse de 3000 à 6500 tr/mn grâce à une programmation et une boîte à air spécifiques. Il se révèle mieux rempli dans cette zone que les autres motos de la gamme 400 cc. En revanche, inutile de le pousser au-delà : l'accélération se tasse bien avant l'approche du rupteur, situé vers 8500 tr/mn.

La nouvelle Cafe Racer TT40, équipée de la nouvelle injection, se montre beaucoup plus démonstrative dans les tours. Enfin, comme sur toutes les Mash 400 cc, les vibrations sont aussi très présentes et le point mort délicat à trouver. Dépourvue d'ABS (prévu pour 2017, conformément à Euro4), l'Adventure offre aussi une protection satisfaisante grâce à sa bulle haute teintée, autre point positif qui complète un tableau réussi.

Contacts avec la Black Seven, la Cafe Racer TT40 et l'Adventure 400R

D'où la question de savoir pourquoi ce trail réellement capable de sortir des sentiers battus ne rencontre pas plus de succès ? "C'est un peu frustrant, en effet", avoue Jean-Michel Paquient. "Tous ceux qui essaient l'Adventure sont emballées par ses qualités et elle s'est récemment illustrée en terminant le Paris-Dunkerque avec des pneus stocks, alors que la plupart des autres maxi-trails restaient "collés" dans les portions les plus boueuses malgré toutes leurs assistances électroniques".

Simple, fonctionnelle et légère, l'Adventure se joue de ce genre de difficultés. En revanche sur route, ces suspensions à fort débattement induisent d'importants transferts de masse, tandis que son confort spartiate (l'assise est étroite et ferme) n'incite pas aux longues étapes. Et surtout, ses petits 30 ch limitent son champ d'action : comptez 110 km/h compteur en croisière, fortes vibrations à la clé, et 130 km/h en pointe maxi.

Pour prendre - beaucoup - de plaisir sur les petites départementales et dans les chemins de traverse en solo, ça suffit. Mais envisager à son guidon des étapes sur autoroute, à deux et chargé, prend tout de suite une autre dimension... Sans parler de l'image : Mash doit encore développer la sienne, tout en nageant à contre-courant du "toujours plus" en vigueur dans la catégorie trail.

Quand on songe qu'une Mash Adventure 400 pèse deux fois moins lourd et coûte quatre fois moins cher que certaines "référenz", avouez que ça laisse songeur... Certes, un maxi-trail "moderne" développe une puissance trois à cinq fois supérieure et son équipement pléthorique le rend bien plus polyvalent et confortable.

Mais MNC a pourtant pris un plaisir fou avec le trail Mash, grisé par sa simplicité de prise en mains et la satisfaction de pouvoir la maîtriser en toutes circonstances, y compris dans ce chemin rocailleux en devers, là, juste au bout de la route...

Principales caractéristiques techniques de la Mash Adventure 400

  • Moteur
  • Monocylindre de 397 cc, simple arbre à cames, refroidi par air
  • Alimentation : injection électronique Synerject (Euro3)
  • Puissance maxi : 29 ch à 7000 tr/mn
  • Couple : 30,5 Nm à 5500 tr/mn
  • Transmission finale : par chaîne
  • Boîte de vitesse : 5 rapports

Châssis

  • Suspension avant : fourche hydraulique Fast Ace entièrement réglable (210 mm de débattement)
  • Suspension arrière : mono-amortisseur Fast-Ace entièrement réglable (200 mm de débattement)
  • Frein avant : disque de 280 mm, étrier 2-pistons
  • Frein arrière : disque de 220 mm, étrier 2-pistons
  • Pneu avant : 90/90/21
  • Pneu arrière : 130/80/18
  • Hauteur de selle : 880 mm
  • Poids à sec : 151 kg
  • Réservoir d’essence : 19 litres

Informations commerciales

  • Prix : 4990 € (valises rigides incluses)
  • Disponibilité : Immédiate
  • Garantie : 2 ans pièces et main d’oeuvre, kilométrage illimité

 

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