Ducati vient de boucler le premier semestre 2015 sur une hausse de +23,2% et totalise 2814 immatriculations. Le directeur général de la marque italienne en France, Thierry Mouterde, livre ses impressions aux lecteurs de MNC. Premier bilan...
Moto-Net.Com : Après six années de constante baisse, le marché français du motocycle a renoué avec la croissance en 2014 avec +2,5% (lire notre Bilan complet du marché 2014). Au premier semestre 2015, la progression se limite à +0,8% (lire notre Bilan semestriel du marché 2015). Faut-il s'en inquiéter ?
Thierry Mouterde, directeur général Ducati West Europe : En effet, dans notre catégorie, celle des + de 500 cc hors scooter, le marché français à fin juin est négatif à -2,4% par rapport à juin 2014. Sur les huit premières marques du marché, seules deux sont en positif, dont Ducati avec +23,2%. Ces chiffres nous confirment qu'il n'y a qu'en sortant des nouveautés que l'on peut espérer progresser. Aucun répit, aucun statu quo ou endormissement n'est toléré par le marché. Il faut constamment se renouveler dans un monde ou internet exige que tout aille plus vite que jamais. Avec un zeste d'exagération, on pourrait presque dire qu'une nouvelle moto présentée à l'Eicma (salon de Milan) en novembre, que des millions d'internautes peuvent découvrir sur leur écran, est déjà de "l'histoire ancienne" à son arrivée en concession en mars de l'année suivante. Il faut donc être plus réactif et à l'écoute permanente des marchés pour essayer de les satisfaire continuellement. Cela demande des investissements énormes et une capacité forte de remise en question. Les marques qui ne sauront réagir et s'adapter seront vouées à connaitre des difficultés.
MNC : En ce qui concerne Ducati, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2015 ?
T. M. : A la lecture des chiffres, le bilan est bon, même si, sans prétention aucune, tel était notre objectif. Avec comme nouvelles machines les Multistrada DVT, Panigale 1299, et Scrambler (4 versions : Icon, Classic, Full Throttle et Urban Enduro), accompagnées des nouvelles versions Stripe pour les Monster 821 et 1200, et Titanium pour le Diavel, nous ne pouvions que miser sur une forte progression. On rejoint mon analyse vue à la question précédente. Aucune raison d'en rajouter. Le succès passe par le travail et la passion de nos ingénieurs, tout comme leur potentiel de développement de l'ensemble de notre gamme. Ensuite, c'est à mon équipe et au réseau de retransmettre cette passion aux motocyclistes et de ce côté-là aussi, je suis satisfait.
MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
T. M. : Le lancement du Scrambler ! Un énorme travail de marketing a été fait, même si quelques fois, il est décrié par certains. Du jamais vu chez nous mais aussi dans le monde de la moto depuis bien longtemps. Lancer cette nouvelle marque dans la marque nous aura permis de nous faire connaître auprès de bien des motocyclistes, loin de s'imaginer un jour venir à nous. Atteindre 1000 ventes de Scrambler en France après quatre mois et demi de présence sur le marché est une très grande satisfaction pour nos équipes et notre réseau.
MNC : Comment se présente votre second semestre ?
T. M. : Le second semestre s'annonce excitant... Il y aura de sacrées "nouvelles" ! Mais aussi un salon de Paris qui vaudra le déplacement : venez nous voir nombreux dans le Hall 8, vous ne le regretterez pas !
MNC : Enfin, le gouvernement n'a toujours pas tranché la question du "retrofit" (lire MNC du 19 mai 2015). À quel point cette absence de réponse impacte-t-telle votre activité ? (lire également MNC du 2015 : la Multistrada 2015 injustement bridée en France)
T. M. : Tous les réseaux sont dans l'attente d'une réponse et sont donc inévitablement impactés. Même si le nôtre l'est d'autant plus étant donné que toute notre gamme, hormis le Scrambler, est bridée à 106 ch. J'ai bon espoir d'avoir d'excellentes nouvelles à communiquer bientôt à ce sujet. Croisons les doigts !
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