Avec 7 720 morts en 2001, les chiffres de la sécurité routière publiés hier par Isabelle Massin font apparaître une augmentation globale de 1% par rapport à 2000. Un bilan particulièrement lourd pour les motards, qui déplorent 14,1% de tués en plus.
En 1997, Jean-Claude Gayssot justifiait son nouvel arsenal de mesures répressives par un objectif aussi ambitieux que démesuré : réduire de moitié le nombre de morts sur les routes en cinq ans. Aujourd'hui, l'ex-ministre des transports laisse un bilan désastreux, avec 7720 morts en 2001 contre 7643 en 2000, malgré deux baisses consécutives de 4,8% en 1999 puis en 2000. Pour mémoire, 7989 personnes avaient trouvé la mort sur la route en 1997... Avec 1011 tués en 2001 contre 886 en 2000, soit une augmentation de 14,1%, les motards sont la catégorie d'usagers la plus touchée par l'hécatombe, suivis par les occupants de poids lourds (135 morts en 2001 contre 116 en 2000). Chez les automobilistes, la situation reste stable avec 4998 tués en 2001 contre 5006 en 2000. Comme toujours, la vitesse est la première mise en cause chez les responsables de la sécurité routière : selon les chiffres publiés hier par Isabelle Massin, 70% des motos et 60% des voitures de tourisme dépassent les limitations sur l'ensemble du réseau. Les motards roulent en moyenne plus vite que les automobilistes, avec une vitesse supérieure de 3 km/h sur les autoroutes de campagne, +7 km/h sur les nationales et les départementales et +10 km/h sur les autoroutes urbaines. En 2000, ces écarts étaient de +5 km/h sur les autoroutes de campagne, +8 km/h sur les autoroutes urbaines, +14 km/h sur les nationales et +2 km/h sur les départementales. Face à ce bilan, la Fédération française des motards en colère (FFMC) "accuse les gouvernements, celui-ci et les précédents, qui réagissent à l'insécurité routière essentiellement par la répression". Elle demande notamment une heure de sécurité routière par semaine tout au long de la scolarité, la baisse de la TVA sur les équipements de sécurité obligatoires et sur le permis de conduire, la gratuité des autoroutes, l'ouverture aux motards d'au moins un circuit par région et une hausse "conséquente" du budget de l'équipement pour que l'entretien du réseau soit amélioré. L'état des routes fait également partie des préoccupations de la Fédération française des automobile-clubs (FFAC), qui demande le déblocage d'un "budget exceptionnel de 150 millions d'euros (1 milliard de francs), tant pour les campagnes d'information que pour les travaux routiers et l'équipement des forces de contrôle".
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