Les difficultés continuent pour Voxan, dont le sort est à nouveau remis en cause par une demande d'annulation de son récent plan de reprise par MerkerYshima. Le point sur un nouvel épisode du feuilleton Voxan.
Le commissaire à l'exécution du plan de reprise de Voxan par MerkerYshima, Maître Jean-François Gladel, compte demander "dès cette semaine" l'annulation de la reprise, "en raison du non paiement de la première tranche de versement de 77 000 euros qui devait intervenir avant le 28 février". Le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand devra alors statuer après un débat contradictoire entre les parties, et pourra soit accorder des délais de paiement, soit rejeter purement et simplement la demande d'annulation, soit enfin l'accepter.
Selon l'édition électronique du journal L'argus, Christian Binot, membre du conseil d'administration de Merker, affirme que ce paiement sera effectué sans faute "d'ici le 15 mars". M. Binot reconnaît en outre que les 140 investisseurs individuels détenant le capital de Merker ont "à un moment donné envisagé un repli", suite aux articles parus notamment dans Le Monde et rappelant le passé judiciaire du patron du groupe en Italie, Gianfranco Ramoser.
Plusieurs fois condamné dans des affaires de manoeuvres frauduleuses et d'abus de biens sociaux, M. Ramoser avait alors déclaré qu'il fallait "avoir la grandeur d'oublier". Assurant que "la sérénité est maintenant revenue", M. Binot estime qu'en raison des retards pris dans la réorganisation du réseau de sous-traitants, la production ne pourra pas démarrer en avril comme prévu mais plutôt en juin ou juillet.
Cette "sérénité" n'est toutefois pas partagée par tous les acteurs de cette épineuse saga, qui estiment que le projet de démarrage de la production en juillet est "tout simplement irréaliste". D'autres sources proches du dossier semblent même redouter un transfert du savoir-faire de Voxan au-delà des Alpes. "Nous avons décidé de nous tourner vers nos partenaires italiens, au risque d'être accusé de dépouiller Voxan de son savoir-faire", a confié à L'argus M. Binot, car "huit fournisseurs stratégiques de Voxan en France sont désormais réticents à travailler avec nous".
La suite la semaine prochaine, avec le retour du dossier devant le Tribunal de commerce de Clermont-Ferrand... Restez connectés !
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