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MONTAGNE
le 16 janvier 2002

Moto-Net à la neige

Avril 1999Profitant d'un week-end de 3 jours, Moto-Net s'octroie une petite
virée dans les Alpes. Vendredi 2 avril, en fin d'après-midi, les troupes sont hyper
motivées et le programme du lendemain très ambitieux. Mais samedi 3, au petit matin,
l'entrain est sérieusement retombé et le programme considérablement allégé : des
trombes d’eau déferlent sur le Morvan, notre point de départ...

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  L E S   R O U T E S  
EN BREF

Période idéale :


Le printemps et l'automne sont particulièrement propice à cette balade. Attention toutefois : certains cols ne sont ouverts que de juin à octobre. L'hiver est à éviter, pour des raisons évidentes d'enneigement...

Engin idéal :


Préférez une moto capable de prendre de l'angle sans problème et sans effort, vous en aurez besoin ! La réputation de polyvalence de la VFR n'étant plus à faire, elle sera parfaitement adaptée à cette balade montagneuse. Une sportive plus exclusive également, mais peut-être au détriment de vos reins et poignets... La surprise de cette virée vient sans conteste des aptitudes montagnardes de la 900 Trophy, qui aborde les épingles avec une étonnante facilité. Le tout dans d'excellentes conditions de confort, malgré des repose-pieds toujours un peu bas dans les courbes...

Conseils :


Méfiez-vous des fermetures de cols ! En fonction de la période que vous choisirez, il sera prudent de téléphoner à l'office de tourisme du coin. Attention aussi lors des premiers rétrogradages un peu vifs en entrée de courbe en descente : de l'état de votre pneu arrière dépendra l'ampleur d'un éventuel léger dérapage. Sinon RAS, c'est une excellente région de balades : l'état des routes est à la hauteur des paysages !

 MONTAGNE
Moto-Net à la neige
Profitant d'un week-end de 3 jours, Moto-Net s'octroie une petite virée dans les Alpes. Vendredi 2 avril 1999, en fin d'après-midi, les troupes sont hyper motivées et le programme du lendemain très ambitieux. Mais samedi 3, au petit matin, l'entrain est sérieusement retombé et le programme considérablement allégé : des trombes d'eau déferlent sur le Morvan, notre point de départ...

L'A6 en guise de train couchettes
Afin d’éviter ce genre d’anicroches météorologiques, on sait que les journalistes essayeurs dans les canards moto prennent le train avec femmes et enfants, c’est-à-dire moto et bagages, afin de se rendre vers des cieux plus cléments. Eh bien nous on fait pareil, sauf que l’A6 remplace (avantageusement) le confort SNCF.

La VFR 800, telle une somptueuse pirogue made in Japan, s’engouffre dans les rapides à 150 km/h - qu’il convient de convertir en nœuds, unité de vitesse davantage appropriée à la situation. Mais la 900 Trophy, dont le coup de rame est légendaire, décide que le rythme doit plutôt s’établir autour de 170/180 km/h. C’est donc la tradition maritime britannique qui donne le ton. Cela peut paraître un peu rapide, mais d’une façon générale, un avis n’a de l’importance que lorsqu’il est sollicité…

Au bout d’une heure, la terre est en vue

D’après les cartes maritimes élaborées par Lord André Michelin, il s'avère que nous ne sommes pas loin de Beaune. Nous en profitons donc pour prendre le thé et échanger quelques considérations intelligentes à un comptoir BP. Le constat est empirique et prudent :

- "Il ne pleut plus", constate l'un.

L'autre opine du casque, et croit utile d’ajouter que le temps demeure incertain. La pertinence de cette réponse nous laisse tous deux sans voix.

Au terme de cet échange fructueux, nous orientons nos neurones vers les sentiers de la réflexion. Celle-ci sera finalement dans le même métal que le constat. En résumé, nous décidons de sortir à Châlon-sur-Saône afin de rejoindre le Jura. Même pas le temps de prendre de l’essence, la pluie gagne le sud de la Bourgogne. Embouteillages monstres au péage de Chalon Nord, bordel dément dans la ville.

On emprunte alors la D978 en direction de Louhans, puis la N78 jusqu’à Lons. Un peu cafardeux, ce coin là ! On n'est pas arrivé depuis une demi-heure à Louhans qu’il commence à pleuvoir dans mon entrecôte. A partir de Lons-le-Saulnier, nous poursuivons sur la N78 jusqu’à St-Laurent-en-Grandvaux. Là, les choses deviennent nettement plus intéressantes : la route est large, les courbes parfaitement tracées. A partir de St-Laurent-en-Grandvaux, on emprunte la N5 direction Morbier, Morez, Les Rousses et enfin le Col de la Faucille.

4 m de neige de chaque côté !

Cet itinéraire vaut le détour. Les forêts sont encore recouvertes de neige et au Col de la Faucille, on serpente à travers des murs de neige de 4 mètres de haut. Le panorama est hallucinant, mais le sel qui recouvre l’asphalte par endroit nous rappelle plusieurs fois à l’ordre. Il y a bien longtemps que les gros yeux d’insecte de la 900 Trophy n’encombrent plus les rétroviseurs de la VFR. Une conclusion s'impose : en montagne, le chamois agile se déplace plus rapidement que la libellule mutine. Le retour à la civilisation n’a rien de palpitant. A partir de Gex, l’itinéraire est fade, encombré, ponctué de ronds-points. Après une pause clope à Genève, on arrive à Bonneville afin d’y établir notre QG. A cette époque de l’année, les cols sont pour la plupart encore fermés. L’itinéraire du lendemain a donc été concocté en fonction de ce paramètre.

Le 2ème jour

Le deuxième jour a des relents de la veille, en ce sens que nous partons sous la pluie en direction de Sallanches par la N205. A Cluses, le ciel se dégage et c’est avec une vue imprenable sur le Mont-Blanc que, dès Sallanches, nous commençons à faire chauffer les angles en direction de Megève sur la N212. Les lacets sont agréables, les automobilistes juste un peu encombrants. Il faut préciser que Megève est l’endroit idéal pour les larves qui ne savent pas où aller et dont le niveau de ski laisse à désirer.

A l’embranchement de la N212 et de la D109 en direction d’Ugine, la première est fermée à la circulation, mais la seconde veut bien nous accepter. Sur cette portion, les premières difficultés s’annoncent. Virages plus serrés, visibilité pas toujours terrible, voitures à dépasser sur des distances très courtes. L’exercice est très excitant, d’autant plus qu’en descente, la souplesse du quatre cylindres de la VFR permet des rétrogradages assez brusques. Quant au Dual CBS, c'est à se demander comment on faisait avant. Si vous passez par là, ne manquez surtout pas cette D109 ! Quant à la 900 Trophy, elle semble parfaitement adaptée à la montagne. Jamais bien loin derrière, l’Anglaise ! Cette première impression sera d’ailleurs confirmée par la suite.

Table de 6

A Ugine, direction Albertville afin de déjeuner. Le patron du resto, dont la terrasse domine une petite place assez sympa du centre-ville, a l’air perturbé. Il faut dire que nous occupons une table de 6 où chacun a sa chaise : les deux casques, les deux sacoches de réservoir et nous-mêmes !

Afin d’apaiser la souffrance de ce brave monsieur, nous rédigeons une ordonnance dans laquelle il est prévu que nous occuperons une table de 2, mais que les casques et les sacoches resteront à la table de 6. Quand le diagnostic est fiable et précis, la thérapeutique préconisée est efficace. Visiblement adouci, le restaurateur affiche une décontraction du plus bel effet et c’est en sautillant gaiement qu’il enregistre nos commandes.

Après le "Menu gascon" - en plein Dauphiné ! - arrosé du sempiternel café, direction Chambéry par la N90. A une vingtaine de kilomètres, direction St-Pierre-d’Albigny et le Châtelard par la D911, sur la droite. Côte raide émaillée d’épingles à cheveux successives. Le bitume est propre, la circulation inexistante.

Dans ces conditions, les trois cylindres de la Trophy accomplissent des merveilles. Par contre, la VFR perd beaucoup de temps en rétrogradage : c’est quasiment en première qu’elle accepte de s’extraire des épingles.

Arrivés dans la commune Le Pont, direction Annecy par la D912. Successions de virages mémorables sur une route très propre. La qualité des infrastructures routières est étonnante dans le département de la Haute-Savoie : la moindre route tertiaire, voire quaternaire, est un mini circuit. Par comparaison, les routes du Morvan sont de véritables nids à pièges.

Les flics manifestent…

A Annecy, les abords du lac semblent avoir été transformés en camp de réfugiés en transit à l'occasion de ce week-end pascal. Comme ils n’ont apparemment besoin ni de boîtes de sardines, ni de paquets de nouilles, c’est avec la conscience tranquille que nous les abandonnons à leur sort.

Direction Rumilly par la D16 puis Seyssel par la D14 (un peu difficile à trouver, celle-là !). On traverse des gorges escarpées magnifiques, et le bitume est impeccable. Petite pause à Seyssel, village paisible traversé par le Rhône. Ensuite, direction Bellegarde par la D991 puis D25 à partir de Billat. Sans commentaire : ils doivent avoir des hangars géants dans lesquels ils stockent les nids de poule et les gravillons, car sur les routes c'est top nickel.

A partir de Bellegarde, nous empruntons la N206 en direction de St-Julien-en-Genevois. Belle route, mais les tronçons les plus intéressants sont limités à 70 km/h. En plus, les flics sont en grève : au lieu de travailler, ils sont au bord de la route et regardent passer les voitures... Et nous, ces revendications corporatistes, ça nous prend la tête. Par conséquent, après Valleiry, on coupe par la D23 en direction de Cruseilles. Ici, au moins, on a la paix.

… puis se déguisent !

Sur cette route, les manifestants ont troqué leurs uniformes bleus contre des salopettes une pièce noire et blanches. Autre différence, ils sont à l’intérieur d’un enclos, ce qui est beaucoup plus sécurisant pour les usagers de la route que nous sommes. A Cruseilles, direction Annemasse par la D15. Arrivés à La Muraz, nous prenons la D48 sur la gauche en direction de La Croisette. Ce coin est superbe et très exploitable sur toute la surface du pneu arrière. Ensuite, direction Annemasse par la D41, avec petit arrêt panorama au sommet. La température est descendue à 7 degrés. Pour cause de gants d'été, les poignées chauffantes s'avèrent indispensables dans la descente (violente, la descente !). A Annemasse, nous rentrons tranquillement à Bonneville par la N205. Il faut savoir s’arrêter !

Poignées chauffantes sous le soleil

Lundi matin, il est temps de rejoindre nos steppes originelles. Tiens, du soleil ! On a perdu l’habitude de partir sous un ciel bleu mais ça fait rien, on prend le risque. Direction Marignier par les bords de l’Arve sur la D19 puis D6 direction Col de Châtillon. Ensuite, direction Tanninges, Les Gets, St-Jean-d’Aulps par la D902. Cette route est splendide mais malheureusement encombrée de skieurs. Le thermomètre de la VFR prétend qu’il fait 5 degrés. Et il doit avoir raison, le bougre ! Un petit coup de poignées chauffantes et tout rentre dans l’ordre. En face, les caisseux se déportent systématiquement sur la gauche pour prendre leurs virages. Un plan à se scotcher la gueule sur un losange... En termes de pilotage, cela se traduit par des trajectoires plus larges et, partant, moins rapides. Mais ça fait rien, le plaisir est bien là.

Dix-neuf kilomètres après Morzine, nous prenons la D22 en direction d’Abondance, Châtel, Monthey. Puis c'est la fin de la période prise d'angle, le retour par des voies plus conventionnelles s'amorce… D'ores et déjà, deux choses à retenir de ces deux jours d’échauffement en moyenne montagne : les aptitudes incontestables de la 900 Trophy en montagne, et le confort exemplaire de la VFR 800. Par ailleurs, il est à craindre que notre passage en Suisse ait définitivement compromis les chances du "OUI" lors de la prochaine votation sur l’adhésion de la Confédération helvétique à l’UE…

Autoroute gluante…

A Monthey, autoroute N9 direction Montreux. En Suisse, les panneaux d'autoroutes sont verts, et ceux des routes normales sont bleus. L'inverse donc. Le seul truc est de ne pas repasser la douane en sortant directement de l'autoroute, à moins bien sûr que vous n'ayez acheté la vignette qui va bien. Car ici, point de péages comme en France : les usagers des autoroutes achètent un macaron valable un an, qui remplace avantageusement les péages lorsqu'on y réside, mais pas quand on ne fait que passer !. En plus sur une moto y a pas de pare-brise pour le coller, c'est pas beau et ça doit certainement perturber l'effet gyroscopique quelque part. Bref, c'est donc bardés de toutes ces bonnes raisons de ne pas payer que l'on s'immisce subrepticement dans le trafic gluant de la N9, qui longe et surplombe un Lac Léman plutôt grisâtre. Au bout d'une petite dizaine de kilomètres, ras le bol ! On aperçoit de justesse une sortie pour Bern via la nationale. La VFR est dans le rétro de la Trophy, clignotant, coup de frein, et on réussit à s'extraire de ce guêpier. On imagine déjà une bonne petite nationale bien propre, viroleuse à souhait, qui serpente allègrement par delà les montagnes helvétiques au milieu des vaches à quartz et des chalets en chocolat.

… et nationale rectiligne

Las… La route est propre, certes, mais si désespérément rectiligne que la prise d'angle se limite à environ 89,9 degrés dans le meilleur des cas… Traumatisés par une législation anti-vitesse encore plus draconienne qu'en France paraît-il, l'automobiliste et le motard suisses (nombreux, le motard suisse – salut à toi !) tapent le 90 sur des kilomètres et des kilomètres de lignes droites complètement dégagées... Aujourd'hui, les vallées de l'autre pays des narcodollars doivent encore résonner du flot d'insultes à notre égard que n'a certainement pas manqué de déclencher notre comportement d'irréductibles (franchissement de la ligne blanche pour doubler alors que le tracteur qui arrive poussivement en face est à moins de 2 km, vitesse de croisière adaptée aux circonstances et non pas décrétée par un code quelconque, etc.).

"J'espère que ça va pas donner d'idées aux autres !"

Tout ça nous mène tant bien que mal jusqu'à Oron-la-Ville, Moudon, Payerne, Murten, puis à l'embranchement direction Biel (Bienne) par la N5 et la E27. A Bienne (Biel) les choses s'améliorent un peu, jusqu'à Delémont via Tavanne et Moutier. A Delémont, nos estomacs crient "au steak !", mais faute de narcodollars valables en poche, nous réussissons à les convaincre d'attendre tranquillement la frontière … Affamés et fatigués, on réalise tout à coup que la route est devenue tout à fait fréquentable après Delémont : les virages se succèdent en direction de Ferrette, sur la petite D432 qui monte, monte, monte, puis redescend gentiment vers le poste frontière, qu'on passe presque sans s'en apercevoir. A Ferrette, le steak-haricots verts en terrasse est le bienvenu, sous les yeux incrédules de la serveuse ("Manger dehors ? Ah ben j'espère que ça va pas donner des idées aux autres, passque nous on est que trois en salle !"). Malheureusement pour elle, le double effet Panurge joue à plein, et à peine installés sur cette terrasse déserte – la carte dépliée sur une table entière, les sacoches sur une autre, les casques et les gants en poste avancé près de l'entrée -, on réalise qu'on va finir par gêner les nouveaux venus qui n'en finissent plus d'arriver…

Big Bang !

On se dirige ensuite vers Altkirch, où la D419 nous offre ses grandes courbes reposantes, malheureusement sans cesse entrecoupées par d'innombrables patelins. Puis c'est le Big Bang, le Choc des Kultures, le Combat des Titans, la Sainte Croisade des Hordes Pascales lancées à l'assaut de la N19, le tout bordé par un dispositif répresso-sécuritaire pour le moins explosif. Tout y passe : embouteillages, flics, caravanes, ralentisseurs, ronds-points, flics, barrages, flics, ronds-points, flics, contrôles radar, flics, ronds-points, ralentisseurs, flics... Heureusement, la légèreté et la grâce naturelle de nos montures respectives nous permettent de nous affranchir au mieux de cet enfer innommable, mais, la fatigue aidant, on se prend à rêver plus ou moins consciemment du moment où on pourra enfin descendre de ces foutues machines. En plus il commence à faire chaud sous le cuir et le casque, les visières sont crades, bref, c'est pas du grand art motocycliste. Il n'empêche que la N19 semble tout à fait prometteuse, et mériterait sans doute une session de rattrapage : lignes droites dégagées, virages très honorables, revêtement OK, pas trop de bleds, jolies forêts... A approfondir ! Pour l'heure, on enquille laborieusement Belfort, Vesoul, Port-sur-Saône, Combeaufontaine, Fayl-Billot, Langres

L'appel de l'A5

A Langres, on réunit un conseil de guerre autour d'un plein de SP98 pour les unes et d'un Coke pour les autres. Fidèles à notre tradition, une analyse fulgurante de la situation précède de peu un constat imparable et une réflexion du même acabit : "Fait chaud". "Ouais". "C'est dingue tous ces flics". "Ouais". "J'ai mal aux genoux". "Moi aux reins". "Fait chaud". "Ouais". En résumé, l'état général de l'équipée est à peu près à l'image du clignotant arrière droit de la Trophy : mort clinique. On tente d'échafauder rapidement un plan de sauvetage, mais très vite il faut se rendre à l'évidence : notre futur immédiat passe irrémédiablement par l'A5… Péage, ticket, bouchons dans les oreilles, bretelle d'accès, et c'est parti... Non. Dans les deux sens, l'A5 ressemble à un grand parking très long, et surtout très lent. En face, les innombrables appels de phare de caisseux apeurés mais solidaires nous incitent à adopter d'office, comme tout le monde, un 130/140 de bon aloi… mais extrêmement ennuyeux. Tellement chiant même que très vite, mûe par un quelconque instinct de survie, la Trophy ouvre un peu plus… et la VFR disparaît de ses rétros, sans doute trop occupée à élaborer une équation inédite sur le nombre de pâquerettes par mètre carré aux abords des autoroutes. Un plein plus tard elle est de retour, mais nos chemins se séparent quelques kilomètres plus loin à hauteur de Sens.

Pourquoi pas la Transatlantique en VFR ?

On passe comme des fantômes devant un type en rade sur la bande d'arrêt d'urgence avec son bateau (véridique) : 1 000 excuses à toi, ô navigateur solitaire égaré sur les chemins des retours de week-end, mais à 130 le cerveau s'englue inexorablement, et, aussi paradoxal que ça puisse paraître, le temps de réagir il est trop tard. Mais quelle idée aussi ? Pourquoi pas la Transatlantique en VFR ! On continue notre bout de chemin comme des robots, puis la VFR bifurque sur l'A19, back to Joigny. Les bouchons sur et autour de la Francilienne redonnent un soupçon de vitalité à la Trophy qui se fraie un passage en slalomant gaiement, puis c'est déjà la Porte d'Orléans. Au feu à Châtelet, un piéton s'approche : "Vous allez où ?" Face aux deux gros yeux réprobateurs de la Triumph, le type brandit un casque, explique qu'il va à République et ceci cela. OK. Il se retrouve à l'arrière de la Trophy pour quelques centaines de mètres, dans le joyeux bordel du Bd de Sébastopol, et la virée se termine. L'Anglaise, qui s'est comportée comme une reine pendant ces trois jours, piaffe d'impatience. Elle reconnaît le chemin de l'écurie, s'y installe et, rassasiée par ces 2 000 km de plaisir, s'apprête à examiner de plus près ce clignotant arrière droit qui ne veut plus clignoter...

Benjamin "VFR" Guillaume
et Eric "Trophy" Michel

© Moto-Net n°3 - Mai 1999

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