L'Américain Nicky Hayden a annoncé son départ du team officiel Ducati en prélude de son Grand Prix national à Laguna Seca. Aucune décision définitive n'aurait été prise concernant son avenir et l'identité du pilote qui va le remplacer chez les Rouges de Bologne en 2014.
L'Américain Nicky Hayden a annoncé son départ du team officiel Ducati en prélude de son Grand Prix national à Laguna Seca. Aucune décision définitive n'aurait été prise concernant son avenir et l'identité du pilote qui va le remplacer chez les Rouges de Bologne en 2014.
"Je ne continuerai pas avec Ducati en MotoGP l’an prochain"
Après cinq saisons pour le moins frustrantes chez les Rouges de Bologne, le champion du monde MotoGP 2006 jette à son tour l'éponge. Personne ne s'en trouvera surpris : malgré sa ténacité et son énorme volonté, le Kentucky Kid a lui aussi baissé les bras devant l'ampleur de la tâche.
Usé par cette satanée Desmosedici, Nicky Hayden ne trouvait plus la force d'en voir les côtés positifs : depuis quelques courses, le n°69 n'hésitait plus à reconnaitre ouvertement l'absence totale de progression de la GP13 et de ses capacités à gagner.
"Je ne continuerai pas avec Ducati en MotoGP l’an prochain", a sobrement fait savoir l'Américain.
"Les deux premières saisons s’étaient passées comme nous l’espérions, surtout la première, qui avait été comme un rêve", analyse-t-il. En 2009, il avait ainsi inscrit 104 points et terminé à une modeste treizième place, tandis que son coéquipier Casey Stoner engrangeait deux fois plus de points (220 pts) et échouait au pied du podium final malgré un arrêt de quatre courses imposé par une allergie au lactose.
L'année suivante, en 2010, Nicky Hayden atteint son meilleur résultat avec le constructeur italien : il termine septième au général avec 163 points au compteur, soit son troisième meilleur "score" au plan comptable depuis son arrivée en MotoGP en 2003 (206 pts en 2005 et 252 l'année suivante, où il remporta le titre mondial avec Honda). A cette époque, l'enthousiasme du natif d'Owensboro prend encore le dessus sur les difficultés, même si, parfois, un certain sentiment d'impuissance commence à poindre…
Galvanisé par l'arrivée de Valentino Rossi à ses côtés en 2011, Nicky Hayden mise beaucoup sur cette nouvelle cohabitation avec la star transalpine (ils ont été coéquipiers en 2003 au HRC). Même s'il est parfaitement conscient que "Vale" va monopoliser toute l'attention, Hayden a l'intelligence d'accepter d'être relégué aux seconds rôles sans sourciller car il capitalise sur le talent et l'expérience de l'Italien pour redresser la barre.
En d'autres termes, le n°69 espère que Rossi va dompter la moto transalpine et en faire une machine avec laquelle il parviendra à rejouer sur le devant de la scène.
Hélas, le "Roi Rossi" lui-même se cassera les dents sur la sulfureuse Ducati, dont les défauts persistent saison après saison : la Desmosedici renvoie un mauvais feeling du train avant, se montre rétive à tenir la corde et use prématurément son pneu arrière à cause de son agressivité moteur mal canalisée.
De profonds et radicaux changements - comme l'abandon du fameux cadre monocoque en carbone - n'y feront rien : Valentino Rossi la "bouée de sauvetage" prend l'eau et quitte le navire fin 2012 avant de définitivement sombrer dans le coeur de ses fans. Le Docteur laisse derrière une Ducati toujours aussi malade et un Nicky Hayden qui n'est pas monté sur le podium depuis le Grand Prix d'Espagne 2011.
La fin du rêve américain en MotoGP ? |
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Faute de meilleure proposition, Hayden rempile pour une année supplémentaire, mais il devient vite évident que le coeur n'y est plus : lui qui est d'habitude excessivement positif commence à se poser des questions et à admettre son impuissance.
"Nous n’avons malheureusement pas obtenu les résultats que nous espérions ces dernières années mais c’est comme ça", reconnait-il avec fatalisme.
Comme son nouveau coéquipier, Andrea Dovizioso, le n°69 en est désormais réduit à se battre avec la CRT Aprilia d'Aleix Espargaro, une situation difficile à vivre pour un pilote d'usine. D'autant que la compétitivité de la Ducati semble stagner, voire même régresser dans certaines conditions : la moto use de plus en plus rapidement ses pneus, surtout lorsque les températures sont élevées.
"Nous arrivons ici alors que nous traversons une période difficile, mais nous espérons faire quelque chose de bien avant la trêve estivale", lance néanmoins Nicky Hayden à la veille des premiers essais libres du Grand Prix des États-Unis à Laguna Seca. Un circuit où il a remporté deux de ses trois victoires en MotoGP : en 2005 et en 2006 sur la Honda RCV de 990 cc.
Et après ?
"Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais j’ai plusieurs options intéressantes", a répondu Nicky Hayden à la question de savoir ce qu'il ferait l'an prochain. Alors qu'il fêtera ses 32 ans dans onze jours (le 30 juillet), l'actuel officiel Ducati aimerait avant toute chose pouvoir continuer à rouler en catégorie reine : "Je ne suis pas sûr que Repsol Honda vienne frapper à ma porte", rigolait-il hier soir en annonçant son départ.
"Le MotoGP est évidemment là où je veux être, mais je dois étudier mes options", analyse Nicky Hayden, à qui Ducati aurait proposé une reconversion en World Superbike sur la Panigale. Une proposition pas franchement alléchante dans l'état actuel des choses : quitter une italienne rétive pour une autre italienne rétive, on connait mieux comme good deal !
Le team officiel Ducati n'a pour l'instant pas commenté son départ, ni annoncé le nom de son remplaçant. En contact avec les Rouges l'an dernier, Cal Crutchlow fait - sur le papier - figure de favori à sa succession...
Mais rien n'indique que le Britannique cède à la tentation, simplement pour bénéficier d'un statut de pilote d'usine : Crutchlow a désormais pleinement pris conscience de la valeur de sa M1 privée avec laquelle il vient de signer son quatrième podium de la saison en Allemagne...
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de Valence
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