La mort du pilote italien Andrea Antonelli lors de la course Supersport à Moscou dimanche a suscité une vive émotion et plusieurs interrogations. Moto-Net.Com a interrogé la Fédération internationale de motocyclisme (FIM) pour faire le point.
"L'inspection du circuit a eu lieu dimanche matin à 8h30, comme c'est le cas chaque jour de course, et tout était parfaitement en règle", indique à Moto-Net.Com la Fédération internationale de motocyclisme (FIM). Mais quatre heures plus tard, de fortes précipitations s'abattaient sur la piste russe...
Pour la première fois, les pilotes de Superbike et leurs équipes ont dû changer les pneus des motos en pleine course, bouleversant ainsi le classement pendant plusieurs tours. Au final, Marco Melandri sortait vainqueur de cette première course de "folie".
"La commission de sécurité a de nouveau évalué l'état de la piste après la première course Superbike", poursuit la FIM. "Ses trois membres ont d'ailleurs été agréablement surpris par le drainage et l'absorption de l'eau, et n'ont donc pas hésité à donner leur accord pour lancer la course Supersport".
Malheureusement, avant même que le premier tour ne soit bouclé, Lorenzo Zanetti venait percuter de plein fouet un Andrea Antonelli désarçonné par sa Kawasaki et perdu au milieu de la piste et des motos...
"L'accident qui est survenu en Supersport est un accident de circonstance, comme le furent malheureusement ceux de Tomizawa et de Simoncelli (sans oublier celui de Craig Jones, NDLR)", estime la FIM.
"D'ailleurs, les accidents de Shoya et Marco étaient arrivés sur le sec", observe la porte-parole de la FIM interrogée par Moto-Net.com : pour elle, "la pluie n'avait rien à voir non plus ce dimanche, même si certaines images à la télévision pouvaient être impressionnantes".
Bien qu'elle n'apparaisse pas "noir sur blanc" sur les règlements WSBK, la possibilité d'interrompre une course "Wet" de Supersport ou Superstock "pour des événements exceptionnels" - comme c'est stipulé en revanche pour la catégorie Superbike - est tout à fait concevable.
"Si la direction de course considère que les conditions sont trop dangereuses, alors elle arrête la course", nous assure la FIM. Contrairement à Melandri et Laverty - qui se sont exprimés dimanche soir sur Twitter -, la Fédération internationale considère qu'il n'y avait pas lieu d'arrêter la course russe de Supersport dimanche.
"Certains pilotes sont moins à l'aise que d'autres sur la pluie, et cela peut expliquer certaines réactions", témoigne la FIM : "tous sont libres de prendre le départ ou non, de poursuivre la course ou de rentrer aux stands"...
Cette faculté d'agir librement, en son âme et conscience, s'appelle le libre arbitre, une notion qui s'oppose par définition au fatalisme. À ne pas confondre avec la fatalité, que l'équipe Kawasaki Goeleven semblait avoir acceptée dès dimanche soir...
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