L'abandon du GMT 94 a facilité - un peu - la tâche des SERT, GSR Kawa, Honda France et compagnie... Stand après stand, Moto-Net.Com a collecté les impressions de chacun.
Michel Guerre, responsable technique du GMT a le moral en berne : "Sébastien a pris un corps étranger dans le radiateur, puis le moteur est monté très vite à 130/140 degrés quand David est reparti et on a fait un joint de culasse", confie-t-il à Moto-Net.Com. "On venait pour gagner, on aura fait que sept tours...", ajoute-t-il dépité.
Le moral de tout le team est au plus bas mais les intentions de victoire prochaine sont bien là : "on sera au prochain Bol d’Or avec le même objectif : gagner ! ", conclut le manager technique, bien décidé à conjurer le mauvais sort.
Du côté du Team GSR Kawasaki n°11, l’heure est à la concentration. Alors que la pluie menace à près de trois heures de course, les pronostics sont délicats. Gilles Stafler, Team manager nous donne - très - brièvement ses impressions : "Tout dépendra de la météo...", lance-t-il plutôt inquiet.
Bernard Rigoni, directeur de la compétition chez Honda France et Team manager du Team 111 se confie au journal moto du net : "Matthieu (Lagrive, NDLR) avait fait un beau départ avant de chuter sur une erreur de sa part : il a voulu mettre trop d’angle, il a tout mis par terre ce qui a fait décrocher l’arrière, il a pêché par excès !".
Mais le boss français sait reconnaître les qualités de son pilote champion du monde d’endurance : "Matthieu est un excellent lièvre pour ses coéquipiers, il a le rythme, la pèche, et pour sa chute du début de course personne ne lui en veut".
Repartie après un reconditionnement qui lui a fait perdre de lourdes minutes, la Honda n°111 est remontée à la 15ème place, à 6 tours du leader au gong de la quatrième heure de course."On continue sur notre rythme", déclare Bernard Rigoni, "en espérant qu’on aura mangé notre pain noir...".
Au sein du SERT, on regrette que la pluie ait débuté si doucement : "on a profité d'un changement de pilote pour monter des pneus pluie, ce n'était alors qu'un petit crachin à la c**", nous informe Dominique Méliand.
"Malheureusement, la pluie s'est amplifiée et ça n'allait plus", regrette le charismatique chef des Suz'. La chausse de la n°1 ne correspondant plus aux conditions de piste, un arrêt supplémentaire a du être effectué. Sacré climat sarthois !
Au beau milieu du box du Power Research Team, une foule de mécanos s'active autour d'une CBR désossée... "Les pneus marchent très bien", nous rassure d'entrée Jean-Philippe Weber !
"Nous sommes une jeune équipe et nous avons des soucis sur la moto, de nature électrique ou électronique on ne sait pas trop", témoigne le responsable de la compétition moto chez Michelin.
Après un premier arrêt au stand et le remplacement de l'alternateur, la Honda n°63 est cette fois intégralement démontée : "le moteur continue de couper, dans le doute on change le faisceau complet et de nombreuses pièces, en espérant repartir pour de bon".
Le manufacturier clermontois peut toutefois se réjouir de la prestation de la YART et de la superbe remontée de Sébastien Charpentier au guidon de sa Honda n°111... "Les pneus pluie marchent particulièrement fort", se félicite Jean-Philippe Weber.
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