Les motards de La Réunion vont se livrer samedi prochain à une inspection en règle des routes de l'île, afin de dénoncer dans un "livre noir" les infrastructures non conformes, responsables selon la FFMC de 8 morts sur les 20 décès annuels de motards.
A l'appel de la FFMC locale, au moins deux groupes de quatre motards vont sillonner les routes de La Réunion samedi 12 janvier, afin de répertorier les différents points noirs. La RN1 de Saint-Denis à Saint-Joseph, la RN2 de Saint-Denis à Sainte-Rose et la RN3 (surnommée "la route des plaines") seront passées au crible, sous le regard attentif de Gilbert Hoareau, le "monsieur moto" de la DDE sur place. Les motards relèveront scrupuleusement toutes les infrastructures routières qu'ils jugent inapdaptées ou non conformes et dangereuses pour les deux-roues. Comme l'a expliqué au Journal de l'Ile Jean-Max Clain, président de l’antenne départementale de la FFMC, "notre initiative est partie d’un constat simple : 20 motards sont tués chaque année à La Réunion. Aucune accidentologie des deux-roues n’a été encore réalisée sur l'île, poursuit-il, mais si l'on se réfère aux statistiques métropolitaines, on en déduit que sept ou huit vies de motards pourraient être épargnées chaque année en améliorant les infrastructures routières". La liste de ces points noirs est longue, et ressemble fort à celle de la métropole : peintures glissantes, dos d'âne, ralentisseurs, plaques d'égout mal fixées ou situées dans des courbes, raccords de bitume glissants, rails de sécurité non doublés de mototubes, etc. Dûment photographiés et consignés dans un "Livret noir de la sécurité routière sur l'île", ils seront ensuite transmis "aux différentes collectivités locales compétentes en matière d'aménagement et d'entretien des réseaux routiers, mais aussi aux usagers des deux-roues pour éveiller leur attention sur les points sensibles des routes nationales", explique Jean-Max Clain. Les routes départementales et communales feront l'objet d'une seconde inspection dans le courant de l'année, mais la FFMC prévient d'ores et déjà que "si rien n'est fait suite à notre recensement, nous mènerons des actions de terrain plus dures". Quant à Gilbert Hoareau, il explique qu'il est "possible que la DDE propose des améliorations pour les motards suite à ce recensement, mais leurs réalisations dépendront ensuite du budget que le conseil régional voudra bien leur allouer"... A suivre !
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