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DREAM CUP 2004
Paris, le 26 avril 2004

Les filles à l'assaut de la Dream Cup !

Les filles à l'assaut de la Dream Cup !

La Dream Cup 2004, première course de vitesse réservée aux filles depuis la disparition du Trophée féminin de vitesse, aura lieu les 19 et 20 juin sur le Circuit Carole. Rencontre avec Magalï Langlois, seule femme des dernières 24H du Mans.

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"A l'heure actuelle nous avons 15 inscrites, ce qui devrait faire une vingtaine de concurrentes au départ le 20 juin", explique Daniel Sartor, organisateur avec Claire Tourres de la Dream Cup 2004 (lire Moto-Net du 6 février 2004).

Outre qu'il n'y ait que des filles - ce qui est déjà fort sympathique ! -, la Dream Cup réussit le pari du mélange des niveaux et des catégories socio-professionnelles, avec des pilotes expérimentées comme Magalï "avec un tréma !" Langlois, vendeuse dans une concession moto et seule femme pilote des dernières 24 Heures du Mans (lire Moto-Net du 4 avril 2004) qui côtoieront des filles ayant une petite expérience de la piste ou de parfaites débutantes, informaticienne, conductrice de métro, coiffeuse, employée de bureau, lycéenne ou mère de famille...

"Il y a une moitié de débutantes et une moitié de filles plus expérimentées, dont deux ou trois au dessus du lot", estime Daniel Sartor, toujours à la recherche de partenaires pour "pérenniser l'aventure". Car en 2005, il compte organiser "une Coupe Dream Cup qui se jouera en six ou huit courses sur des circuits différents, en panachant vitesse et endurance, avec peut-être une course européenne en partenariat avec le Trophée de vitesse italien. Sans oublier nos amis canadiens et leur Women's Trophy lancé l'an dernier". Enfin, 2006 pourrait voir naître une Junior Dream Cup, avec des clubs affiliés à la FFM qui accueilleraient, en partenariat avec des écoles de pilotage, des filles âgées de 13 à 16 ans.

Christophe Guyot, en partance pour la Chine où le GMT dispute les 6 Heures de Zhuhai ce week-end

Pour Christophe Guyot, en partance pour la Chine où aura lieu la deuxième manche du Championnat du monde d'endurance le week-end prochain, "il est important de ne pas plonger trop vite dans l'esprit de la compétition. La Dream Cup pourrait d'abord permettre aux filles de se licencier et leur donner envie de faire du circuit. Ensuite, celles qui le veulent pourront faire de la compétition". "Les filles progressent beaucoup plus vite que les garçons", explique encore le manager du GMT 94, qui a enseigné aux futures concurrentes de la Dream Cup les bases du pilotage sur piste. "Ce sont de très bonnes élèves, très appliquées, qui n'ont pas plus d'appréhension que les garçons sur un circuit".

"J'adhère totalement au projet Dream Cup !", s'enflamme de son côté Magalï Langlois, "car il y avait un manque depuis que le Trophée féminin s'est arrêté. Je sais très bien combien c'est dur de rouler avec les garçons, même si leur attitude à notre égard est très positive. Les filles doivent pouvoir durer en compétition autant que les garçons !" Après ses premières 24 Heures du Mans "sur une bonne vieille R1 2003" (lire notre Dossier spécial Mans), Magalï espère trouver une moto pour participer à la Dream Cup, avant de partir au Bol d'Or, cette fois sur la nouvelle R1 2004. "Je viens vraiment pour le fun à la Dream Cup, mais pour l'instant j'ai pas de moto"...

Magalï Langlois, seule femme des dernières 24H du Mans, soutient la Dream Cup 2004

Moto-Net : comment as-tu commencé la moto ?
Magalï Langlois : j'ai commencé à 16 ans mais il n'y avait pas de compétition possible. Je faisais de l'équitation et j'ai demandé à mes parents une moto pour pouvoir y aller toute seule... Mon père avait fait un peu de moto quand il était jeune, alors il a dit OK ! Je faisais surtout de l'enduro, puis je suis venue habiter à Paris et j'allais tourner à Carole sur mon 750 Kawa. En 1996 j'ai eu un gros accident sur circuit : double fracture du bassin ! Je me suis alors tournée vers une 250 Aprilia, mais je ne l'ai gardée que deux mois car il fallait la faire hurler dans les tours et je n'aime pas martyriser les mécaniques... Donc j'ai acheté un supermotard, puis en 1997 je suis repartie vers Saint-Etienne. C'est là que je me suis offert ma première R1, mais je ne roulais que sur la route. Ensuite, j'ai fait le Bol d'Argent au Castellet. On s'est qualifié, on a fini 42ème et c'est là que je suis devenue complètement accro ! Début 2000 je me pointe en Open, où je me fais proprement démonter la tête ! Je me suis dit "là ma vieille, y a du travail !" Et l'année d'après j'ai progressé de 10 secondes ! J'ai fait deux ans de Coupe de France d'endurance, où j'ai trouvé le noyau dur de mon équipe actuelle, et mon premier Bol d'Or en 2002 avec le Team Octopuss. Au Bol 2003, avec Eliane Pscherer et Alain Bronec, on a cassé la boîte de vitesse et fini à pied. J'ai donc fait un Bol trois-quarts !

Moto-Net : et cette année, Le Mans avec Grégory Boulangé et Nicolas Ezannic. Un vieux rêve ?
Magalï Langlois : le projet des 24 H du Mans est presque né dans la douleur, sans un rond en poche mais très motivée... Un de mes coéquipiers a vendu son bateau, l'autre sa voiture et moi une moto. On a tous vendu un truc et on y est arrivé ! Je trouve qu'à notre niveau, on a fait la course parfaite ! Notre ancienne R1, une bonne vieille 2003, a tourné comme une horloge. On était d'abord là pour se qualifier. On est parti 49ème sur la grille et on savait que ce serait difficile. Notre objectif était de rester sur nos roues et on termine 26ème scratch !

Moto-Net : très belle course ! Pas trop dure physiquement ?
Magalï Langlois : j'ai la chance d'avoir de très bonnes mains donc je n'ai pas eu une seule ampoule ! Je n'avais pas fait de préparation physique spéciale, mais je fais du sport six fois par semaine toute l'année. Surtout de la natation car c'est le meilleur sport, de la course à pied aussi mais à petite dose car c'est très traumatisant, et du vélo car c'est bon pour le coeur.

Moto-Net : tu arrives à concilier le sport de haut niveau et ton travail ?
Magalï Langlois : j'essaie de m'arranger avec mes cinq semaines de congés... Pour nous, une épreuve de 24 heures, c'est 6 mois de boulot ! C'est pour ça qu'on ne fera que deux des trois épreuves du Master. Pour le Bol 2004, on repart sur une base neuve avec la machine de mon coéquipier Grégory, une R1 2004. Une équipe d'endurance c'est 20 personnes, toutes aussi importantes les unes que les autres : le cuistot est aussi important que le chef mécano ! Il faut quatre mécanos, trois chronométreurs, deux ravitailleurs, un pompier, deux responsables pneus, trois personnes à l'intendance, etc. Pour la préparation, heureusement qu'on arrive à se débrouiller pour les pièces grâce à de nombreux copains car sinon, une moto comme la mienne, il faudrait compter presque 45 000 euros en prix public...

Rendez-vous à Carole les 19 et 20 juin !

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