Faut-il ou non subventionner le Free Wheels, le plus grand rassemblement européen de bikers, qui a lieu chaque été dans le même petit village du centre de la France ? C'est la question qui oppose actuellement les conseillers généraux du Puy-de-Dôme...
Chaque année au mois d'août, depuis 1989, des milliers de motards se retrouvent dans le superbe massif auvergnat pour faire la fête dans le cadre du Free Wheels, organisé par le Hells Angels Motorcycles Club France et la société Red and White.
D'abord lancé en 1988 sur la Côte d'Azur, le Free Wheels est reconduit dès l'année suivante à Cunlhat, paisible petit village du Puy-de-Dôme. Au départ, les autochtones sont bien entendu un peu sidérés par ce débarquement pour le moins incongru de bikers en Harleys pétaradantes au milieu des vaches et des poules, d'autant que la tradition de la grande époque consistait à brûler une moto de marque japonaise pendue à un arbre !
Mais très vite, de concerts rock en bike shows et de sexy shows en élections de Miss Free Wheels, les habitants de Cunlhat et des environs ont pu voir l'intérêt sinon culturel du moins économique qu'ils pouvaient en tirer. Quant aux "non-harleyistes", ils sont désormais nombreux à se joindre à ce rassemblement estival.
Et aujourd'hui, alors que certains conseillers du Puy-de-Dôme rechignent à allouer une subvention de 200 000 FF à une manifestation organisée par les très controversés Hell's Angels - qui font l'objet de nombreux procès outre Atlantique -, le maire socialiste de Cunlhat ne tient pas du tout à perdre la primeur de l'événement... "Je préfère donner une subvention à cette manifestation de motards plutôt qu'à un bal où les gendarmes seront sans cesse solicités pour séparer des bagarres", a-t-il expliqué au quotidien régional Le Progrès...
Il est clair que des bals à 200 000 FF (avec des boules à facettes en or massif ?), ça doit susciter pas mal de convoitises. Et si en plus ça dérange les gendarmes...
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