• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
PLEIN SUD
le 16 janvier 2002

Le rendez-vous des sudistes de Moto-Net

Septembre 2000Les sudistes de Moto-Net se retrouvent pour
une virée à St Jean du Bruel.

Imprimer
  L E S   R O U T E S

 PLEIN SUD

Le rendez-vous des sudistes de Moto-Net

Les sudistes de Moto-Net se retrouvent pour une virée à St Jean du Bruel.

groupe.jpg (22001 octets)

Samedi 2 septembre
2000.
Ce matin, Aliénor et moi nous
réveillons à Uzès, jolie petite ville médiévale perdue dans la verdure, où, après
avoir échoué dans cette quête à Avignon, nous avons fini par dénicher une miraculeuse
chambre d'hôtel, dont nous découvrirons hélas à la nuit qu'elle sent abominablement
l'évier colmaté, dès qu'on arrête la très bruyante climatisation.

Aussi c'est ronchons et malengroins qu'on évacue la chambre, et qu'on va
se venger sur le buffet petit-déjeuner, dont on ne laisse rien qui vaille la peine
d'être mentionné : à nous les croissants et les chocolatines, les petits pots de
confitures de pêche et de miel d'acacia, le jus d'orange frais et le beurre salé sur des
croutons grillés. Il y a même du fromage dont je fais bonne et prompte justice. Le tout
arrosé de chocolat moëlleux et de thé agréablement citronné, ma foi, on peut voir
venir les vaches maigres avec une certaine égalité d'humeur : nous avons engrangé notre
provision de noisettes pour l'hiver, et nous sommes presque réconciliés avec cet hôtel.

Je ressors l'Africa Twin de son garage au sol de terre battue et à la
lourde porte de bois peinte en vert, et nous voilà repartis vers l'Ouest par les plus
petites routes que l'on peut trouver, mais qui ont l'avantage de nous envoyer tout droit
sur notre premier objectif, qui est le Vigan, trente-six kilomètres avant notre
rendez-vous de Saint Jean du Bruel. Le matin est frais et venteux, et le soleil joue à
cache-cache derrière de gros nuages. Ce pays est différent de ceux que nous connaissons.
Il n'est pas aussi riche que la vallée du Rhône, pas aussi odorant et coloré que notre
Provence, mais pas aussi grandiose et austère que les Cévennes dont nous distinguons
déjà les cimes crêtées de lourds nuages noirs. Il n'y aurait ces cimes, je ferais la
comparaison pour la végétation et la couleur de la terre avec quelque meseta un
peu aride du sud de la Navarre. Mais c'est quand même moins désespérement sec.

En fait, ce sont ces nuages noirs, qui nous inquiètent. Ils paraissent
pour le moment nous surveiller du haut de leurs hauteurs sans vouloir descendre par ici.
On se fait tout petit et on passe en espérant que les dieux voudront bien nous ignorer et
nous laisser passer plus oultre sans nous faire un exposé complet de leur savoir faire
cataclysmique. Après Saint Hippolyte du Fort, la route, toujours montueuse, devient le
plus souvent droite, et j'ai la surprise de me faire accrocher par un lourdaud de
monospace Mercedès "Vito" qui monte allégrement à 150 en ligne droite quand
j'arrive dans son rétroviseur. Bien sûr, tant que la route est dégagée, je n'ai pas
l'intention de le doubler à toute force pour le plaisir relatif de rouler cinq
kilomètres/ heure plus vite que lui, mais dès que les voitures s'accumulent devant lui,
il est obligé de rendre la main, et la brave Af'twin l'oublie alors dans un calme ronron
de moteur même pas poussé à fond.

Ensuite, les collines sèches disparaissent, et on retrouve une profonde
vallée, jusqu'au Vigan. Là, par précaution, on fait le plein d'essence et le plein de
fric à un distributeur. Et voilà que commence la vraie montagne. Ça tourne tout le
temps, il n'est pas question de prendre de l'élan, presque tous les virages sont
masqués, mais on roule sous de hauts arbres, et toute la vallée foisonne de verdure. Le
temps est frais, mais on est bien encore en été, malgré quelques marronniers un peu
roussis. Les rares maisons visibles au bord de la route sont manifestement des ruines, aux
fenêtres colmatées de parpaings, datant des époques où, dans ces côtes interminables,
il fallait de nombreux relais à chevaux, et aussi des auberges, pour faire boire les
cavaliers ou les colporteurs assoiffés de la poussière de la route. Les épingles se
succèdent, au sortir desquelles je vois parfois surgir en face de moi - chaleur - des
bagnoles en pleine gauche et plus ou moins en perdition. Bientôt, après avoir passé un
long tunnel étroit et sonore, avant un village, on débouche en plein vent froid, à plus
de huit cents mètres d'altitude, au col de la Barrière, avant de redégringoler sur
Sauclières.

Juste avant d'y arriver, un petit arrêt technique : je roule à zéro
kilomètres/heure, mon foutu cable de compteur s'est encore dévissé. Je le rebranche
vite fait, et c'est la dernière étape, plus que 7 kilomètres avant Saint-Jean du Bruel.
Autour de nous, les montagnes se multiplient et se démultiplient, et le pays est toujours
aussi vert. Le Vigan nous paraissait déjà bien enfoncé dans la montagne, et ici, c'est
presque le bout du monde. Les arbres sont si hauts et si touffus que on ne distingue plus
de la route le fond de la vallée, ce qui fait qu'on ne découvre le village de Saint Jean
qu'aux premières maisons, qui sont immédiatement suivies d'une vaste esplanade bordée
d'arbres, sur laquelle se déploient les fastes d'un petit cirque. Tout autour, attachés
à des piquets, quelques lamas, deux dromadaires et un joli petit cabri tout poilu qui
tire sur sa corde. C'est un gros village, avec plusieurs petites rues qui partent tout
autour de l'église, et une rue principale qui descend vers la rivière, agrémentée de
nombreux commerces, et même d'un restaurant et d'un hôtel. Nous reprenons espoir, car le
coup de fil que j'ai passé avant-hier soir au gîte où nous devions loger n'a pas pu me
promettre une chambre pour deux. J'avais initialement prévu de venir seul, mais Aliénor
a réussi à se libérer pour pouvoir m'accompagner, et, du même coeur avec lequel
j'aurais apprécié, venu seul, une chambrée entre mecs, je répugne à imposer la même
chose à ma femme. Elle ira donc se renseigner pour demander une chambre à cet hôtel,
juste après que nous ayons atterri, car, sous la halle, je vois déjà la barbe noire
d'Yves et sa superbe BMW GS650 grise.

Je fais trois tours sous la halle avant de décider dans quel coin je vais
bien pouvoir me garer sans gêner ni risquer de me faire renverser la moto, et on se
congratule à trois d'être bien arrivés et d'être en avance, virgule, nous. Aliénor va
à l'hôtel pendant que Yves et moi, attablés au café dont les tables forment terrasse
sous la halle - détail qui a dérouté Yves quelques minutes - , nous faisons servir ce
qu'on appelle en Corse "le précurseur", c'est-à-dire le premier pastis, que
les hommes prennent entre eux avant l'arrivée des femmes qui font cuire, un peu plus loin
sur la plage, le poisson que les hommes sont allés pêcher à au moins trois mètres de
profondeur.

Quand Aliénor revient, déçue - pas de chambre de libre - , c'est Yves
qui part à la recherche d'un bureau de tabac. Ouais, il me semblait bien qu'il
commençait à vibrer, ça doit être le manque. On se commande... un chocolat (!) - eh
oui, il fait presque frisquet - et je pars à mon tour chercher des croissants, car notre
petit déjeuner est loin, et il est plus d'une heure de l'après-midi. Après un premier
chou blanc - plus de croissants à cette heure-ci à la première des deux boulangeries -
je vois ouvert un syndicat d'initiative, et je m'y engouffre, plein d'espoir. La jeune
demoiselle m'accueille avec le sourire, bien que je l'empêche sans doute de fermer - ah,
la convivialité des petites villes ! A Paris, Avignon ou même Digne, tout ferme sans
recours à midi pile, heure syndicale -, décroche son téléphone, et, en une minute, me
trouve une chambre dans un hôtel tout neuf qui n'a même pas encore accroché sa plaque
sur la rue ! Tiens, je lui ferais bien la bise, si je ne craignais qu'elle se méprenne
sur la pureté de mes intentions.

Je cours au restaurant qui gère le nouvel hôtel, la patronne s'occupe de
moi immédiatement et m'emmène voir une chambre toute neuve, toute propre, lambrissée de
clair, avec une grande fenêtre qui donne mi sur la boule de feuillage d'un gros platane,
mi sur le clocher de l'église, qui est en train de sonner la demie de une heure. Youpi,
nous ne dormirons pas cette nuit dans des odeurs d'égouts. Je redescend annoncer la bonne
nouvelle à ma femme, qui va tout de suite s'y installer. Elle est à peine partie que
voilà une superbe SV 650 bleue qui hésite, tourne et s'arrête. C'est Didier. Lui, c'est
facile, son pseudonyme est son prénom. D'ailleurs, je me ferai bientôt chambrer par
l'assemblée pour avoir choisi comme pseudo "Aethelred", et mes explications
embrouillées ne convaincront personne, bien que j'ai pris la peine, depuis ce printemps,
de me documenter sur la carrière des deux rois saxons qui ont porté ce patronyme dans
l'époque troublée qui se situe entre le VIIè et le Xè siècle anglais.

herve-nad.jpg (22161 octets)

Encore un pastis, et c'est le tour d'une grondante Triumph 1200 Trophy de
couper son moteur à l'ombre de l'église. En descendent le grand Hervé et la petite
Nadia, accueillis par des brames de joie de notre part. Ils viennent de leur maison de
famille, située non loin d'ici. On élargit le cercle, on se présente en détail - c'est
à ce moment que mon pseudo me vaut quelques minutes inconfortables - et d'entrée
démarre l'âpre débat sur la valeur comparée d'une BMW et d'une Triumph. Je ne vous
raconte pas toutes les horreurs qu'Yves va pouvoir sortir à ce pauvre Hervé sur la
courte fiabilité supposée de son bel engin tout neuf, mais Hervé aura sa revanche quand
Yves perdra un peu plus tard ce stupide pari sur le nombre de cylindres de la bête. Eh
oui, la 1200 Trophy, c'est un quatre cylindres ! Je crois que cette fois j'ai gagné dans
l'affaire un superbe Pan-bagnat d'un mètre de long à consommer lors de ma prochaine
visite au Lavandou !

Hervé nous annonce que Firfin et son amie se sont décommandés pour
cause de crash avé la moto, sur le retour de leurs vacances en Corse. Nous
n'attendons donc plus que Cyrille, quand une Bandit 1200 noire s'arrête à coté de la SV
et de la Trophy. C'est Bandit12, qui nous avait pourtant dit que la toute proche naissance
de sa fille le retiendrait au chevet de sa femme. Rassuré par le corps médical sur la
non-imminence de l'accouchement, il a sauté sur sa bécane pour venir d'Agde nous tenir
compagnie quelques heures. On acclame son arrivée surprise, pour lui aussi on élargit le
cercle, et comme il est presque deux heures, on laisse au café un message pour Cyrille en
indiquant le resto où nous avons l'intention de déjeuner. Mais hélas, de Cyrille, point
ne sera nouvelle de tout le week-end...

A cette heure tardive, le solide patron du café-brasserie nous propose
une entrecôte-frites, que tous, à part un hurluberlu qui préfère la charcuterie
locale, accepteront d'enthousiasme. Yves, en homme du métier, se plaint qu'il ne soit pas
possible, si près de Roquefort, haut-lieu de l'anti-malbouffe, d'avoir avec l'entrecôte
une sauce du même nom. Son air malheureux doit attendrir le patron, car il reviendra, bon
prince, avec une pleine écuelle de véritable sauce au roquefort dans laquelle nous
finirons par tremper des bouts de pain par pure gourmandise, quand les convives auront
fini d'en naper leur grillade et leurs frites !

Le nombril en pointe, nous disons au revoir à Bandit12, qui repart chez
lui, et que nous avons tout au long du repas sadiquement culpabilisé d'avoir ainsi
abandonné sa tendre épouse au seuil de l'accouchement. Ça ne lui a pas coupé
l'appétit, mais curieusement, ce ne sont pas les femmes qui auront été les plus
féroces. Les hommes présents auraient-ils, dans les tréfonds de leur conscience,
quelque chose à se faire pardonner dans des circonstances analogues ?

Puis nous levons le camp pour aller installer Didier et Yves au gite rural
réservé par Hervé. On l'avait pressenti pour loger huit personnes, et seuls deux
rescapés occuperont une chambre pour quatre. Le gite, à la sortie du village, est
constitué de petites maisons de pierre aux petites fenêtres, blotties autour d'une
petite cour pavée qui nous protège d'un vent ma foi assez frais. Aussi, c'est avec
admiration, mais sans jalousie, que nous considérons la tenue légère de l'hôtesse du
gite, en short et tee-shirt. Son mari est motard, et une Guzzi sous bâche et sans roue
avant attire notre attention. L'oeil d'aigle d'Yves détecte qu'il s'agit d'une T3
transformée en California, et il se taille un franc succès auprès de tous par la
précision de ce diagnostic, ce qui lui rendra moins cuisante la honte de sa bourde sur le
nombre de cylindres de la Trophy (voir plus haut).

motos.jpg (12511 octets)

Enfin, nous repartons à quatre sur trois motos, car Hervé et Nadia
doivent honorer de leur présence cet après-midi une partie de leur famille venue en
visite. On prend rendez-vous avec eux au gite pour le repas du soir. Il nous faut d'abord
passer par le village voisin de Nant, où nous avons de bonnes chances de trouver une
station d'essence pour Didier, qui roule sur la réserve. C'est un chemin tout juste
goudronné, qui passera même à un moment le ruisseau à gué. Dieu merci, la marée est
basse. On fait le plein, et on voit tout-à-coup Yves, armé d'un tournevis, plonger sous
la chaine de sa moto à la recherche d'une hypothétique vis de réglage de son très
sophistiqué amortisseur arrière. La belle GS 650 serait-elle un peu tape-cul ? Au bout
d'un moment, du cambouis plein les sourcils, il se déclare satisfait du nouveau réglage,
et on repart faire le tour du village, admirer l'extraordinaire halle toute en voûtes de
pierre et couverte de lauze, bien plus remarquable que la classique halle de Saint Jean,
dont il faut quand même signaler la superbe charpente. On finit aussi par trouver la
route de la Couvertoirade, et on attaque notre première côte à flanc de causse.

Ici, le pays se divise en deux : les fonds de vallée, verts, touffus,
riches et peuplés (enfin, relativement : un parisien n'y trouverait pas son compte) et
les causses presque jaunes, pierreux, ventés et inhospitaliers, qui par ailleurs ne
manquent pas d'une certaine grandeur. La jonction entre les deux se fait par de superbes
falaises entaillées et abruptes, de longues gorges sinueuses et étroites, et
naturellement les routes de montagne qui vont avec. Les montagnes et les falaises sont
tellement torturées et escarpées, avec leurs crêtes en plateaux, que la seule
comparaison qui me vient à l'esprit est l'Ouest Américain, celui où les indiens se
perchent sur des socles rocheux pour envoyer des signaux de fumée, mais un Ouest qui
aurait oublié d'être désertique, car ce pays foisonne d'arbres, de ruisseaux, de gras
paturages et de coquets villages bien cachés dans les fonds, tandis que sur les causses,
de lourdes bergeries toutes en pierre, tellement basses et trapues que ni à la forme, ni
à la couleur, on ne parvient parfois à les distinguer immédiatement du paysage,
parsèment un moutonnement de collines rases et aplaties.

Le vent fraichit encore, et je commence à ressentir des louvoiements de
ma haute Africa Twin sous les rafales. C'est parfois si violent que j'ai l'impression de
suivre un camion sur autoroute. Mais voici déjà la Couvertoirade, contre-exemple
manifeste, puisqu'il s'agit d'un village installé sur le causse, mais abrité du vent et
des hommes par une authentique muraille médiévale. Les templiers ont jadis construit ici
une commanderie, sans doute là pour les mêmes motifs d'entrainement des chevaliers qui
ont amené, sept siècles plus tard, la république à installer sur ce même causse du
Larzac un camp militaire. Je suis déjà venu ici au début des années soixante-dix (gardarem
lou Larzac
), et le contraste est frappant. A l'extérieur, un réseau étudié de sens
uniques ou interdits rabat le cochon de payant vers des parkings obligatoires à 10 francs
l'entrée, et à l'intérieur plus aucune maison n'est en ruine. La nostalgie n'est plus
ce qu'elle était. En Auvergne, Montpeyroux et Salers, en Provence les Baux et le
Castellet, sont d'autres exemples de lieux écartés et pittoresques désertés par suite
de l'exode rural, et qui ont revécu ou survécu par l'exploitation sans état d'âme du
tourisme. De toutes façons, maintenant, il faut payer partout, et même les austères
chateaux cathares de la frange Pyrénéenne voient depuis quinze ans leurs ruines
vaguement déblayées pour justifier le péage que les municipalités imposent contre la
jouissance d'un vague parking. Je pense en particulier au pog de Monségur ou à la crête
de Peyrepertuse, passés directement des mains des archéologues à celles des marchands
du temple.

Mais comme nous sommes, n'est-ce-pas, des têtes de lard, on trangresse
l'interdit d'un panneau qui barre un vague chemin creux en pierraille, et on débouche, à
travers une cour de ferme, non loin de la monumentale porte médiévale, au delà du
parking, sur une pelouse où nous posons fièrement nos pétoires infractueuses. A
l'entrée, un autre guichet prétend nous soutirer quelques sous pour la visite de
"monuments" non précisés, mais nous passons outre. Tant pis pour les monuments
(tours et remparts ?), la ville elle-même suffit à nos émerveillements. Elle est farcie
d'échoppes artisanales et de boutiques de souvenirs, mais, à notre grand dépit, aucune
terrasse de café ensoleillée et abritée du vent ne nous tend ses fauteuils. Alors, nous
marchons, visitons brièvement l'église où un cicerone explique à un auditoire
dissipé le terrible destin de l'ordre des Templiers sous la dure poigne de Philippe IV le
Bel. Pour plus de précisions, reportez-vous au tome premier (le Roi de fer) des
"Rois maudits" de Maurice Druon. A moins que vous ne préféreriez attendre une
énième rediffusion à la télévision...

A l'extérieur des murailles, une lavogne pavée, où croupit une mare,
doit parfois servir à abreuver les moutons de passage. Mais aujourd'hui, les moutons les
plus lucratifs, ce sont bel et bien nous-autres les touristes. Nous repartons vers les
délicieuses routelettes que nous a promis Hervé. Vite, nous revoilà à Nant, plus vite
en tout cas que sur la même route à l'aller. Quand c'est Yves qui est devant, le rythme
s'accroit nettement, et moi qui ne veut ni bousculer ni effrayer ma passagère, je dois
parfois relancer vigoureusement mon V2 dans les courtes lignes droites pour recoller au
peloton. On consulte la carte, pour vérifier que nous allons bien, par un petit
routaillon de fond de vallée, sur Cantobre, qu'Hervé nous a recommandé, sans vraiment
déflorer le sujet. La carte Michelin appelle cela le "canyon de la Dourbie", à
ne pas confondre avec les Gorges du même nom, un peu plus loin. Et de fait, après cinq
kilomètres, surgit en travers de la vallée un haut et long éperon qui porte un chaos de
rocs dressés à son extrêmité, et tout un village sur sa partie centrale. C'est
Bonifacio sans la mer. Emerveillés, on entame l'habituelle corniche étroite qui va nous
y amener, après un vieux pont sur la Dourbie.

Là-haut, la place est mesurée. Trois voitures, et le vague
élargissement de la route qui tient lieu de parking est plein. Il n'y a pas de rue à
proprement parler, je veux dire un espace entre les maisons où on pourrait circuler en
voiture. Seuls les hommes et les mulets peuvent entrer. Pleins de respect, on parque les
pétoires comme on peut, et on se trouve tout de suite ce que La Couvertoirade nous a
refusé : une terrasse de café à plusieurs étages accrochée au flanc du rocher. Par
prudence, on ne prend pas la table la plus proche du trou, et déjà comme cela, on a une
vue magnifique sur la vallée d'où nous venons, enserrée entre ses falaises, et que
semblent déjà remonter derrière nous de lourds rideaux de pluie. Tiens, cela nous avait
été épargné, aujourd'hui ! Allons nous être saucés ? Nous regardons, fascinés, les
lointains devenir flous, et des ondes de pluie se déplacer lentement sur le paysage. Mais
il y a un dieu pour les petits motards insouciants, et l'immense spectacle de la grande
nature sauvage déroulera ses fastes juste devant nous sans nous mouiller une seule plume.
Merci, Ô dieu inconnu ...

Nous discutons un moment avec la patronne, qui tient ce petit café
pendant la saison d'été. Elle en est satisfaite, car, tout autour de nous, beaucoup de
personnes viennent louer quelques jours les vieilles maisons de pierre native, dont
certaines sont encore en train d'être rénovées et réaménagées. Ce pays est fabuleux
pour ceux qui veulent marcher ou se promener à moto. De plus, à quarante kilomètres à
la ronde, on compte sur la carte pas loin de 20 sites remarquables, grottes, gouffres ou
monuments divers, sans compter les multiples petits éventails bleus qui signalent un
remarquable point de vue. Assis à cette terrasse, en face de cette nature si peu
troublée par l'homme, on a envie de se poser et de prendre son temps pour en explorer les
richesses. Et une semaine de pause serait encore bien trop courte. Nous, nous y restons
une demi-journée...

Quant nous repartons, le nuage de pluie est parti plus loin sur le causse,
et nous ne le voyons plus. Nous obliquons vers l'Est par la vallée de la Trévèze. Comme
toujours, c'est une mini-route qui contourne chaque rocher et descend dans chaque ravin.
De l'autre coté de la vallée, nous distinguons, à mi-hauteur, de nombreuses entrées de
grottes, trop régulières pour être naturelles. Des gens ont habité là-haut,
prolongeant jusque tard dans dans ce millénaire finissant les modes d'habitation
troglodytiques inaugurés pendant les premières glaciations, il y a plusieurs centaines
de milliers d'années. Certains, légèrement plus hardis, ont entrepris de fermer un
surplomb par un mur. Comme ce mur est fait des mêmes pierres que la falaise, on ne le
distingue que par le fait que les ouvertures y sont carrées et non pas rondes...

A Trèves, à l'entrée des gorges, nous repartons vers le sud et Saint
Jean, par une route de corniche qui s'élève vite hors de la forêt. Cette route est
étroite, mais on en distingue le tracé de fort loin à flanc de montagne, et cela va
titiller l'esprit de compétition d'Yves, que l'on voit tout-à-coup rapetisser au bout de
l'horizon. Bientôt, on ne le voit même plus. A ce moment, le paysage à notre droite est
vraiment devenu magnifique, avec les découpes des falaises alternativement sombres et
claires selon que le soleil les atteint ou non. Je m'arrête pour tenter une photo, et
Didier avec moi. Nous repartons pour trouver au col de la pierre plantée un Yves qui
commence plus à s'inquiéter de notre retard qu'à s'émerveiller de sa propre
vélocité. Mais de pierre plantée, on ne trouvera ici pas de traces. L'Eglise
catholique, dans son long labeur de dépaganisation toujours à reprendre, aurait-elle
jadis incité les paroissiens à la jeter au bas de la falaise, n'en laissant que le nom ?
Je connais dans le Plantaurel ariégeois un petit bois, au bord d'une falaise comme ici,
et qui a du être consacré en d'autres temps à quelqu'obscure divinité locale, où les
tables de deux dolmens - oh, de petits dolmens - ont été bel et bien brisés d'un coup
de masse par le curé, au XIXè siècle...

Il est encore tôt, et nous n'avons rendez-vous avec Hervé et Nadia au
gite qu'à sept heures et demie. Le soleil est revenu, et s'il ne fait pas chaud, du moins
fait-il gai. On ne va pas rentrer tout de suite, et se payer un petit détour par les
hauts des gorges de la Dourbie, au fond desquelles aucun ou aucune d'entre nous n'aura eu
cet après-midi des vélléités d'aller vérifier en y plongeant si l'eau de la rivière
était bonne. Mais cette route de Dourbies, pourtant pour une fois normalement large, va
très vite freiner les ardeurs d'Yves, qui a résolument pris la tête. Car il y a du
gravillon ! Brusquement, on le voit zigzaguer et fortement ralentir en posant le pied par
terre. Il nous racontera que son ABS a déclenché, semant l'angoisse dans son coeur, et
de fait, il n'aura à l'étape pas de mots assez durs pour stigmatiser les DDE qui ont le
culot de semer des petits cailloux sous les roues du motard innocent. Car ici, l'entretien
des routes se fait à l'ancienne : une cuillerée de goudron, une cuillérée de gravier,
et on passe au trou suivant...

Après Dourbies, Michelin nous indique que la route est
"difficile". Appréhension d'Aliénor qui a peur du vide, et qui garde un
souvenir terrorisé d'une certaine route hyper étroite et sans parapet, non loin de
Digne. Je lui promets d'aller tout doucement, et, bravement, elle ravale sa peur. Il
n'empêche que je la sentirai plus d'une fois se crisper quand la route débouche sur le
vide au sortir d'un virage sans visibilité. En plus, à cette heure-ci, et dans cette
direction, le soleil donne droit sur la visière du casque, et il faut redoubler de
prudence pour continuer à bien distinguer où va la route. Et c'est sûr que si à cet
endroit, on est obligé de faire un écart brusque pour éviter une voiture qui vient en
face, c'est le plongeon assuré. Mais des voitures, il est vrai qu'on en a pas vues
beaucoup depuis Cantobre ! Alors, nos pétoires pout-poutent calmement de virage en
virage, et nous profitons des très brèves lignes droites pour admirer la vallée et les
montagnes qui nous enserrent, plutôt que pour accélérer. Nous ne sommes plus très loin
de Saint-Jean, mais sur ce versant peu arboré, la vue peut s'étendre très loin.

Le retour à Saint-Jean tend à reproduire notre première arrivée :
c'est le café sous la halle qui nous attire, d'où, installés en parfaits badauds, nous
assistons à la vie du village, de ses habitants et de ses vacanciers. On observe,
fascinés, le manège d'une très jeune fille blonde qui part faire un tour sur le booster
d'un garçon pas franchement plus vieux qu'elle, et qui revient à pied un quart d'heure
plus tard pour repartir sur le booster d'un autre garçon. On admire, goguenards, la
superbe 205 Pigeot, repeinte en noir avec des liserés rouges, peut-être même bien GTI,
qui passe et repasse devant le même groupe de filles, toutes fenêtres ouvertes et
musique à fond, musique dont on entend dès le haut de la rue le sourd battement bien
avant même de percevoir le bruit, pourtant pas vraiment discret, du moteur. On écoute de
loin les éclats de voix des papys qui jouent aux cartes à l'autre bout de la halle, sans
pouvoir s'empêcher de penser à l'autre partie de cartes, celle de Panisse, Escartefigue
et César. On suit les péripéties du dépannage d'une vieille Renault Espace, que même
l'assistance d'une mécanicienne, qui parait pourtant experte dans la manipulation des
cables de batteries, peine à faire repartir, et nous-mêmes, n'est-ce pas, sommes sans
doute un élément d'animation non négligeable, bien qu'inhabituel, avec nos trois
pétoires, la noire, la bleue et la grise, fièrement rangées devant le mur de l'église,
et l'accumulation de nos casques qui occupe une table entière à coté de la nôtre.

Nous quittons bientôt ce lieu pour le gite, où l'heure du diner
approche. Là aussi nous sommes bien accueillis par la patronne, qui sert l'apéritif à
la table commune de la courette pour tous les hôtes du gite. Il y a là un couple
parisien en vacances dont le mari est également motard, un autre qui vient des confins du
Lot, et qui a abondonné pour seulement trois jours aux mains de leur fils son
exploitation agricole pour venir marcher sur les causses, et nous autres, déjà en groupe
constitué, vite rejoint par Hervé et Nadia, qui nous pressent de leur raconter notre
après-midi. C'est là que l'hôtesse nous prend en photo, une photo sur laquelle, à tant
la regarder depuis une semaine, j'ai fini par affecter un surnom à chacun. Hervé, c'est
incontestablement d'Artagnan, avec sa longue silhouette et sa moustache effilée. Yves,
c'est certainement Porthos, avec sa faconde et son rondeur, Didier, c'est le fin Aramis,
discret et précis, et moi, je ferais sans doute un acceptable Athos, avec quand même la
tête du rôle dans "vingt ans après", la faute à une barbe un peu trop
blanche. Bien sûr, Nadia serait Constance Bonacieux, fine et vive, et il ne reste plus à
mon Aliénor à moi, la plus blonde, que le rôle de Milady de Winter, en nettement moins
sulfureux, Dieu merci, pour un remake du roman qui finirait bien.

D'ailleurs, le lieu de nos agapes se prête à l'évocation : c'est la
pièce basse d'une vieille maison aux murs de pierre, aux poutres tout juste équarries,
avec un gros pilier irrégulier en plein milieu. Il n'y manque, pour compléter le tableau
de la taverne, que les buches énormes flambant dans la cheminée, mais la saison ne
l'impose pas vraiment. Le temps fort du repas sera le sauté de veau sauce roquefort, que
cette fois-ci nous n'aurons pas à réclamer, sauce dont nous prenons plaisir à
imprégner la chair des demi pommes de terre cuites au four avec leur peau avant de les
déguster à la petite cuillère. Chacun parle de ses impressions de l'après-midi et de
la beauté de ce pays, de sa moto actuelle, de celles qu'il a jadis montées, et pour
lesquelles il garde parfois un petit sentiment, et enfin de sa vie et même parfois de ses
rêves. Nous avons l'impression de nous connaitre depuis la petite école, alors qu'il y a
huit heures, nous n'étions pour chacun que des pseudo en bas d'un post. Hervé et Nadia
nous parlent de leur récent voyage à Bali, et de leurs virées en mobylette sur des
routes en terre dans des paysages étouffants et luxuriants, parmi des gens souriants et
incompréhensibles. Les photos passent de main en main, et chacun s'adonne avec délices
et masochisme au plaisir d'évoquer des vacances terminées.

navacele.jpg (20002 octets)

Avant que nos motos ne se retransforment en citrouilles, la soirée se
termine sur la promesse de se retrouver dès neuf heures demain matin pour faire une
ultime promenade, cette fois-ci avec Hervé et Nadia, jusqu'au cirque naturel de
Navacelles. Didier et Yves regagnent leur dortoir tout proche, Aliénor et moi reprenons
la moto pour retourner à notre hôtel à travers un village obscur et silencieux, et
Hervé et Nadia, pour regagner la maison familiale, s'enfoncent dans de sombres ruelles en
se tenant par le cou, en jeunes mariés qu'ils sont réellement après tout.

Dimanche 3 septembre 2000.
Aujourd'hui, c'est l'Angélus, qui sonne au clocher tout proche, qui nous a réveillé à
sept heures, dans notre jolie chambre qui sent encore le bois frais des lambris tout
neufs. Et on a plaisir à se laver dans une salle de bain claire, propre et sans odeur !
Puis, on rejoint le gite pour un copieux petit déjeuner à base de pain grillé, de
beurre et de confitures diverses, dont nous tenons absolument à essayer chaque pot,
puisque c'est l'hôtesse elle-même qui les a faites avec les fruits du marché de Saint
Jean. Quand arrive la grosse Triumph, il est temps de tout plier et de repartir. Hervé
s'assure que nous sommes tous d'accord sur l'itinéraire, qui doit voir l'éclatement du
groupe en fin de matinée, et revendique la place de la voiture-balai dans notre petite
procession. Je serai en tête, disposant de la seule carte précise, mais c'est une
situation inconfortable sur ma Honda chargée de deux personnes et de toutes ses valises,
devant deux missiles qui s'impatientent un peu derrière.

On repasse par le village d'Alzon, que j'ai vu hier en venant du Vigan, et
tout de suite après le tunnel où on joue à essayer nos klaxons - eh oui, on est restés
de grands gosses... - on tourne à droite vers le sud. C'est une route de plateau
tournante et ventée qui nous mène rapidement au cirque de Navacelles, curieux
élargissement de la vallée originelle, où la rivière a fini par entailler le méandre
qu'elle avait d'abord créé pour passer maintenant tout droit, par une petite cascade,
laissant un chicot de roc au centre du demi-cercle rocheux ainsi formé.

On admire longuement le site éclairé par un soleil capricieux, au gré
de nuages qui passent à toute vitesse, et on continue vers le fond du cirque par une
route à épingles serrées, étroites et rapprochées. Puis la route escalade en corniche
l'autre flanc du cirque pour rejoindre le causse d'en face. C'est un peu la configuration
du col de la Barrière hier après-midi, et, les mêmes causes produisant les mêmes
effets, je vois devant moi la SV et la GS commencer à se tirer la bourre, pendant que,
loin derrière, nous autres les couples sages comptons les points. Arrivés sur le causse,
on cherche - et on trouve - le chemin d'accès au "cirque du bout du monde", au
dessus de Saint-Etienne de Gourgas. De route étroite, il se transforme bientôt en chemin
caillouteux, puis en sentier herbeux. On parque les bécanes sous un chêne isolé, et on
continue à pied un certain temps, à travers les buissons et les pierres roulantes, à
l'extrême bord de la falaise. De celui-ci, on distingue, plus bas, un sentier en corniche
qui doit être bien agréable à suivre si on en a le temps. Mais l'heure tourne, et je
voudrais bien que nous progressions vers un lieu où nous pourrons nous attabler une
dernière fois ensemble. On revient aux motos, on fait le chemin en sens inverse et on
reprend la belle route qui nous amène au village suivant, où aucun café ne nous semble
sympathique. On continue pour arriver - déjà - au lieu de la séparation, puisque je
vais repartir dès maintenant vers la vallée du Rhône et les Alpes, alors que les autres
veulent encore faire un petit tour ensemble au delà du Pas de l'Escalette.

Mais là, miracle, un café-restaurant à terrasse nous parait
accueillant. On s'attable pour engloutir une fois de plus du roquefort, mais cette fois
dans des omelettes, et chacun déjà examine avec attention la carte du retour, qui sera
dans la bagarre abondamment baptisée au pastis. Didier, Hervé et Nadia rouleront
ensemble jusqu'à Toulouse, puis Didier continuera seul vers Agen. Yves les accompagnera
jusqu'à Millau (?), juste pour le plaisir de refaire une fois de plus cette montée de
l'Escalette dont il nous chante les louanges depuis hier (et que je reviendrai peut-être
faire un jour avec une moto moins chargée), avant de repartir par l'autoroute vers la
côte d'Azur, et Aliénor et moi entreprendrons notre retour par une route que nous
connaissons bien, par Aygues-Mortes, Arles, Salon, Pertuis et Manosque, pour retrouver nos
Alpes de Haute-Provence. Ce sera peu agréable, un peu à cause de la circulation de
dimanche, beaucoup à cause du fort Mistral qui ne nous ménagera pas jusqu'à ce qu'il
soit atténué par la chaine du Lubéron, vers Pertuis.

Nous en profiterons pour nous arrêter, en pleine Camargue, à un
minuscule musée automobile, dont le propriétaire expose toujours à l'entrée une ou
plusieurs voitures anciennes à vendre. Depuis quelques années, ce ne sont plus guère
des voitures des années trente, mais bel et bien des années cinquante, autant dire des
voitures que mon père a eu, ou aurait pu avoir. Aujourd'hui, ce sont une 4 CV Renault
toute proprette et une authentique Traction 11 légère qui s'offrent à la convoitise du
chaland. A notre arrivée, un allemand assez âgé est d'ailleurs en train de négocier la
Traction : nostalgie, nostalgie. Le musée, lui, comporte plutôt des voitures d'avant la
guerre de Quatorze ou à la rigueur des années 20, à part une superbe Delahaye
décapotable de 1938 qui a servi à tourner quelques séquences dans le film "l'été
meurtrier", et que le propriétaire loue ponctuellement lors de mariages.

Ce sera la dernière récréation du week-end. La route est longue,
surtout quand on roule seul, et ce soir la maison, sa douche et son lit seront les
bienvenus. Et aussi le micro, pour vite retourner sur le Forum dire "on est bien
arrivés", demander des nouvelles des autres, et lire les dernières interventions...

© 2000 Aethelred pour Moto-Net

 LIRE AUSSI :

Toutes les routes de Moto-Net

 

.

.

.

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Essai MT-09 2024 : Yamaha révolutionne son roadster

La MT-09 a soufflé cet hiver ses 10 bougies ! Yamaha lui offre comme cadeau une profonde mise à jour 2024 pour fêter ce cap important…. Et pour lui permettre surtout de régner sur le segment des roadsters "maxi-mid-size" composé notamment des Z900, Street Triple 765 et 990 Duke. Test MNC !
Nouveautés 2024 1 commentaire
Dunlop veut briller ce week-end aux 24 Heures Motos 2024 !

Le championnat du monde d'Endurance 2024 débute ce week-end avec les 24 Heures Motos au Mans. Fournisseur unique du plateau Superstock, le manufacturier britannique Dunlop - et son usine française ! - vise aussi la victoire en catégorie reine EWC avec deux machines de pointe : la BMW n°37 et la Yamaha n°99.
Pourquoi Fabio Quartararo resigne avec Yamaha jusqu'en 2026 ?

La décision de Fabio Quartararo de prolonger chez Yamaha deux saisons supplémentaires interpelle au regard du manque de compétitivité de la M1. Le niçois de 24 ans s'en explique par les moyens déployés pour revenir au sommet du MotoGP, tandis qu'Aprilia ne lui aurait pas fait d'offre…
MotoGP 2024 4 commentaires
Manifestations contrôle technique : forte mobilisation contre le CT2RM

Plusieurs dizaines milliers de motards - 38 000 selon le ministère de l'intérieur - ont participé aux manifestations de la Fédération française des motards en colère (FFMC) contre le contrôle technique moto et scooter, qui est officiellement entré en vigueur ce lundi 15 avril.
Programme des 24H Motos 2024, courses annexes et animations

Le départ de la 47ème édition des 24 Heures Motos sera donné ce samedi 20 avril 2024. Mais le spectacle ne se limite pas à la course d'endurance : 125 et 250 de GP 2-temps, pilotes handicapés (PMR Cup) et Sidecar arpenteront aussi le circuit Bugatti du Mans. Animations et concerts sont aussi au programme !
Auto Sécurité et Sécuritest font l'intégral pour le contrôle technique moto 

Le groupe SGS met en place son Label intégral destiné au contrôle technique moto dans ses réseaux Auto Sécurité et Sécuritest. L'enseigne sponsorise par ailleurs les Suzuki des équipes d'endurance Yoshimura SERT Motul et Junior Team Le Mans Sud pour jouer la carte de la proximité avec les motards. Explications.
Essai Metzeler Roadtec 02 : le pneu supersport-GT

Capacités sportives et qualités routières : voilà le délicat compromis auquel propose de répondre le nouveau pneu Metzeler Roadtec 02 et son intrigante bande de roulement décrite comme adaptative. Moto-Net.Com l'a testé sur plusieurs types de motos pour vérifier si les promesses sont tenues. Essai complet, vidéo incluse.
  • En savoir plus...