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PARIS-DUNKERQUE 2015
Paris, le 26 juin 2015

Le Paris-Dunkerque vécu de l'intérieur en Suzuki DL 650 V-Strom

Le Paris-Dunkerque vécu de l'intérieur en Suzuki DL 650 V-Strom

Au guidon de sa fidèle Suzuki DL 650 V-Strom, notre collaborateur Marcos Poidebard nous raconte son Paris-Dunkerque : trois jours de boue, de chemins, de paysages et de rencontres qui resteront à jamais gravés dans sa mémoire... Récit, photos et vidéo.

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2ème jour, samedi 23 mai : Venette - Bertangles

Le lendemain nous attendent 280 kilomètres dont 70% de chemins peu praticables. Le briefing est fixé à 8h30 du matin. Au réveil, à 7h, le bivouac est rempli de zombies, personne n'est vraiment réveillé... Nous avalons un petit déj' vite fait et c'est reparti pour la route !

Voyage moto : le Paris-Dunkerque vécu de l'intérieur en Suzuki DL 650 V-Strom

Je me sens en forme. J'ai hâte d'appliquer les conseils de mes compagnons de route. J'habite en France depuis 14 ans et ses paysages continuent à me fasciner. Je n'en attendais pas autant des chemins, départementales, villages. Je me dis et je me répète, qu'est-ce qu'il est beau l'arrière-pays !

Voyage moto : le Paris-Dunkerque vécu de l'intérieur en Suzuki DL 650 V-Strom

Jean-Louis avec une Africa Twin nous rejoint. J'ai toujours aimé l'AT. C'est un classique. A seulement la voir, je voyage déjà. Je lui demande combien elle a fait de kilomètres et il répond qu'elle a déjà fait un tour de compteur ! "Mais pas avec moi, je l'ai achetée d'occase". J'ajoute que j'adore l'AT et lui conseille de ne pas laisser les clés dans le contact ce soir...

Ce jour-là, la chance ne sera pas avec lui : 30 km plus tard, crevaison de la roue arrière... Heureusement c'est arrivé à 100 mètres d'un garage automobile (Carrosserie Petit Patrice à Ansauvillers) où il a été très bien reçu et où il a pu la réparer (gratuitement !). Des vrais motards, ces mécanos !

On repart, encore des chemins, encore des départementales, et encore une crevaison. Jean-Louis décide d'attendre la camionnette de l'organisation et nous, en reprend la route tous les trois. Mais comment font-ils pour dégoter ces chemins ? Je me sens tellement privilégié de traverser ce paysage, les enfants nous saluent à notre passage, quelques familles aussi.

Voyage moto : le Paris-Dunkerque vécu de l'intérieur en Suzuki DL 650 V-Strom

A chaque croisement, mes compagnons m'attendent et Romain vérifie que je vais bien. "Ca va ?", me demande-t-il constamment. Oui, oui, tout va bien !

En fait j'aimerais m'arrêter car tout est tellement beau que je ne veux pas en perdre une miette. Ce seront les seuls moments où j'aurais aimé être seul, aller à mon rythme et me poser pour prendre une photo ou simplement admirer le paysage.

Voyage moto : le Paris-Dunkerque vécu de l'intérieur en Suzuki DL 650 V-StromL'après-midi, plus sûr de moi, je commence vraiment à m'amuser. Je fais déraper l'arrière, j'ouvre les gaz dans le virage pour perdre un peu l'adhérence du pneu arrière, je roule enfin debout sans crainte, bref je commence à piloter pour de bon. Devant nous se trouve un chemin vert presque fluorescent, très beau... et en nous approchant on met les pneus dans la boue !

Les crevasses sont très profondes, donc on est obligés de rouler au milieu de l'herbe boueuse. Pas de place pour poser les pieds. Je vois Cyril passer avec ses valises à la bordure extrême du chemin. Je crains l'accrochage avec une branche, mais il avance sans vaciller.

Je continue à rouler, je respire à fond, je regarde droit devant moi. Si je glisse et que je tombe dans la crevasse, c'est fini. Si c'était le cas, on aurait besoin d'une bonne heure pour sortir la moto de ce bourbier. Je passe par une sorte de sous-bois, un virage dans la boue et je retrouve Cyril et Romain au pied du goudron... avec la banane (bon, je la devine). Ils rigolent, moi je transpire !

Le soir, je reçois les félicitations de mes compagnons. "Dis donc, ton pilotage n'a rien à voir avec celui du premier jour !" Et c'est vrai, j'ai l'impression que grâce à leur soutien et conseils, j'ai vraiment progressé !

Ceci dit pour être honnête je développe une aversion qui risque de devenir une phobie pour les ornières et les gros cailloux ! J'ai souvent relevé ma visière pour insulter les beaux chemins français ignorés des cantonniers...

Voyage moto : le Paris-Dunkerque vécu de l'intérieur en Suzuki DL 650 V-Strom

La deuxième nuit, nous sommes accueillis par le Club des Motards qui Roulent en Jaune (CMRJ) dans une ferme à Bertangles (80). Un cadre très sympa, mais on pourrait loger sur un terrain vague que je m'en foutrais. C'est la bonne ambiance qui prime sur tout et elle est encore là.

Des anecdotes, encore des anecdotes, et beaucoup de fous rires. Quelques réparations s'imposent avant un dîner encore somptueux.

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