Une razzia sur les motos et les scooters a eu lieu hier matin sur le trottoir de l'avenue Hoche, large de plusieurs mètres. A l'approche des beaux jours, le grand n'importe quoi parisien se poursuit avec une vigueur insoupçonnée...
Harcelés par la Mairie et la Préfecture de Police, les usagers de deux-roues motorisés - pourtant de de plus en plus nombreux (lire Moto-Net du 9 juin 2006) - font actuellement à Paris les frais d'une répression du stationnement non gênant particulièrement abusive.
Hier matin par exemple, les motards et scooteristes stationnés sur le large, très large, très très large trottoir de l'avenue Hoche, dans le 8ème, ont vu fondre sur leur monture une poignée d'agents chargés de leur coller chacun 35 euros pour "stationnement sur le trottoir", avec en prime une "demande d'enlèvement" pour faire bonne mesure.
Comble de l'ironie, cette opération a eu lieu devant le siège de la Prévention routière ! "Le parking moto un peu plus bas est saturé en permanence", explique un habitué du quartier (comme dans toute la capitale, NDLR), "donc il est d'usage que les deux-roues motorisés stationnent le long des garde-fous qui délimitent la sortie du parking souterrain car à cet endroit, le trottoir est suffisamment large pour laisser le passage aux piétons, y compris aux personnes à mobilité réduite".
Mais la notion de bon sens ne semble pas mieux répandue à la Mairie de Paris qu'à la Préfecture de Police. Et tandis que la première mène une politique de communication tous azimuts à destination des journalistes pour montrer combien elle est active, performante et irréprochable - alors qu'il s'agit en réalité d'un verbiage parfaitement stérile -, la seconde ignore systématiquement les demandes d'explications officielles et se mure dans un inquiétant silence proche de l'autisme...
"On a reçu des instructions", explique tout de même à Moto-Net l'un des agents verbalisateurs qui, tout en reconnaissant à demi-mot l'absurdité de la situation, doit "rendre compte de cette opération de verbalisation avant midi"... Il est donc préférable que son carnet à souches soit bien entamé lors de son retour à la base...
"Je stationne ma moto à cet endroit tous les jours depuis trois ans et je n'ai jamais été verbalisé !", observe une victime de cette opération coup de poing : "jusqu'ici, les verbalisations concernaient les engins stationnés sur le trottoir d'en face, à proximité directe de plusieurs ambassades, ainsi que ceux stationnés le long des façades car ils gênent les piétons non-voyants (qui prennent les immeubles comme repères dans leurs déplacements)".
Alors que le même genre de scènes se répète quotidiennement à Paris dans l'indifférence générale, hormis les mobilisations ponctuelles de la FFMC (lire Moto-Net du 24 mars 2006), il serait intéressant d'entendre les constructeurs prendre publiquement position sur le sujet... Car lorsqu'il sera devenu impossible de stationner même en ne causant aucune gêne, qui achètera encore une moto ou un scooter pour se déplacer en ville ?
.
.
.
Soutenez le Journal moto du Net
Aidez les petites entreprises françaises qui payent leurs impôts : en vous abonnant à MNC Premium, vous lisez toutes les infos réservées sans pub intrusive, vous profitez de nombreux avantages (invitations, annonces gratuites, réductions, etc.) et vous préservez notre indépendance !
Commentaires
Pages
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.