Ces deux scoots constituent l'offre la plus performante et la plus sécurisante - mais aussi la plus chère - accessible aux détenteurs du seul permis auto. Lequel l'emportera entre un deux-roues 125 compressé avec ABS et un trois-roues de 400 cc ? Essais !
Nos deux concurrents sont plutôt volumineux et lourds pour des machines destinées à des automobilistes n'ayant pas reçu de formation spécifique à la conduite d'un deux-roues motorisé. En effet, on est loin des 120 petits kilos des scooters 125 classiques, puisque le Peugeot et le Piaggio accusent respectivement plus de 180 et plus de 250 kg en ordre de marche !
Malgré tout, ils surprennent en se montrant particulièrement abordables et faciles. Pour s'en convaincre, nous avons emmené rouler un jeune scootériste, parfaitement situé dans le coeur de cible pour ce type d'engins : malgré ses 37 ans, la seule expérience de Nicolas sur deux roues se limite à deux ans passés sur un scooter Yamaha 125 Majesty, au guidon duquel il n'a parcouru que 3 000 kilomètres. Totalement dénué du moindre a priori, son avis sera donc très intéressant et très révélateur de ce qui pourra plaire, décevoir ou surprendre les utilisateurs les moins expérimentés...
De vraies pantoufles !
Nicolas n'a aucun mal à caser son mètre 83 sur ces deux engins (oui, notre modèle de Nicolas est grand, NDLR). Il faut dire que leurs hauteurs de selles sont très raisonnables avec 784 mm pour le scooter français et 1 petit millimètre de plus pour l'italien. Ainsi, malgré leurs selles assez larges, même les petits gabarits se sentiront à l'aise.
En revanche, le Peugeot propose plus de place pour les jambes en offrant deux assises possibles : jambes pliées ou détendues. Sur le Piaggio, le pied droit du pilote n'a que peu de place car la présence de la pédale de frein réglementaire fait que les grands arpions (au delà des pointures 44-45) auront du mal à ne pas se reposer sur ladite pédale... ce qui n'a rien de bon !
Du coup, la position unique imposée par le MP3 a tendance à faire trop plier les genoux, ce qui peut devenir désagréable sur longs trajets. Mais pour le reste, les deux scooters ménagent des assises naturelles et confortables.
Lire attentivement la notice ?
Le BlacKsat peut s'appréhender comme un scooter traditionnel : seul son freinage demande un léger temps d'adaptation, celui-ci étant assisté par une pompe haute pression et combinant l'avant et l'arrière, en plus de l'ABS.
En revanche, il y a pas mal de choses à savoir avant de partir au guidon du MP3 400 LT, mais tout s'assimile vite et naturellement. Après de bonnes explications, Nicolas maîtrise en cinq minutes les spécificités du Piaggio comme le blocage électronique du train avant : c'est un système qui permet de ne plus poser pied à terre au feu, mais surtout de se garer très facilement, n'importe où - y compris en pente et en dévers -, sans avoir à hisser le véhicule sur sa béquille centrale.
Côté freinage, la pédale active les freins des trois roues en même temps tandis que les leviers restent classiques pour un scoot : frein arrière à gauche et frein avant à droite. Seule chose à savoir : il vaut mieux ne pas recourir à la pédale et aux leviers en même temps car cela perturbe le système hydraulique. Rien de dangereux, mais cela rend le feeling des commandes désagréable.
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