2005 a été mouvementée pour la SIMA : entre l'arrêt de l'importation de Daelim, leurs débuts chaotiques avec Hyosung et la situation financière délicate de MV Agusta, l'entreprise française a eu du mal à proposer le bon produit au bon moment.
L'année 2005 a été mouvementée pour l'importateur SIMA : entre l'arrêt de l'importation de Daelim, leurs débuts chaotiques avec Hyosung et la situation financière délicate de MV Agusta (lire Moto-Net du 3 janvier 2006), l'entreprise française a eu du mal à proposer "le bon produit au bon moment", comme nous l'explique Lysianne Seurat-Richebourg, directrice générale de la Sima.
Moto-Net : Quel bilan dressez-vous de l'année 2005 ?
Lysianne Seurat-Richebourg, directrice générale de la Sima : L'année 2005 a été pour nous très mitigée, car nous avons arrêté avec la marque Daelim pour commencer avec l'autre marque coréenne, Hyosung, et cela très tard dans l'année (mi-mars). Nous avons rencontré des problèmes de démarrage avec cette marque, car nous avons cruellement manqué d'expérience en termes de pièces de rechange et de garanties. C'est maintenant rentré dans l'ordre et Hyosung se prépare un avenir intéressant en France et en Europe, car c'est la seule marque asiatique non japonaise avec une gamme très complète.
Chez MV Agusta, nous avons vécu la transition du pouvoir vers Proton, ce qui a malgré tout perturbé le déroulement de la saison des ventes. Enfin Husqvarna, marque historique, se refait une place sur le marché plus en rapport avec son prestige avec près de 1 250 immatriculations.
Moto-Net : Quels sont vos modèles qui se vendent le mieux et pourquoi ?
L. S.-R. : La MV 910 Brutale, car c'est un rêve pour les esthètes qui devient réalisable, l'Husqvarna 250TE qui est un" must" en enduro moderne, l'Husqvarna 250 WR car le 2T n'est pas mort et la 610 SM qui semble séduire de nouveaux clients pour nous. Sans oublier La Hyosung 125 Comet qui a "tout d'une grande" et les deux customs Hyosung en 125 et 650.
Moto-Net : Quels sont ceux qui marchent moins bien et savez-vous pourquoi ?
L. S.-R. : Le Trail 125 Hyosung, peut-être en raison d'une certaine disgrâce qui touche le trail classique en ce moment. Le démarrage de la Comet 650 est lent, car il n'est pas encore suffisamment connu en France. Le marché des motos de type Supermotard reste encore faible par rapport à nos espérances, malgré nos superbes résultats en course avec Adrien Chareyre (vice champion du monde 2005 en 450 cc), ou Adrien Chareyre et Maxime Testu (champions de France 2005, respectivement en 450 et en 650 cc).
Moto-Net : Quelle a été la bonne surprise de cette année ?
L. S.-R. : Le bon score des ventes de motos en France, malgré les pouvoirs publics qui semblent avoir les motards dans le collimateur !
Moto-Net : Quelle a été la moins bonne ?
L. S.-R. : La circulaire Nelly Olin ! Nous avons aussi raté beaucoup de ventes de motos et de quads par la faute des usines qui ont mal livré ou ont livré en décalé par rapport a la saison des ventes. Le bon produit au bon moment... nous ne l'avons pas trop vécu cette année !
Moto-Net : Quels sont vos objectifs pour 2006 ?
L. S.-R. : Nous avons actuellement un potentiel de 5 000 motos, soit 2,5% de PDM, et de 5 000 quads, soit 11% de PDM.
Moto-Net : Comment allez-vous atteindre ces objectifs ?
L. S.-R. : Nous allons renforcer notre présence sur le marché avec une communication plus ciblée et sur le terrain avec des journées d'essais par secteur. Nous ne relâcherons pas la pression sur nos fournisseurs pour obtenir des prix cohérents et faire en sorte d'avoir les produits quand ils doivent être là ! Les soucis d'après-vente avec Hyosung pour sa mise en place sont maintenant derrière nous et la saison 2006 s'annonce sous de bons augures !
Moto-Net : Quelles seront les conséquences du rachat de MV Agusta par Gevi ?
L. S.-R. : Gevi semble être plus en phase avec le Groupe MV, tout d'abord car ils sont italiens et ensuite car ils semblent plus enclins à investir réellement dans les marques du groupe. Nous voyons donc ça d'un bon oeil pour le futur.
Moto-Net : Etes-vous satisfaite de votre réseau ?
L. S.-R. : Nous n'échappons pas à la règle des 20/80 et nous subissons bien sûr aussi la politique du "tout exclusif" de la part de certains de nos concurrents. Quads et motos confondus, nous avons près de 600 points de ventes et très peu d'exclusifs. Le marché de l'occasion est toujours très intéressant pour les revendeurs bien structurés pour ce segment de leur activité. Ça peut être très lucratif. Enfin, un site Internet n'est plus un joujou ! Depuis deux ou trois ans, c'est devenu un outil indispensable et incontournable !
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