Avec un terrifiant bilan de 40 000 morts par an, la pollution en France, en Suisse et en Autriche tue beaucoup plus discrètement mais bien plus efficacement que les accidents de la route...
En dépit de la propagande officielle, qui ne rate pas une occasion de réaffirmer son credo antivitesse, les accidents de la route, si dramatiques soient-ils, sont loin d'être la principale cause de mortalité routière. Selon un étude publiée par la revue médicale britannique The Lancet dans son édition de septembre, la pollution atmosphérique tue en effet environ 40 000 personnes par an en France, en Autriche et en Suisse, soit pas moins de 6% des décès annuels enregistrés dans ces trois pays... Et selon l'équipe du docteur Nino Kunzli de l'université de Bâle (Suisse), responsable de l'étude, "la moitié de ces décès sont directement imputables à la pollution routière"... Soit un total annuel de 20 000 morts français, suisses et autrichiens, auxquels s'ajoutent 25 000 nouveaux cas de bronchite chronique chez les adultes, 290 000 bronchites chez les enfants, plus de 500 000 crises d'asthme, et plus de 16 millions de cas d'incapacités journalières par habitant... Pour mémoire, les accidents de la route tuent en France environ 8 000 personnes par an. Mais ce n'est pas tout : la pollution routière a également un coût économique considérable, évalué à la bagatelle de 1,7% du PIB des trois pays étudiés par les chercheurs... A l'heure où le prix exorbitant des carburants focalise l'attention de la France entière, ne serait-il pas temps de se mobiliser pour la mise en oeuvre d'une véritable politique de carburants propres ? Ou faut-il se résigner et attendre que Vivendi, Noos ou autre "Générale de l'Air" ne flaire le filon et se mette à privatiser l'air pur ?
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