Si l'ancien modèle était injustement desservi par un coup de crayon timide, la nouvelle Kawasaki ER-6f 2009 profite pleinement de ses améliorations pour gagner en charisme. Et désormais, la Verte est aussi séductrice qu'efficace ! Essai.
Comme sur la Kawasaki ER-6n, le réservoir d'essence est plus haut et ses lignes plus tendues, tandis qu'un élégant cache en plastique court de sa base à la selle pilote. Plutôt qualitatif au toucher, ce plastique entoure avec bonheur la nouvelle console de bord de l'ER-6f.
Celle-ci se veut directement inspirée de la ZX RR de MotoGP, celle que Marco Melandri pilotera finalement en 2009 (lire Moto-Net.Com du 4 mars 2009 !) et affiche lisiblement l'heure, une inédite jauge à essence, un compteur de vitesse en position centrale, une montre, un totalisateur, un compte-tours et deux trips.
Plus claire et complète mais surtout moins austère que le précédent modèle à aiguilles, l'instrumentation joue également un rôle capital dans l'impression générale plus cossue et mieux finie. Parfaitement intégré dans le carénage avant, le bloc distille aisément ses informations (seuls les chiffres du compte-tours se révèlent trop petits) et présente un très joli rétro-éclairage orangé lors des déplacements nocturnes. Un cas de figure où les doubles optiques se montrent à la hauteur, comme l'a démontré un court passage dans un tunnel : en feux de croisement, le faisceau est suffisamment large et profond pour ne pas avoir à redouter le coucher du soleil !
Même son de cloche pour le nouveau feu arrière à leds, aussi réussi que visible et qui renforce un côté "chic et sportif" déjà savamment cultivé par la présence de cabochons de clignotants blancs, de nouvelles poignées passagers en aluminium (montées sur silent-blocks pour atténuer les vibrations), du petit lèche-roue planqué au dessus du nouveau bras oscillant à section semi-ronde et des carénages alternant des panneaux noirs et de couleur.
Fine et élancée, la nouvelle Kawasaki ER-6f conserve son allure "punchy" caractéristique. Mais les Verts ont su faire évoluer la ligne tout en répondant aux récurrentes critiques concernant la finition. Les soudures sont ainsi plus soignées, le faisceau électrique bien camouflé guidon en main - quelques gaines sont cependant visibles sous la selle - et l'apparition de caoutchouc sur les reposes-pieds profite à l'esthétisme comme au confort de conduite.
Conspuée pour sa propension à vibrer (une caractéristique du twin parallèle), l'ER-6 reçoit des silent-blocks à l'arrière de son bloc de 83x60 mm (alésage x course) et au niveau du guidon qui reçoit au passage une gracieuse fixation ajourée. Des modifications qui ont fait leurs preuves sur la nouvelle version de la Naked et qui portent aussi leurs fruits sur la F : de très légers fourmillements se font bien ressentir dans les pieds entre 4 500 et 6 000 tr/min, mais sans gêne excessive.
Bien installé sur une selle manquant peut-être d'un zest d'épaisseur pour envisager de longs périples sans escales, le pilote retrouve une position commune à la série ER-6 : les bras sont légèrement fléchis sur le large guidon, les leviers facilement manipulables - d'autant qu'ils sont réglables en cinq positions différentes - et les jambes bien placées, mais trop repliées pour les grands (plus d'1m80). Le réservoir plus haut permet de bien faire corps avec la moto et les bottes se posent facilement au sol grâce à une hauteur de selle raisonnable (790 mm), que Kawasaki propose d'élever ou de réduire en option.
L'ergonomie est sans aucun doute un point fort de l'ER-6f. L'ajout d'un carénage a logiquement engendré une surcharge pondérale de quatre kilos (204 kg tous pleins faits, 208 kg avec l'ABS), mais les quelques modifications de valeurs de châssis (+ 5 mm d'empattement, de garde au sol et de hauteur de selle) et de tarage de suspensions permettent à la Verte de rester vive et facilement manipulable à l'arrêt ou lors des premières manoeuvres.
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS |
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