En 2012, Honda entend bousculer le segment des motos basiques avec son roadster économique, la NC700S. Moto-Net.Com a opposé la nouveauté du blason ailé à ses compatriotes bicylindres : la plébiscitée Kawasaki ER-6n et la Suzuki Gladius. Essai comparatif.
Des trois candidates ici présentes, la plus basique est sans doute la NC700S. Ses lignes sont simples et sans esbroufe, et seul le phare désolidarisé de la coque arrière confère à l'ensemble une touche bienvenue d'originalité. L'équipement de la moto est à l'avenant.
Contrairement à ce que Honda laisse entendre sur sa fiche technique, le cadre de son roadster ne peut être confondu avec un "diamant" : ses soudures sont un peu trop grossières et de toute façon - on ne la fait pas à MNC ! -, il est constitué d'acier...
Le bras oscillant est du même métal et sa section rectangulaire n'attire pas l'oeil, pas plus que le silencieux en inox à la forme parfaitement classique. Les traditions ont du bon, conclut-on toutefois après avoir scruté le pot à double sortie - celle du bas est factice ! - de la Suzuki.
Racée ER-6n
L'ER-6n séduit grâce à son joli bras oscillant à double tube, parfaitement assorti au dessin du nouveau cadre. Liant les deux éléments, le mono-amortisseur déporté - comme sur la 1199 Panigale ! - apporte une touche sportive totalement absente de la NC700S.
La petite Kawa ne se limite pas à ça : de - très - loin, on pourrait croire qu'elle est équipée d'une fourche inversée. En se rapprochant, l'habillage en plastique de la fourche ne fait plus illusion mais les trois disques "en pétales" assurent le lien de parenté avec le Z1000, de même que le contacteur monté sur le haut du réservoir ou la selle en deux parties.
La Honda est la seule dénuée de tout habillage ou protection au niveau de sa fourche hydraulique - gaffe aux joints, donc - et son amortisseur arrière est exposé aux salissures faute de lèche-roue. De même, aucune écope ne jouxte son radiateur, contrairement à ses deux concurrentes.
Le faisceau électrique de la NC et autres petits composants ne sont pas parfaitement camouflés... mais c'est loin d'être mieux sur l'ER-6n et c'est même pire sur la Gladius ! En termes de finition, la Honda se défend même plutôt bien et MNC aime particulièrement la découpe agressive des simples disques avant et arrière.
Car oui, le petit roadster ailé se contente d'un seul disque à l'avant, à l'intérieur duquel est découpé son homologue arrière : une méthode astucieuse adoptée par Honda pour abaisser les coûts. Accessoirement, l'emploi d'un seul disque facilite grandement la vérification de la pression du pneu avant : économique et pratique, donc ! On apprécie également le joli dessin des jantes, ainsi que la simplicité des lignes de platines de repose-pieds.
Simple NC700S
Signalons à ce sujet que les platines de notre Gladius d'essai présentaient des traces d'usure très prononcées. Celles de l''ER-6n étaient en meilleur état grâce à leurs pads - collés d'origine sur le modèle 2012 -, mais elles n'étaient pas vierges de toute marque, les bottes de certains journalistes ayant frotté au-delà des protections...
Le sabot biton en plastique de la Honda convainc moins que celui plus acéré de la Kawasaki, mais il a le mérite d'habiller la partie basse de la moto. Sur la Suzuki, le filtre à huile, le démarreur, les durites et le collecteur de pot oxydé font nettement moins soigné (pour info, l'ER-6 et la Gladius avait 2500 km au compteur et la Honda 1000 km).
De même, Honda a consenti à doter d'origine sa NC700S d'un saut de vent transparent qui, par sa petite taille, ne change pas la donne sur autoroute mais se révèle plus efficace que la minuscule casquette fumée de l'ER-6n.
Concernant la Gladius, il faudra piocher dans le catalogue des accessoires - et 237 euros dans le portefeuille - pour trouver au compteur un couvre-chef. Question instrumentation les trois motos font dans le basique.
Originale Gladius
La Honda, en premier lieu, informe son conducteur du strict nécessaire. L'affichage est entièrement digital et si la vitesse est parfaitement visible, le compte-tours, lui, est trop fin. Horloge, odomètre (ou trip A et B) et jauge à essence achèvent le "tableau".
La Kawasaki fignole son aspect sportif via un compte-tours à fond blanc et une aiguille bleue électrique assortie au rétro-éclairage également bleu de l'écran digital. Moto-Net.Com laisse libre l'appréciation de ce style "Fast and Furious", les avis étant partagés au sein même de la rédaction.
En revanche, la présence - en plus des informations présentes sur la Honda - des consommations instantanée et moyenne ainsi que de l'autonomie restante sera à coup sûr appréciée de tous les utilisateurs de l'ER-6n.
La Suzuki quant à elle troque les infos concernant le carburant - pas de consos ni même de jauge ! - contre un témoin de rapport engagé. La Gladius est la seule à faire l'impasse sur la clé codée et son barillet ressemble trop à celui des vieux "Bandit", voire des VanVan 125 du siècle dernier...
En résumé : alors que Suzuki a choisi la voie de l'originalité dans les lignes et celle du rudimentaire dans les équipements, Kawasaki se la joue toujours plus tendance en 2012 et Honda propose un retour au pur basique. Mais attendez encore avant de faire vos jeux : les essayeurs MNC montent seulement sur les motos...
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS HONDA NC700S |
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POINTS FORTS KAWASAKI ER-6N |
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POINTS FORTS SUZUKI GLADIUS |
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POINTS FAIBLES HONDA NC700S |
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POINTS FAIBLES KAWASAKI ER-6N |
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POINTS FAIBLES SUZUKI GLADIUS |
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