Plusieurs milliers de motards devaient manifester aujourd'hui et dimanche dans 35 villes de France "contre le racket routier et pour la sécurité". Tandis qu'en Belgique, les dispositions fiscales favorables aux motards sont menacées...
Surfant sur les slogans antimondialisation médiatisés par José Bové - "La route ne doit pas être une marchandise" -, la Fédération française de motards en colère (FFMC) appelle à manifester ce week-end dans 35 villes de France "contre le racket routier et pour la sécurité". La plupart des manifestations ont lieu ce samedi 21 avril sauf Anglet, Avignon, Paris et Poitiers qui défileront dimanche. Rappelant que "la route est un service public qui doit répondre aux attentes des citoyens", la FFMC demande que "l'Etat prenne ses responsabilités en matière de prévention et de formation". Considérant que les motards sont "les premières victimes du mauvais état des routes et du manque de formation des conducteurs", elle demande donc "la baisse des taxes sur l'essence, la gratuité de toutes les autoroutes, la TVA à 5,5% sur les casques et une politique de sécurité routière basée sur la prévention, la formation et l'amélioration des infrastructures et non sur la répression". Parallèlement, les motards belges ont du souci à se faire en ce qui concerne une disposition fiscale avantageuse, qui leur permettait de déduire intégralement tous leurs frais professionnels liés à l'usage de leur moto. Destinée à favoriser l'usage du deux-roues, cette mesure permettait de déduire fiscalement les frais liés aux équipements spécifiques du motard (casque, blouson, gants, bottes, etc.) en les considérant comme un prolongement du véhicule, tout comme les accessoires indispensables tels que les cadenas de sécurité et les sacoches à bagages. Mais le ministre belge des finances, Didier Reynders, souhaite aujourd'hui revenir sur cette mesure et appliquer aux motards le régime commun des automobilistes. Les déductions fiscales ne seraient donc plus intégrales, mais plafonnées à 75%... A la Fédération belge de l'industrie de l'automobile et du cycle (FEBIAC), la conseillère en fiscalité Nadine Atanassoff explique qu'il est "nécessaire que les motards puissent acquérir un équipement qui leur assure une protection suffisante. En réduisant la déduction des dépenses, on risque de provoquer l'effet inverse. Ce serait d'autant plus dommage que cette mesure n'incitera évidemment pas à la conduite d'une moto. Or, l'usage de la moto est une des solutions envisagées pour améliorer la mobilité"... Le débat est donc ouvert entre la ministre de la mobilité, Isabelle Durant, et le ministre des finances Didier Reynders... Même si, comme le rappelle Nadine Atanassoff, "une déductibilité revue à la baisse ne rapporterait pas grand-chose à l'Etat"...
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