L'antenne parisienne de la Fédération française des motards (FFMC) organisait samedi une action pour demander le droit de stationner sur les trottoirs de façon raisonnée. Le message sera-t-il entendu malgré la faible mobilisation ? Rien n'est moins sûr...
"Les deux-roues doivent pouvoir stationner sur les trottoirs". Tel était le mot d'ordre de l'action organisée par l'antenne parisienne de la Fédération française des motards en colère (FFMC Paris Petite Couronne) samedi matin dans la capitale (lire Moto-Net du 12 janvier 2007).
Malgré la faible mobilisation des deux-roues parisiens - dont une petite centaine seulement avait jugé bon de faire le déplacement -, l'association de défense des deux-roues motorisés a occupé une grande partie de la rue des Archives pendant près d'une heure sans gêner la circulation, en alignant les motos le long des voitures en stationnement.
"On nous interdit les trottoirs, mais on ne nous propose rien de mieux", déplorent les militants de la FFMC : "les deux-roues doivent trouver leur place dans la ville en tant que véhicules les plus adaptés aux déplacements urbains individuels : moins encombrants, circulant plus facilement, ils restent moins longtemps en fonctionnement dans les encombrements et donc polluent moins".
Rappelant que "jusqu'à présent, les deux-roues se sont toujours garés sur les trottoirs sans que ça ne pose de problème", la FFMC a expliqué aux passants que "les motards sont des gens responsables et socialement impliqués : nous ne demandons pas à pouvoir nous garer n'importe où et n'importe comment, mais de façon raisonnée sur les trottoirs, permettant à la fois notre stationnement et la libre circulation de tous, que ce soit sur la route ou sur les trottoirs".
Estimant que la rue des Archives était trop peu animée - hormis ce célèbre acteur venu acheter un tapis, force est de constater que les passants ne s'y bousculaient guère -, les motards se sont ensuite dirigés vers les Grands magasins (lire Moto-Net du 18 décembre 2004).
"La pression est alors montée d'un cran avec les flics qui ne voulaient laisser partir personne", raconte un militant de la FFMC : "ils ont contrôlé les papiers de tout motard qui voulait sortir du périmètre, puis ont fini par nous laisser passer et nous ont "proposé" un itinéraire jusqu'aux Galeries Lafayettes".
Arrivés devant les grands magasins, les manifestants ont garé leurs motos - et quelques scooters - en épi en laissant un passage pour les voitures, mais au bout d'une quinzaine de minutes "les flics se sont énervés", poursuit-il : "ils nous ont menacés de représailles et ont relevé toutes les plaques". En cas de verbalisations ou de convocations au commissariat, la FFMC assure qu'elle "soutiendra tous les motards manifestants qui seraient inquiétés par la police".
En attendant une nouvelle action "dans les semaines à venir", alors que seules 22 000 places de stationnement sont proposées aux 120 000 deux-roues parisiens très peu mobilisés sur un sujet pourtant fédérateur (le droit de pouvoir se garer normalement sans gêner les piétons ni se faire verbaliser !), souhaitons que les agents verbalisateurs sachent faire preuve de discernement au moment de sortir le carnet à souches...
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