L'Enduro du Touquet est mort deux fois : d'abord mortellement blessé par un de ses géniteurs, le député maire de la cité balnéaire du Pas-de-Calais Léonce Desprez, il vient d'être achevé par ASO, la société organisatrice.
L'Enduro du Touquet est mort deux fois : d'abord mortellement blessé par un de ses géniteurs, le député maire (UMP) de la cité balnéaire du Pas-de-Calais Léonce Desprez qui déclarait le 16 janvier que l'édition 2005 serait la dernière, il vient d'être achevé par ASO, la société organisatrice.
"L'annonce unilatérale et intempestive faite par le maire du Touquet, selon laquelle l'édition 2005 serait la dernière, nous a contraint à renoncer à organiser cette dernière édition", explique Etienne Lavigne, responsable de l'Enduro chez ASO, dans La Voix du Nord : "à partir du moment où le maire annonce sans nous consulter qu'il va arrêter et qu'on a toujours pas l'arrêté préfectoral autorisant la manifestation, on n'est pas dans les meilleures conditions pour assurer le déroulement de cette épreuve. On a affaire à un public passionné. Léonce Deprez parlait de l'Enduro 2005 comme d'un bouquet final. Nous ne sommes pas organisateurs d'un bouquet final, mais d' une compétition. Nous ne voulons pas être tenus pour responsables d'éventuels débordements liés à une dernière édition. Surtout si le maire ne nous donne pas son soutien total ! Quant aux pilotes, nous allons leur rembourser leurs engagements d'ici à fin février".
De son côté, Léonce Desprez tenait hier soir une conférence de presse pour assurer que l'Enduro du Touquet "aurait bien lieu, malgré tout !" "J'ai eu un entretien avec le premier ministre et il va donner instruction au préfet du Pas-de-Calais de signer l'autorisation. C'est justement pour l'avoir que nous avons pris une délibération claire et nette en conseil municipal annonçant la fin de l'Enduro après l'édition 2005. J'ai également eu un contact avec le ministre de l'Intérieur : il a garanti des forces de sécurité suffisantes pour l'édition 2005 au nom de l'Etat. L'ASO a une responsabilité technico-sportive qu'il doit assumer. Je fais appel au président d'ASO pour que la société respecte ses engagements, sinon ce serait une très grave erreur. Moi, j'ai respecté mes engagements. Le contrat qui nous lie est un contrat de cinq ans, on en est à la quatrième année. Rompre ce contrat ne serait pas décent"...
C'est donc un bras de fer qui s'engage et qui risque de tourner très vite au règlement de compte juridique... Triste fin pour une épreuve mythique ! Furieux, motards et pilotes commencent à s'organiser et la Fédération française des motards en colère promet un enterrement de première classe les 5 et 6 février. Un week-end qui s'annonce très chaud au Touquet, enduro ou pas !
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