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CHAMPIONNAT DE FRANCE
Paris, le 14 octobre 2003

L'Open de Vincent Eisen, vice-champion de France 250

L'Open de Vincent Eisen, vice-champion de France 250

Les 250 2-temps roulaient pour la dernière fois ce week-end à Carole lors de la finale du Championnat de France Open. L’occasion de vivre l'épreuve avec un rookie de 32 ans dont c’est la première saison à ce niveau : Vincent Eisen.

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En 1996, Vincent Eisen commence par les Promosports 1000 cc, puis 600 cc de 1997 à 2000 mais un problème aux avant-bras (syndrome des loges) l'empêche d’obtenir de bons résultats et il doit se faire opérer.

En 2001, il remporte le Championnat Promosport 250. N’ayant pas le budget pour monter en Open et ne pouvant pas rouler dans une catégorie déjà gagnée, il court le Championnat Promosport 500 cc sur une GPZ et gagne à nouveau... Du coup, il fait le forcing et passe en Open 250. Rencontre.

Vincent Eisen sur la grille de départ

Moto-Net : Vincent, comment s'est passé ta saison en Open 250 ?
Vincent Eisen : il me fallait d'abord un bon mécano, c’est chose faite avec Nanard. Ensuite il fallait que je sois bien conseillé, car l'investissement technique est beaucoup plus important qu’en Promosports. Le fait que Jean-Claude Selini me suive tout au long de la saison était primordial : 11 années en GP, une victoire et 5 podiums à son actif, son expérience m’a beaucoup aidé ! Mon seul regret, c'est d’être parti pour faire "dans les 10" sans jamais envisager que je pourrais être wild card au GP de France au Mans, ni jouer le titre à trois points du leader avant la dernière épreuve ! J’aurais certainement tenté d’investir davantage si j'avais su que je pourrais être aussi compétitif pour ma première année d’Open ! C’est vraiment la meilleure catégorie sur laquelle j’ai roulé ! Légère, puissante, c’est génial ! Dommage que ça se termine, car je ne sais pas quoi faire la saison prochaine !

MN : comment expliques-tu tes bons résultas alors que tu roules sur une machine visiblement inférieure ?
VE : c'est vrai, je roule avec une Honda RS de 2000 moins agile et moins puissante que celles d’Aubry et Lefort, à égalité avec Poulle. J’ai eu la chance de courir deux courses sous la pluie, j’en ai gagné une et j'ai fait 2 à l’autre à cause d’une erreur alors que je pouvais gagner ! La pluie compense le déficit de puissance et favorise le pilotage pur. Sur le sec, Aubry et Leblanc ont des kits qui les favorisent énormément, mais Poulle a la même moto que moi, une RS de 2000, et il mène le championnat avec 98 points devant Leblanc et Aubry (97) et moi (95).

MN : donc, tout se joue tout à l’heure... Tes essais se sont bien passés ?
VE : pas terrible, j’ai serré jeudi matin puis j’ai un amortisseur qui s’est bloqué... C’est un concurrent qui m’en a prêté un pour courir ! Je suis quand même un peu déçu de ma 4ème place à 4/10ème des 2ème et 3ème, mais à plus d’une seconde de Leblanc. J'ai pas le choix, je dois vraiment faire un bon départ !

MN : que penses-tu de la disparition de la catégorie 250 ?
VE : je connais des gens qui voulaient venir mais qui ne l’ont pas fait, car l’annonce de la fin prochaine des GP 250 a fait du tort ! Moi je l’ai quand même fait, mais beaucoup sont allés au Supersport parce que les 600 resteront. La seule possibilité pour rouler en 250 c'est le championnat d’Europe (celui qui a révélé Laconi et Jacque, 1er et 2ème en 1994, NDLR), mais le niveau plus élevé requiert des investissements financiers et humains plus importants que je ne suis pas certain de pouvoir assumer. Heureusement que j’ai gagné les Promosports 250 en 2001 et 500 en 2002, ça atténue le regret de ne pas être venu plus tôt ! De toute façon, en ce qui concerne les 600 Supersport, le budget est plus conséquent que celui des 250. Le prix des pièces et le coût de la chute sont également plus élevés !


La course

Top départ : Vincent part très fort mais se fait passer au premier virage par Detot et Aubry . Aubry passe rapidement premier, Leblanc passe rapidement Detot et revient sur Aubry. Vincent est 5ème derrière Rebuttini. Detot se rate et élargit, Rebuttini et Eisen en profitent pour passer. Leblanc prend la tête devant Aubry, Rebuttini tente de distancer Vincent sans succès. Leblanc aligne des tours rapides, distance Aubry et gère ensuite son avance. Eisen suit Rebuttini comme son ombre et profite d’une erreur dans la parabolique pour le passer au freinage suivant.

Dans le dernier tour, coup de théâtre : Leblanc qui avait apparemment course gagnée casse sa chaîne et abandonne ! Aubry s'empare donc de la première place et devient champion de France, tandis que Vincent Eisen se place 2ème, vice-champion de France. Poulle, parti de la 2ème ligne, a fait sa course derrière Eisen et Rebuttini mais trop loin pour pouvoir faire quoi que ce soit. Il termine 4ème et du coup 3ème au championnat.

Detot élargit, Rebuttini et Eisen passent

Eisen a passé Rebuttini

Eisen passe 2ème et devient vice-champion de France !


Le bilan de Vincent

Moto Net : Vincent, tu parlais avant la course d'un bon départ obligatoire ?
Vincent Eisen : J’ai pris le meilleur départ mais Detot m’a gêné dans le pif paf et je suis passé 5ème. Mon premier réflexe a été de rester sur mes roues, mais je n’ai pas aimé voir partir Aubry et Leblanc devant ! Ne pouvant pas revenir, j’ai cherché la 3ème place. Quand il a fait une faute à la parabolique, je savais que c’était le moment ou jamais car il serait moins incisif après une frayeur et je l’ai donc passé au freinage de Golf. J’ai mis du charbon pour le distancer, ce qui a bien marché, mais nous sommes revenus sur des attardés qui m’ont bouchonné et il a réussi à revenir. J’ai recommencé, j'ai repris des distances, mais j’ai de nouveau été freiné par un attardé et Rebuttini m’a à nouveau recollé ! Sachant que sa moto est plus puissante que la mienne, je me méfiais d’Hôtel (la dernière épingle avant l’arrivée, NDLR), mais comme me l’a dit Rebuttini après la course, j’étais meilleur au freinage et j’étais plus vite en courbe. J’ai franchi la ligne sans avoir vu que Leblanc était out, et j'ai alors découvert que j’étais 2ème ! C’est donc une super saison, un super résultat avec une moto en retrait en performances ! Pour Leblanc, c’est regrettable, mais j’ai eu mon lot de galères aussi, c’est la course...

MN : difficile de mieux conclure une première saison !
VE : avec un objectif de faire dans les 10 en début de saison, finir vice-champion pour ma première saison Open, c’est top, on peut le dire ! (rires) Sans négliger les autres pilotes, c’est cependant un résultat mérité vu l’ensemble de la saison. J’ai fait la différence dans les conditions difficiles, quand le matériel compte moins que le pilotage.

MN : que prévois-tu pour la saison prochaine ?
VE : c'est une question de budget... Mais avec les résultats obtenus sur ce matériel, et vu les résultats de mes adversaires quand ils ont couru en Europe, je me dis que je devrais pouvoir faire entre 5 et 10...

MN : à bientôt sur d’autres podiums, internationaux cette fois ?
VE : il faut juste que je me mette à faire ma promotion personnelle ! (rires).


Autres courses

Promotion :
Victoire de Lucas sur Suzuki devant Sackey et Carrolo sur Yamaha.

ZX-6 RR CUP :
Victoire de Van Opdenbosch devant Houman et Thuy.

125 :
Victoire de Jimmy Petit devant Gregory Lefort et Alexis Masbou. Grégory Lefort est champion de France.

250 :
Victoire d’Aubry devant Eisen et Rebuttini. Samuel Aubry est champion de France.

Samuel Aubry est champion de France 250 devant Eisen et Rebuttini

Supersport :
Victoire de Da Costa devant Tiberio et Fremy. Julien Da Costa est champion de France.

Podium Supersport : Julien Da Costa vainqueur, Yohann Tiberio 2ème et Laurry Frémy 3ème

Superproduction :
Victoire de Muscat devant Gimbert et Philippe. David Muscat est champion de France.

David Muscat, champion de France Superproduction, entouré de Gimbert et Philippe

Side-cars :
Victoire de Delannoy-Capon devant Dernoncourt-Lailheugue et Marzloff-Marzloff. Delannoy et Capon sont champions de France.

Delannoy et Capon, champions de France en side-cars

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