Dévoilée au Mondial 2007, la Voxan Black Classic se veut la déclinaison moins exclusive de la sculpturale Black Magic. Elle n'en présente pas moins une identité et un caractère bien trempé, mais aussi une finition indigne de son prix élitiste. Essai.
Contribuant à la rigidité du châssis par le biais de ses dix points d'accroche, le moteur tricolore se marie heureusement à un cadre précis et bien équilibré. L'avant demande un certain temps d'adaptation, mais se montre ensuite sain et stable : les impressions délivrées par les efficaces Dunlop Sportmax Qualifier sont nettes et permettent de balancer la Black Classic en courbes sans aucune arrière pensée.
L'impressionnant accastillage Brembo à durits tressées stoppe rapidement les ardeurs de la bête, avec toutefois un soupçon de violence. Si l'efficace fourche absorbe impeccablement les transferts de masse - ainsi que la prise de frein sur l'angle -, il faudra toutefois faire attention en cas d'urgence, notamment en agglomérations ou sur revêtements à l'adhérence précaire.
Placé sous le moteur, l'amortisseur arrière réglable travaille en compression et suit sans broncher les ordres du pilote. Ses 120 mm de débattement suffisent évidemment à faire face à la majorité des cas, même si l'on peut déplorer un confort passable et une certaine sécheresse sur routes bosselées. Un cas de figure où, mise à rude épreuve par l'important couple généreusement envoyé au pneu arrière de 180 mm, la suspension finit en effet par manifester ses limites...
La moto reste cependant d'une stabilité sans faille et conserve une motricité impressionnante, même dans des conditions de roulage piégeuses. Malgré le couple élevé, le grand guidon et l'absence d'amortisseur de direction, aucun guidonnage n'est venu perturber nos essais. La confiance accordée à l'avant finit par être telle que le rythme peut rester conséquent et seuls quelques rares mouvements de l'arrière pourront venir tempérer les ardeurs du pilote.
La trajectoire se corrige d'une pichenette via le large guidon, mais il est dommage que l'efficace frein arrière soit placé trop bas pour être facilement actionné en cas de besoin. A cette ergonomie discutable s'ajoute une béquille délicate à manœuvrer, et surtout l'incompréhensible placement des repose-pieds passagers : au-dessus de la pointure 42, le pilote peut aisément poser ses talons sur les repose-pieds arrière ! Au rayon des regrets, le distingué filet rouge d'une selle en noyaux de pêches finit par se montrer inconfortable lorsque le pilote se déplace sur la machine.
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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