Dévoilée au Mondial 2007, la Voxan Black Classic se veut la déclinaison moins exclusive de la sculpturale Black Magic. Elle n'en présente pas moins une identité et un caractère bien trempé, mais aussi une finition indigne de son prix élitiste. Essai.
L'âme de cette unique millésime 2008 tricolore se situe véritablement sous des cuisses bien calées contre le long et fin réservoir de 19 litres : au ralenti, son moteur ronronne discrètement mais avec classe, tandis que l'on note une selle au confort spartiate et des repose-pieds placés un tantinet trop haut.
Chauvinisme ? Trop grande importance accordée à la partie mécanique ? Toujours est-il que la motorisation Voxan, remarquablement bridée, en arriverait presque à occulter la finition passable, un rayon de braquage de porte-avions et un embrayage apte à faire perdre le sourire à un lutteur de foire !
Malgré les informations succinctes (compte-tours, compteur, deux trips, l'heure et les témoins d'usage) délivrées par l'austère console 100% analogique, la jouissive et continue montée en régime de 3500 aux 9000 tours de la coupure d'allumage tend à coller le sourire au plus blasé et à rendre hommage au constructeur d'Issoire !
Bien rempli et chantant juste avec une belle sonorité rauque, le twin délivre en effet son lot de sensations et accroche un respectable 230 km/h en 5ème, tandis que la 6ème fait office d'overdrive. Une performance à saluer vu le faible kilométrage de nos modèles d'essais et la boîte certes précise et agréable, mais qui tire trop long, obligeant notamment à rétrograder pour doubler franchement à 90 km/h en 6ème. Une situation où le compte-tours affiche 3 000 tr/min : or en sixième, point de salut sous 5 500 tr/min, tandis que les vitesses inférieures requièrent entre 3 et 4 000 tours pour se relancer efficacement.
Probablement dictée par les normes d'homologation, cette démultiplication finale pénalise les reprises et contraint, par exemple, à régulièrement rouler en seconde dans les agglomérations limitées à 50. Le résultat ne se fait pas attendre, et même si le prix du sans plomb a fortement diminué, les 7,5 l/100 de moyenne relevés durant nos deux essais restent élevés.
En outre, si le twin français offre une connexion irréprochable à la poignée de gaz, son comportement à bas régimes est déjà plus discutable : impossible de descendre aux alentours de 2 000 tr/min sans subir hoquets et vibrations. La deuxième moto essayée (à peine rôdée) s'est même montrée fréquemment rétive à tenir le filet de gaz lors de déambulations sur le premier tiers du compte-tours.
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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