• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
BACK TO THE SUPERBIKE
Paris, le 18 mai 2016

L'analyse MNC du World Superbike en Malaisie

L'analyse MNC du World Superbike en Malaisie

Au delà des points distribués, chaque week-end de course apporte son lot de remarquables prouesses et de contre-performances, de bonnes et de mauvaises surprises. Dans son analyse, Moto-Net.Com revient sur les faits marquants du WSBK à Sepang.

Imprimer

Importantes confirmations en première manche

Les week-ends de course se suivent en World Superbike, et ne se ressemblent pas... Quoique ! À l'image d'un Chaz Davies ultra dominateur il y a deux semaines à Imola chez lui Ducati, Tom Sykes s'est montré intraitable à Sepang... tant que la piste est restée sèche.

Cette épreuve malaise est encore jeune : le WSBK ne s'y rendait ce week-end que pour la troisième fois de son histoire, alors qu'il a effectué 26 visites à Phillip Island. Par rapport aux statistiques enregistrées sur le circuit australien, celles de Sepang manquent naturellement de substance.

 Sykes - L'analyse MNC du World Superbike en Malaisie

On retiendra néanmoins que lors des deux premières éditions du WorldSBK à Sepang, les "polemen" - Guintoli en 2014 et Sykes en 2015 - n'avaient pas réussi à transformer leurs essais en course. Cette année, "Super Sykes" a réussi à conjurer le mauvais sort, de manière magistrale.

Passé par les repêchages aux qualifications (SP1) puis auteur d'un chrono record durant la SP2, le Ninja anglais est resté d'attaque pour la première manche qui, rappelons-le à l'attention de nos rares lecteurs étourdis, se déroule désormais deux heures après la Superpole...

Cueilli au premier freinage par Alex Lowes - deuxième sur la grille au guidon de sa Yamaha n°22 -, Tom a doublé son compatriote dans le dernier virage du premier tour et n'a plus lâché le commandement par la suite. Mieux, il a hissé sa Kawasaki n°66 hors de portée de ses rivaux : du jamais vu précédemment à Sepang en WSBK !

De retour à son meilleur niveau, "Major Tom" a pu employer sa méthode, similaire à celles de Doohan, Pedrosa ou Lorenzo en Moto GP : partir très fort dès le début, creuser un bel écart sur ses poursuivants et contrôler leur éventuel retour dans les derniers tours. Simple - vraiment ? - et efficace - vraiment !

 Sykes et Rea - L'analyse MNC du World Superbike en Malaisie

Ce faisant, Sykes a également signé le meilleur temps en course, son premier cette saison (le 29ème de sa carrière). La démonstration était donc probante : son équipe KRT et lui étaient enfin parvenus à régler la nouvelle ZX-10R. Le champion du monde 2013 était de retour !

Cette première manche n'était toutefois pas dénuée de tout suspense : entièrement resurfacé cet hiver, le circuit malais est apparu très abrasif lors des séances d'essai. De nombreux observateurs - et pilotes ! - s'attendaient donc à voire le vice-champion du monde 2012 et 2014 baisser copieusement de régime en fin de parcours...

 Sykes - L'analyse MNC du World Superbike en Malaisie

L'an dernier déjà, Tom Sykes avait été victime d'une soudaine et inattendue perte de grip arrière alors qu'il avait largement dominé ses adversaires en début de course. En 2016, son Pirelli a parfaitement tenu la distance. Dommage pour les poursuivants de Sykes, Rea et Davies comme l'an dernier !

Tom a effectivement partagé le podium avec ses compatriotes Jonathan et Chaz pour la cinquième fois cette saison, et pour la deuxième fois dans cet ordre précis. Samedi, l'anglais, le nord-irlandais et le gallois ont confirmé qu'ils étaient les hommes - très - forts du championnat 2016. Là aussi, comme en 2015 !

Rea et Sykes - L'analyse MNC du World Superbike en Malaisie

Seul de la bande à être monté sur le podium à l'issue de chaque course en 2016 - y compris dimanche sur le mouillé -, "Johnny a l'idée" fixe : conserver sa couronne, exploit qu'aucun champion de World Superbike du XXIème siècle n'a réussi à faire...

Or le "Number One" de la discipline est bien parti pour doubler la mise ! Heureusement pour le public et le promoteur du championnat, "JR" se montre un peu moins impitoyable que l'an dernier : dimanche soir, son compteur affichait 257 points, contre 280 points après la sixième épreuve du calendrier 2015 disputée à Donington Park.

Point plus important encore : son avance sur le deuxième au provisoire n'est pour l'instant "que" de 42 points, alors qu'elle excédait déjà les 100 points (quatre victoires !) l'an dernier. Autre facteur qui complique joyeusement la tâche de Mister Rea : exilé en BSB, Haslam n'est plus là pour piquer des points à Davies et Sykes...

Deuxième du classement général justement, Chaz Davies n'a pas réussi à reproduire à Sepang ses prouesses d'Imola et Aragon, à savoir battre les deux Kawasaki d'usine et engranger le maximum de points. Sur les 50 mis à disposition - saisis par Tom ! -, "Chazie" n'en a récolté que 29.

 Rea, Davies et Lowes - L'analyse MNC du World Superbike en Malaisie

Samedi sur le sec, le n°7 était dans l'incapacité d'exploiter complètement ses Pirelli. À ce niveau de compétition, les 5% du potentiel pneumatique inexploité se traduisent fatalement dans le résultat : le meilleur chrono de Davies en course était une seconde plus lent que celui de l'extraordinaire Sykes.

Contrairement à l'an dernier, l'officiel Ducati n'a même pas pu aller titiller le leader du championnat, que ce soit sur le sec ou le mouillé. Dimanche surtout, Davies avait l'occasion de grappiller de nombreux points à Rea en intercalant entre eux les outsiders Hayden et Giugliano...

 Davies - L'analyse MNC du World Superbike en Malaisie

En seconde manche, l'américain et l'italien ont d'ailleurs largement éclipsé les trois britanniques. Mais Davies et Sykes eux, ont bien noté que même descendu sur la troisième marche du podium, Rea continuait de gagner... du terrain au classement provisoire et restait le patron de la catégorie.

Samedi pourtant, le meilleur pilote de Superbike était bien Tom Sykes. Sa supériorité était telle que les fans de WSBK - qui viennent de passer la barre du million sur Facebook, soit dix fois moins que le MotoGP - pouvaient légitimement craindre un manque de suspense le lendemain en seconde manche. C'était compter sans la mousson...

.

.