Invaincue depuis 5 ans, la Kawasaki Z750 voit apparaitre cette année une adversaire à sa taille : la Yamaha FZ8 ! Cubant un peu plus et offrant un compromis davantage orienté sur le confort, la nouvelle venue peut-elle remporter ce match décisif ? Duel !
À manoeuvrer sans l'aide du moteur, les deux bestiaux semblent aussi lourds l'un que l'autre. Entendez que pour débuter dans la moto, MNC conseillera davantage des bicylindres plus fluets - du type ER-6, Gladius ou Monster 696 - ou, dans la catégorie quatre-cylindres, une XJ6 (qui fait d'ailleurs l'unanimité dans les moto-écoles).
La différence de poids observée sur les fiches techniques (lire les deux dernières pages de cet article) passe pour ainsi dire inaperçue. Et pourtant, la Kawasaki accuse 15 kg de plus sur la balance par rapport à sa rivale : 226 kg à notre gauche, 211 à notre droite !
Heureusement pour la Zed, une partie de ses kilos supplémentaires ne sont pas superflus ! Car la Kawa embarque 1,5 litre d'essence ne plus que la Yamaha : 18,5 l contre 17.
Moto-Net.Com ayant constaté un léger avantage en faveur de la Z750 concernant la consommation moyenne (de l'ordre de 0,2 l/100 km environ), la Kawasaki est définitivement déclarée vainqueur au petit jeu de l'autonomie !
Dans la circulation en revanche, la Yamaha revient aux avant-postes ! Parsemés de dos d'âne, de trous béants, de travaux pour le tramway ou de pavés anté-révolutionnaires - et non pas "anti" -, Paris et sa banlieue se pratiquent plus sereinement à dos de FZ8 que sur une Z750. Dans cet environnement hostile, la Yamaha et ses suspensions notamment font merveille !
La Z750 sauce Kawasaki France |
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Passée la surprise de voir plonger - bien plus que sur la Zed - l'avant de la FZ8 au premier freinage vif, on apprécie la délicatesse avec laquelle les suspensions avant et arrière ménagent le postérieur et le dos du pilote !
Sans passer gaz en grand sur les plaques d'égouts, raccords ou gendarmes couchés - "ralentisseurs", pour éviter toute confusion ! -, le conducteur de la FZ8 peut tout de même s'autoriser à déporter son attention de l'état du revêtement vers d'autres éléments importants : signalisation, piétons, vélos, campagnes de pub pour maillots H&M...
Bien que réglée aux petits oignons par Kawasaki France (lire notre encadré ci-dessus), la Z750 demeure trop tape-fesses dans la jungle urbaine et manque d'agilité face au très léger train avant de la FZ8. De plus, les vibrations que distillent la Verte entre les jambes deviennent rapidement agaçantes chez les plus sensibles.
Rien que sur ce point, la FZ8 mériterait de remporter la deuxième manche "urbaine" de ce match. Mais de nouveau, la bataille est plus équilibrée qu'il n'y paraît...
Les deux motos disposent par exemple d'un rayon de braquage comparable et leur moteur se montre particulièrement souple, reprenant sans broncher à partir du ralenti. On note en revanche que la gestion des gaz et leur transmission à la roue arrière sont un peu plus agréable sur la Verte.
De même, la boîte de la Kawasaki s'avère bien plus onctueuse que celle de la Yamaha. Rêche, la sélection de la FZ8 émet en plus un "klonk" de Harley inattendu à chaque passage de première : pas très élégant pour une japonaise !
Toutefois, la Yamaha enfonce définitivement le clou grâce à quelques détails comme l'absence totale de vibrations à bord ou une vue plus dégagée dans les rétroviseurs. Certes, ils finissent par vibrer à plus haute vitesse - ce que ne font pas ceux de la Z -, mais on n'est pas obligé de se disloquer le coude pour regarder pile derrière soi !
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS KAWASAKI Z750 | ||
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POINTS FORTS YAMAHA FZ8 | ||
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POINTS FAIBLES KAWASAKI Z750 | ||
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POINTS FAIBLES YAMAHA FZ8 | ||
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