Le transfert de Jack Miller directement du Moto3 au MotoGP dans le team LCR l'an prochain continue de faire débat dans les paddocks des Grands Prix moto... L'australien, actuel leader du championnat Moto3 sur une KTM officielle, s'estime parfaitement capable de prendre les commandes de la RCV Open et de la dompter après un peu d'adaptation. Un avis que ne partage pas vraiment certains…
Le transfert de Jack Miller directement du Moto3 au MotoGP dans le team LCR l'an prochain continue de faire débat dans les paddocks des Grands Prix moto... L'australien, actuel leader du championnat Moto3 sur une KTM officielle, s'estime parfaitement capable de prendre les commandes de la RCV Open et de la dompter après un peu d'adaptation. Un avis que ne partage pas vraiment certains top pilotes de la catégorie reine, comme Marquez et Rossi...
Miller : "ce n'est qu'une moto avec deux pneus et un moteur"
"Je suis très heureux d’avoir cette opportunité mais je sais aussi qu’il y aura beaucoup de questions", confie avec assurance Jack Miller. "Quand Marc (Marquez, NDLR) est passé en MotoGP, il était plus léger et plus petit que moi et physiquement. Je pense que je peux rouler en MotoGP. Je roule sur circuit depuis 2009 et ce sera une grosse étape. C’est un projet à long terme et nous pouvons réussir si nous prenons notre temps et que nous adoptons la bonne attitude. Ce n’est qu’une moto avec deux pneus et un moteur !"
Marquez : "quand j'étais en 125, je ne me sentais pas prêt à aller en MotoGP"
Avouant en coulisses "ne pas comprendre" le choix de l'australien, Marc Marquez assure qu'il ne se serait pas senti capable de relever ce défi lors de ses débuts en Grands Prix.
Pour l'actuel prodige du MotoGP, suivre la filière "traditionnelle" est le plus indiqué, ne serait-ce que pour acéquérir de l'expérience et concrétiser son talent en s'imposant dans les catégories inférieures.
"Ce sera intéressant de voir Jack à Valence pour son premier test, c’est une très grosse étape", note Marquez.
"Quand j’étais en 125 cc, je ne me sentais pas prêt à aller directement en MotoGP, je suis resté en Moto2 parce que pour moi c’était nécessaire. Ce sera peut-être différent pour lui. Ce sera dur au début mais nous devrons attendre pour voir comment il s’en sort".
Rossi : "c'est très facile de dire qu'on va prendre le temps d'apprendre"...
"Je pense que le plus gros challenge pour Jack sera de se lancer au bon moment parce qu’il est très facile de dire ‘"je dois rester tranquille et apprendre", mais une fois qu’on est en piste on veut toujours donner le maximum", tempère de son côté RossI, titré dans chaque catégorie des Grands Prix et dont la carrière s'est bâtie selon le principe "une année pour apprendre, une année pour gagner".
"Il y a un écart important et Jack est très courageux. J’ai discuté avec lui et c’est ce qu’il veut. La moto, la vitesse, les freins et les pneus vont beaucoup changer pour lui. Il devra être intelligent et réfléchi pour comprendre tout ça étape par étape, puis se concentrer sur ses résultats dans la seconde partie de la saison".
Cecchinello : "le pilotage de Jack me rappelle celui de Casey Stoner"
"Nous sommes très, très excités parce que nous aimons travailler avec la nouvelle génération, avec de jeunes pilotes, pour leur donner une opportunité", commente de son côté Lucio Cecchinello, team manager de l'équipe Honda-LCR qui alignera l'an prochain Cal Crutchlow sur une RCV Factory et Jack Miller sur une RCV Open.
"Je pense que notre principal objectif est de donner des opportunités à des pilotes de talent. Jack le sait et l’a dit lui-même, c’est un projet à long terme et nous allons faire de notre mieux pour ne pas le pousser à chercher des résultats spécifiques, notamment sur la première partie de la saison".
"Je pense que les six premiers mois seront essentiels pour découvrir la catégorie et apprivoiser la moto. Après ça, je pense qu’il pourra devenir plus fort", estime le dirigeant italien, à l'origine pas très chaud pour embaucher Miller qui lui a été "suggéré" avec insistance par le HRC...
"Jack appartient à cette jeune génération de pilotes et beaucoup d’entre eux pilotent d’une manière très acrobatique", analyse Cecchinello. "Ils utilisent beaucoup leurs corps sur la moto. Ce sont des athlètes. J’aime beaucoup son style de pilotage et il me rappelle un peu celui de Casey (Stoner, NDLR). Ce sera génial de le voir en MotoGP".
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