Moto-Net.Com a pu s'entretenir rapidement avec Michael van der Mark : le n°60 du team officiel Yamaha en World Superbike participait avec nous au lancement des nouvelles R1 et R1M 2020 sur le circuit de Jerez (Espagne).
Moto-Net.Com : Bonjour Michael, c'est un plaisir de te retrouver. Nous nous étions vu il y a trois ans au lancement du team Yamaha. À l'époque, tu étais encore un "Honda boy", car tu avais fait toute ta carrière avec eux. Te considères-tu aujourd'hui comme un "Yamaha boy" ?
Michael van der Mark : Oui, je crois. J'ai roulé pour une autre marque pendant longtemps, et honnêtement quand je suis arrivé chez Yamaha, je me suis senti très bien accueilli par cette famille. Je m'y sens vraiment très bien.
MNC : Comment va ta main, depuis ta vilaine chute ?
M. VDM. : J'ai vraiment fait une grosse chute à Misano, or les blessures n'arrivent jamais au même moment. On faisait de très belles choses à ce moment-là et le calendrier était plutôt chargé. J'ai été opéré en Italie et ils ont fait un boulot fantastique car dix jours après, je roulais à Donington. Nous avons enchainé (Donington, Laguna, Suzuka) puis nous avons profité de quelques semaines de pause. J'ai maintenant complètement récupéré.
MNC : L'équipe Ten Kate est de retour, tu dois être content !
M. VDM. : Oui, c'est un si grand nom dans le paddock WorldSBK. C'était vraiment dommage de les voir partir et c'est super de les voir revenir. Ca fait aussi un peu bizarre de les voir avec Yamaha, mais c'est un bon point car plus il y a de motos, plus nous récoltons de données.
MNC : Vous vous retrouvez au sein de la même famille. Loris Baz vous a rejoint aussi. Que penses-tu de sa prestation ?
M. VDM. : Loris a fait du bon boulot, il s'est montré patient. Il n'avait pas de guidon en début de saison, et n'a pu reprendre la compétition qu'en milieu d'année avec Yamaha Ten Kate. Il s'en est très bien sorti car il n'a pas pu participer aux essais hivernaux, or ces premiers résultats ont tout de suite été très bons. C'est bien d'avoir une autre bonne équipe.
MNC : En parlant de cette saison 2019, il y a eu un gros changement avec la course Superpole. Qu'en penses-tu ?
M. VDM. : J'aime bien. Il faut d'abord penser aux gens qui veulent voir des courses. Une troisième course est une bonne chose pour les spectateurs. Et pour nous pilotes, c'est différent. Ce n'est que 10 tours, et je pense que tout le monde attaque plus, à la limite. Certes, il faut parfois être chanceux avec ce format, mais je prends vraiment beaucoup de plaisir.
MNC : La pause estivale a été longue encore une fois. Un peu écourtée avec les 8 Heures de Suzuka pour toi, mais qu'el est ton avis sur la calendrier ? Devrait-il changer un peu ?
M. VDM. : Il faut avouer que la pause estivale est assez longue. Comme tu l'as dit, Suzuka permet de la réduire. Et puis cette année c'était une bonne chose compte-tenu de ma blessure. Mais ce serait bien de la réduire de deux semaines. Nous n'avons pas tant de courses que cela, alors que la saison est plutôt longue. On commence les tests fin janvier, et on termine les derniers fin novembre. Ca fait une assez longue saison, avec une interruption importante l'été.
MNC : La pause estivale est presque plus longue que l'hivernale !
M. VDM. : Exactement. Alors que les pilotes n'ont qu'une envie : rouler ! Et pour les équipes, c'est également important d'avoir de vrais temps morts.
MNC : Tu as roulé aux 8 heures de Suzuka, de fort belle manière. Souhaites-tu participer aux 8 Heures de Sepang ?
M. VDM. : Il se trouve que ça vient tout juste d'être confirmé !
MNC : Vraiment !
M. VDM. : Oui, je vais me rendre au circuit de Sepang, où je roulerais avec Franco Morbidelli et Hafizh Syarhrin...
MNC : Sur une Yamaha, bien évidemment !
M. VDM. : Bien évidemment. C'est sympa d'avoir une course en décembre. Ca s'annonce dur car il fera très chaud, mais dès que j'ai vu cette épreuve sur le calendrier Endurance je me suis dit que ça pourrait être pas mal. Ils m'ont demandé de rejoindre l'équipe et je n'ai pas pu résister.
MNC : As-tu déjà participé à des courses de 24 heures ?
M. VDM. : Pas encore, non.
MNC : Ça te plairait ?
M. VDM. : Pour le moment, 8 heures c'est limite, déjà tellement long. Mais j'ai vraiment envie d'essayer, au moins une fois dans ma vie.
MNC : Plus tard.
M. VDM. : Oui, je côtoie pas mal de pilotes qui y participent et j'ai l'mpression que ça devient une drogue, tu veux toujours en faire plus. Je me lancerai très certainement.
MNC : Puis tu passeras à 48 heures, 72 heures, etc.
M. VDM. : (Rires)
MNC : As-tu les noms de "nouveaux" Van der Mark. On ne te pousse pas à la retraite, mais surveilles-tu certains pilotes de Hollande ?
M. VDM. : Oui, je pense qu'il y a pas mal de minots en piste, c'est difficile de donner des noms car c'est actuellement difficile de les comparer. En Red Bull Rookies Cup, nous avons un jeune espoir qui est assez rapide (Zonta von den Goorberg : neveu, fils et petit-fils de pilote moto !). Mais ils restent très jeunes. J'espère qu'il deviendrons tous très bons , nous en avons besoin.
MNC : Suis-tu le World Supersport 300 ?
M. VDM. : Je pense que les courses sont parmi les plus spectaculaires du week-end (en WolrdSBK). Donc oui, je les regarde toutes. C'est une belle catégorie, dure mais bonne pour les jeunes car ils sont sur des motos similaires et doivent vraiment se battre. Les motos ne sont pas les plus rapides et ils doivent se battre pour leur place.
MNC : Aurais-tu aimé rouler dans cette catégorie ?
M. VDM. : Bah, je ne sais pas.
MNC : Tu n'as pas débuté sur ce genre de motos...
M. VDM. : Non mais comme je le disais, ils doivent vraiment se battre. C'est là qu'on repère les pilotes vraiment rapides, talentueux...
MNC : Ceux qui ont l'esprit de compétition ?
M. VDM. : Exactement, ils ont cet esprit et ils apprennent à rouler en paquets.
MNC : Dernière question, que j'ai posé à Alex, ne t'inquiète pas... As-tu des anecdotes sur ton coéquipier qu'il ne voudrait pas que l'on sache ?
M. VDM. : Bien sûr. Évidemment... Tu sais, quand on part pour le Japon par exemple, on voyage toujours ensemble et on finit pas bien se connaitre, et on sait ce qu'on doit garder entre nous. Qu'a-t-il dit à mon sujet ?
MNC : On ne peut rien te dire, tu devras regarder la vidéo...
M. VDM. : (Rires) OK je regarderai.
MNC : Il n'a rien dit de mal.
M. VDM. : C'est super avec Alex. Nous sommes coéquipiers, en Superbike nous nous battons l'un contre l'autre mais à Suzuka par exemple, c'est comme si nous étions de très bons amis. Je pense que pour des pilotes, notre relation est très spéciale.
MNC : Il va te manquer l'an prochain ?
M. VDM. : Oui c'est certain.
MNC : OK Michael, merci beaucoup. À bientôt !
M. VDM. : À bientôt.
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