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ANTI RADARS
Paris, le 14 juin 2005

Inforad Moto, le pense-bête anti radars

Inforad Moto, le pense-bête anti radars

Un an après le lancement de son avertisseur pour automobilistes, Inforad lance la version moto de son outil antiradars qui pourrait devenir indispensable en ces temps de forte répression. Légal, il prône avant tout le gain de sécurité... Présentation.

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Le constat est sans appel : les radars fixes pullulent en France, si bien qu'à la fin de l'année, ils devraient être 1000. Et pourtant, nous ne sommes pas les plus à plaindre ! En Belgique et aux Pays-Bas - qui représentent 1/9ème de la surface de la France -, les espions sont au nombre de 3000. Il en est de même pour le groupe Allemagne-Autriche-Suisse.

Mais la championne toute catégorie est bien la Grande-Bretagne, avec ses 4000 radars fixes ! C'est naturellement là-bas qu'Inforad a développé un produit "permettant d’éviter les excès de vitesse, de préserver les points de votre permis de conduire et de renforcer votre sécurité".

Démocratiser les systèmes GPS de sécurité

Mais voilà, ce type d'outil demandant une technologie de pointe (localisation par GPS), il n'était accessible qu'aux personnes les plus aisées... Depuis, les coûts de fabrication d'un récepteur GPS se sont largement amoindris. D'où l'idée de Bryn Jenkins, Directeur Général d'Inforad, de "démocratiser les systèmes GPS de sécurité", avec pour objectif final de "devenir leader dans les systèmes de géo-localisation".

Inforad Moto : l'avertisseur de zones à risque

Lancé en France le 25 mai 2004, l'Inforad Auto s'est vendu à 236 000 exemplaires. A terme, le DG Bryn Jenkins compte en écouler en France pas moins de 500 000 unités par an. Fort de ces chiffres, la société a décidé de s'adresser désormais à une population très sensible aux problèmes de sécurité et de radars : les motards ! Car s'ils ne roulent pas tous à des vitesses passibles de prison ferme, la plupart maintiennent tout de même une allure soutenue, sans toujours savoir si la zone qu'ils traversent est particulièrement dangereuse ou photographiée...

La première version de l'inforad n'était qu'un détecteur de zone. Le deuxième modèle -dont est issue l'Inforad Moto-, prend désormais en compte la direction et le sens de circulation du véhicule ainsi que l'orientation du radar, évitant les alertes inutiles : l'avertissement ne concerne que les conducteurs intéressés, évitant les freinages d'urgence d'autres usagers se situant dans la zone, mais non concernées par le radar... En revanche, l'annonce d'une zone véritablement dangereuse ("points noirs") se fait indifféremment de l'itinéraire emprunté.

Motardiser le système Inforad

Le passage de l'auto à la moto a poussé les ingénieurs à prendre en compte des conditions d'utilisation plus extrêmes que le tableau de bord d'une voiture climatisée : vibrations, vent, pluie, chaleur ou froid ont été pris en compte. Les testeurs ont même poussé le vice jusqu'à effectuer les tests grandeur nature en Angleterre, pays bien connu pour ses conditions climatiques précaires... L'ensemble des pièces est donc étanche, les systèmes de fixations sont multiples : colliers de serrages, vis ou double face.

Inforad Moto : l'avertisseur de zones à risque

L'Inforad Moto se divise en deux parties principales. La première est fixée sur la moto, et permet de connecter de façon permanente l'antenne, l'avertisseur lumineux et les câbles d'alimentation. Elle fait également office de support pour la deuxième partie, qui contient le GPS et l'électronique, constituant le coeur du système. L'avertisseur lumineux est un flexible de 20 cm, équipé de deux LED dont la luminosité est réglable.

Inforad Moto : l'avertisseur de zones à risque

Quand aux câbles d'alimentation, ils se fixent sur le circuit électrique de la moto et sont équipés de fusibles afin d'éviter tout souci. Seuls les possesseurs de moto utilisant le multiplexage (notamment les BMW) connaîtront des difficultés à greffer le dispositif sur le système électrique, le recours à un professionnel devient dans ce cas obligatoire.

Inforad Moto : l'avertisseur de zones à risque

Les points de fixation des diverses pièces sur la moto est laissée au libre choix de l'utilisateur, les possibilités dépendant essentiellement du type de machine possédé. Seul impératif : placer l'antenne sur une partie dégagée de la moto afin d'améliorer la réception des signaux satellites, si bien que les garde-boues sont conseillés. L'esthétisme des motos les plus racées en prendra un coup, mais quand il en va de sa sécurité... et de son permis !

Le fonctionnement

En mémoire sont stockées les 10 000 zones à risque répertoriées à travers l'Europe, dont les radars fixes mais également les points noirs à forte accidentalité. Lorsque le système est mis en marche, la recherche des satellites se lance automatiquement et la diode verte de l'avertisseur clignote. Une fois le système opérationnel, la diode verte s'allume en continu, confirmant ainsi que le GPS calcule sa position -à 10 mètres près- et la vitesse instantanée du véhicule -à moins d'1 km/h près-.

Inforad Moto : l'avertisseur de zones à risque

A l'approche d'une zone à risque, la LED verte s'éteint pour laisser place à la LED rouge. Cet avertissement s'effectue, par défaut, 20 secondes avant l'arrivée sur zone, ce laps de temps étant paramétrable. Le pilote est donc averti qu'il doit faire davantage attention à sa vitesse... Si celle-ci excède la vitesse maximale autorisée, la LED rouge se met à clignoter, et ne se "calme" qu'une fois le véhicule descendu à la vitesse légale. Simple et efficace.

Inforad Moto : l'avertisseur de zones à risque

Un deuxième type d'alerte est également prévu : il s'agit de points dangereux personnalisés. Mais si sur la version Auto, une simple pression sur un bouton permettait de le mettre automatiquement en mémoire, la version moto nécessite de retenir le lieu de la zone à risque afin d'en enregistrer la longitude et la latitude exacte, que l'on obtient sur les logiciels ou sites d'itinéraires routiers. Cette façon de procéder, pas très évidente, n'élimine pas l'intérêt de ce repérage personnel. En effet, si la zone a le mérite d'être connue des autres utilisateurs, il est possible d'avertir Inforad. Une équipe peut alors se déplacer sur les lieux pour constater la dangerosité des lieux (contrôles radars fréquents, route défectueuse, etc.) et se charge de l'enregistrer dans la base de données afin que les tous les utilisateurs puissent en profiter.La mise à jour se fait par internet, grâce au logiciel de gestion qui sert également à paramétrer le système.

Les forces de l'ordre

Jean-Georges Schwartz, Président d'Inforad, insiste sur "la légalité de notre produit qui a été expertisé par un expert agréé par la cour de cassation". Il a par ailleurs écrit une lettre ouverte aux ministres des transports et de l'intérieur, afin de proposer sa participation dans la lutte contre les accidents de la route, leur demandant de "communiquer les zones à risques pour éviter les morts". L'appel est pour le moment resté sans réponse. Les forces de l'ordre ont été prévenues par une circulaire attestant que le produit était tout à fait légal.

Inforad Moto : l'avertisseur de zones à risque

Mais ces efforts de communication se sont avérés peu efficaces, puisque le cabinet chargé de la communication de la Police Nationale lui-même ignore l'existence de cet appareil. On est en droit de se demander alors si l'ajout de petits boîtiers noirs sur les véhicules (à plus forte raison sur les motos) n'éveilleront pas, au début en tout cas, les soupçons auprès des gendarmes ou policiers...

L'Inforad Moto sera disponible à partir du 25 juillet 2005, au prix de 135 €, comprenant la mise à jour des données durant deux ans. Pour plus de renseignement, consultez les sites indiqués dans la rubrique "Pour en savoir plus" ci-dessous.

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